Le 7 Octobre ou les illusions perdues
Un an après le 7 Octobre, les soldats d’Israël se battent courageusement et farouchement pour combattre le mal dont le peuple a été victime. Un an après le 7 Octobre, les questions sont nombreuses et restent encore sans réponses, car elles ne sont pas encore à l’ordre du jour. Comment Israël a-t-il pu être surpris de la sorte? Parmi les habitants attaqués à la bordure de Gaza, beaucoup d’entre eux croyaient à un bon voisinage avec la population Arabe de Gaza. Certains aidaient les habitants en permanence, les prenaient même en voiture régulièrement pour leur permettre de bénéficier de soins médicaux dans les hôpitaux israéliens. Une grande partie de la population israélienne croyaient à une vie commune, de bonne entente avec les voisins arabes. Mais aujourd’hui, beaucoup sont déçus et révisent leurs positions. La désillusion n’est pas venue uniquement de l’intérieur d’Israël mais également du mutisme de la grande majorité des pays du monde, notamment des organismes des droits de l’homme qui sont nés après la Shoah en déclamant haut et fort: PLUS JAMAIS!Où sont-ils donc passés? Après le massacre du 7 octobre, ils se sont acharnés à faire des victimes, des bourreaux; et à favoriser un terrain propice à l’antisémitisme.Il aura fallu attendre 100 jours pour que l’ONU condamne ce pogrome.Il aura fallu attendre un an, pour que le secrétaire générale des Nations unies exige “la libération immédiate et inconditionnelle des otages”, et demande enfin à la Croix Rouge de leur rendre visite. Alors qu’Israël est attaqué et se défend, nous assistons pour la deuxième fois dans l’histoire de la France et Israël, à un embargo!Nous aspirions à un monde meilleur mais le 7 Octobre nous a appris que ce sont les intérêts gèrent le monde et non la morale.Cependant, malgré la déception, la souffrance, la douleur, la nostalgie et l’anxiété, le peuple d’Israël et beaucoup d’autres personnes solidaires, font preuve d’une foi et d’une force inouïesQu’il s’agisse de personnes venues d’autres pays pour se porter volontaires dans des bases militaires, l’agriculture, ou de ceux qui se sont mis au garde à vous, à travers le monde, lorsque l’Iran a attaqué Israël et que la population s’est réfugiée dans les abris, ou ceux encore qui ne cessent d’apporter une aide financière au pays.En Israël, la population est infatigable, et on peut constater qu’un an après, elle reste mobilisée avec le même élan et la même ferveur afin de renforcer nos soldats, aider les femmes et les enfants des hommes mobilisés, soutenir les familles des otages, consoler les familles qui ont perdu un être cher, aider les habitants des zones-frontières, renforcer les rescapés du massacre de Nova, venir en aide à la population du nord qui a été déplacée, se porter volontaire dans le domaine agricole… A Rosh Hashana, nous avons entendu le son suppliant et brisé du shofar et avons lu également les paroles adressées à Rachel, la jeune femme de Jacob: “Ne pleure plus, que tes yeux cessent de répandre des larmes. Ta vertu aura sa récompense, l’Éternel te l’assure; tes enfants reviendront des pays ennemis. Ta postérité peut l’espérer, c’est Dieu qui le promet, ils retourneront dans le pays de leurs ancêtres.Tel le pleur de Rachel, notre supplique n’est pas un cri de désespoir mais un refus d’accepter le mal dans notre monde et d’exprimer notre foi profonde en un avenir meilleur. Manitou rappelle la célèbre phrase de Golda Meir après la guerre de Kippour: “Nous pardonnerons un jour aux Arabes les enfants qu’ils nous ont tués. Nous ne leur pardonnerons jamais les enfants que nous leur avons tués”.
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