Nouvelle Variante du Virus – Retour aux identités nationales – Immanence ou transcendance ?
La nouvelle de l’apparition de la variante du virus au Royaume Unis a plongé de nouveau la planète dans l’incertitude et la tourmente, les courbes s’affolent. Tout cela permet de prolonger l’équilibre supérieur instable dans lequel nous nous trouvons inséré, à mi-chemin entre immanence et transcendance. Le phénomène que l’humanité est en train de traverser est il de l’ordre de la transcendance ou de celui de l’immanence ? Les conséquences de l’émergence de ce virus sont nombreuses. Parmi elles, une avait particulièrement attiré notre attention, c’est le retour à l’identité nationale pour chacune des nations. Ce mouvement conceptualisé par le Rav Kook, qu’on a appelé la Techouva des nations, dont nous avons souvent parlé sur ce site et qui a commencé à se confirmer récemment avec une volonté affirmée des peuples de revenir à leur identité nationale, à leur manière d’être homme, spécifique pour chacune des nations, se trouve aujourd’hui renforcé avec cette nouvelle variante du virus, la restriction de la circulation entre les pays et la fermeture partielle et provisoire des frontières. De ce point vue la transcendance qui se dégage de la situation particulière que nous traversons semble l’emporter sur une vision immanente. Les choses se remettent petit à petit à leur place, et étant donné que l’humanité n’est pas parvenue seule à réaliser ce mouvement de retour à sa source, à son origine, une force de l’ordre de la transcendance est en train de lui donner un petit coup de pouce. Si on regarde de plus près le cas de la France, plusieurs mesures confirment ce retour à une identité spécifique, sur lequel il peut être intéressant de se poser. La contestation qui surgit du peuple sous différentes formes, avec plus ou moins de légitimité et qui dévoile une identité spécifique à l’identité Française La polémique sur les commerces essentiels et non essentiels que nous avons déjà évoquée qui nous renvoie à des périodes sombres de notre histoire ou la liberté de conscience ne pouvait pas s’exercer pour nous permettre de décider librement ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. Plus récemment la réouverture permise des lieux de culte et presque simultanément des centres commerciaux, ces temples modernes, symboles de la consommation et du divertissement dans lesquels s’amoncellent des grappes d’individus pour exercer des cultes d’un caractère assez particulier, comme pour permettre d’entretenir ce subtil équilibre en France entre les laïcs et les religieux, ou entre les religieux et les laïcs. Le positionnement de la France se centre encore un peu plus autour de son identité lorsque le président et le gouvernement nous indiquent que la seule exception autorisée au couvre feu qui s’impose désormais aux français, est la date de Noel, ou les réunions familiales seront autorisées et qu’aucune limite claire n’a été fixée. On dit souvent que la France est un pays d’origine Judéo-chrétienne. Qu’est-ce qui se cache derrière ce terme un peu barbare de Judéo-chrétiens ? Le fait que les racines de la France viennent à la fois des juifs et des chrétiens ? Pas exactement. C’est tout simplement qu’il y a une différence fondamentale entre le juif et le chrétien, une différence au départ. C’est que pour se définir le chrétien a besoin du juif alors que le juif n’a absolument pas besoin du chrétien. Et donc lorsqu’on parle en France de racines Judéo-chrétiennes c’est simplement pour expliquer le fait que les racines chrétiennes ont émergé du judaïsme, puis qu’il y a eu une bifurcation, un déboitement à un certain moment de l’histoire et alors que la révélation passait pendant un temps par les hébreux elle a cessé puis elle est ensuite passée chez les chrétiens. D’où l’idée d’un ancien testament, assez méprisant vis-à-vis de la tradition hébraïque, et d’un nouveau testament, qui vient remplacer l’ancien. Quelque soit la manière dont on décide de fêter le jour censé être celui de la naissance du Christ, ce jour là doit être à part, sanctifié, sacralisé dans la société française qui confirme là ses racines chrétiennes. Aucune autre fête, dans aucune autre religion ne bénéficie d’un tel statut en France. Même la fête 31 décembre qui est la fête du nouvel an, mais qui est également, si l’on veut rester cohérent avec le calendrier Grégorien, le jour de la circoncision de Jésus, et donc un jour également plein de sens mystique, ne dispose pas des mêmes prérogatives. Pourtant on a vu en France certaines tentatives pour faire passer notamment la fête de Hanoucca dans le patrimoine national de la société française. Nous avons tous assisté au moins une fois à cette sortie de la fête et de la célébration à l’extérieur des villes de France, notamment à Paris. Dans le contexte que nous décrivons cette extériorisation revêt un caractère particulier qui pose question. Comment ne pas se rendre compte que ce rite est désuet, dépassé, préhistorique, qu’il a perdu toute authenticité, il n’est plus en phase avec son temps ni avec le lieu géographique dans lequel il est exercé. Il paganise un rite authentique dans un vacarme étourdissant et abandonne ce qui lui reste de légitimité pour s’harmoniser avec les autres fêtes chrétiennes du patrimoine français. Au mieux il s’agit de participer à la société avec un rite folklorique qui contribue à faire émerger au sein de la société française, friande de diversité, et disposée à laisser s’exprimer des messages un peu subversifs, des traditions ancestrales, vidées de leurs sens, de leurs contenus, de leurs intensités, et qui peut naturellement se dissoudre dans l’esprit de la société et de la fête de Noel. Au pire il s’agit de dévoiler que dans le conflit que révèle la fête de Hanoucca entre l’identité judéenne et la civilisation Grecque, ce sont finalement les Grecs qui l’ont emporté, puisqu’en terre d’exil la fête de Hanoucca s’est dissoute dans le patrimoine français et ceux qui la célèbrent, ont accepté de restreindre la partie essentielle de leur identité à un élément périphérique pour vivre au rythme des fêtes de Noel. Les Grecs ont gagné la partie Cette communion en cœur