On se situe à l’instant de l’histoire ou après avoir accepté de laisser partir le peuple (il faut voir l’étude qui permet de comprendre pourquoi les hébreux avaient besoin de l’accord de Pharaon pour sortir d’Egypte) Pharaon revient sur sa décision. Il y a des moments dans l’histoire ou on fait face à une révélation, un dévoilement d’évidences, qui vient à l’encontre de la manière de penser habituelle, puis le temps passe (ici 3 jours) et Pharaon revient aux habitudes de pensées antérieures. Il se lance avec toute son armée à la poursuite du peuple des hébreux.
" Pendant ces deux mille ans d'exil, nous avons été habitués à considérer la période du Omer surtout comme une période de deuil, uniquement interrompue par le jour de Lag Ba'omer. Mais depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, il semble que, parallèlement à la résurrection de l'histoire des Juifs sur leur terre, le calendrier hébreu lui aussi retrouve vie." (Rav Léon Askénazi – Manitou: Ki Mitsion, p.253).
"Ce Chabbat, qui précède la fête de Pessa'h, trouve une place particulière dans l'ordonnance du calendrier: il est nommé le Chabbat Haggadol, le "Grand Chabbat". Ce titre de Chabbat de la grandeur, la Tradition nous l'explique de deux manières. D'une part, en référence au dernier Chabbat que nos ancêtres ont passé dans leur propre exil, au temps des Hébreux en Egypte; et, d'autre part, en préfiguration du dernier Chabbat de l'histoire des hommes qui précèdera l'accès au temps du Messie pour toute l'humanité" . (Manitou: Ki Mitsion. p.177)
Dans le calendrier hébraïque il y a deux structures du temps qui s'entremêlent. L'année qui commence à Tichri et qui récapitule, les événements de l'histoire universelle, dont le principe est la création du monde, et celle qui commence à Nissan, qui est spécifique au calendrier des hébreux, et qui commémore les grands événements de l'histoire d’Israël dont le principe est la sortie d'Egypte.