Quinze jours après les actes de barbarie effroyables du mouvement terroriste Hamas, dont Israël a fait l’objet, une partie des opinions publiques est déjà en train de se retourner et de mettre dos à dos Israël et les terroristes du Hamas.
Les positions particulières prises par une majorité de personnalités publiques en France sur la situation en Israël et à Gaza ressemblent un peu à un lynchage médiatique dans lequel la démocratie Israélienne et les bouchers du Hamas sont trop souvent mis au même niveau. La réaction de solidarité vis-à-vis d’Israël aura été de courte de durée de la part d’un monde occidental aveuglé par ses relations ambiguës avec le monde musulman, et la peur de voir la situation s’embraser sur son propre territoire. La rentrée de l’armée Israélienne dans Gaza devrait évidemment compliquer encore les choses et achever de condamner l’image de l’état hébreu et de discréditer ses actions.
Il aura donc fallu une petite semaine après le drame qui nous a laissé dans un état de sidération et d’effroi, pour que l’on recommence à parler des divisions en Israël, des erreurs du gouvernement de Benyamin Netanyahou, des « colons » Israéliens, de l’occupation et des responsabilités d’Israël sur la bande de gaza, ainsi qu’en Judée Samarie comme pour trouver des prétextes pour passer à autre chose et poursuivre sempiternellement la stigmatisation de l’état hébreu.
Le bruit puissant de la propagande dans un monde occidental, qui a une vision absolutiste de l’humanité et des relations peu claires avec le monde musulman, efface désormais le cri de douleur d’Israël meurtri sur sa terre et dans sa chair, par le mal absolu.
Il y a certainement une réflexion à avoir sur les agissements du gouvernement, sur les raisons qui ont permis un tel massacre, sur les divisions qui ont fracturé le pays ces derniers temps, sur les relations avec les Palestiniens, mais l’heure n’est pas à ces inventaires. Revenir prématurément sur ces problèmes c’est priver le peuple d’Israël de son statut de victime. Ce renversement ou le bourreau se retrouve victime et la victime bourreau est une véritable torture supplémentaire infligée au peuple Israélien.
Il parait donc utile de rappeler la façon dont les choses se sont passées.
Après l’attaque terroristes sans précédent dont Israël a été la victime, des bébés, femmes, enfants familles entières ont été massacrés, d’autres brulés vifs, d’autres encore découpés, les vidéos de ces exactions envoyées aux familles, plus de deux cents otages aux mains des terroristes… on a vu dans les rues de nombreux pays arabes des scènes de joie, de fêtes, de célébrations, dans un climat de détestation absolu de l’état d’Israël. Pourtant les personnes qui défilaient n’étaient pas des terroristes, ni des membres du Hamas ou du Djihad Islamique, ni même, pour la plupart, ce qu’on a appelé, pour donner un nom au mal, des islamistes. Non, c’étaient de simples musulmans qui face à l’horreur, au mal absolu, à ces atrocités commises sur des juifs parce que juifs, ont manifesté leur joie de voir Israël et les juifs touchés à mort.
Dans le monde musulman, quelques voix courageuses ont condamné ces atrocités avec beaucoup de fermeté et de précision parfois, mais elles ne sont pas suffisamment nombreuses, et la façon dont le « conflit Israélo Palestinien » est immédiatement revenu sur le devant de la scène nous laisse percevoir la signification de ce refus à nommer les choses.
Lorsqu’un hôpital a été pris pour cible, touché par un missile, c’est de nouveau l’embrasement dans la région et dans l’ensemble des pays arabes. Le nombre de victimes est considérable nous dit-on. Les condamnations d’Israël se multiplient : Israël a le droit de se défendre mais dans le respect du droit international.
Mais cette fois-ci c’est trop grave, alors Israël refuse de céder une fois de plus dans la guerre des médias, et le porte-parole de Tsahal, explique précisément, preuves à l’appui, en recoupant plusieurs vidéos et enregistrements, que ce missile est un missile du Djihad islamique tiré depuis le cimetière qui jouxte l’hôpital. Les erreurs de tirs de missiles de ces terroristes sont fréquentes et il arrive que ces derniers tombent de temps en temps sur Gaza, ce qui nous laisse perplexes sur la compassion que les terroristes témoignent pour le peuple qu’ils sont censés défendre et protéger.
Le chiffre communiqué par le gouvernement palestiniens (qui sont en fait les données fournies par le Hamas) est officiellement de 471 morts dans l’hôpital, alors qu’un service de renseignement européen donne des chiffres totalement différents de 10 à 50 morts ! Mais ce sont bien les chiffres donnés par le Hamas que l’on a commencé à diffuser un peu partout.
Malgré ces précisions, le discours majoritaire est qu’Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité du tir de missile sur l’hôpital. La société française traversée par un fort courant propalestinien ne veut pas faire de vagues, et l’opinion renvoie de nouveau Israël et le Hamas dos à dos.
La parole de la démocratie Israélienne ne vaut-elle réellement pas plus que celle des terroristes du Hamas pour qu’on leur accorde la même valeur ?
Est-il normal que l’on reprenne les chiffres fournis par le Hamas ?
Ne serait-il pas utile de s’interroger sur les manifestations de joie et de liesse qui se sont tenues dans les pays musulmans autour d’Israël, afin de célébrer les massacres de juifs ? de s’interroger sur des terroristes de l’Etat palestiniens dans la bande de gaza qui tirent des roquettes depuis un cimetière et touchent un hôpital au sein même de Gaza ? Comment accepter le fait que les roquettes qui frappent Israël soient tirées depuis des écoles, des hôpitaux ou des habitations ? Que les infrastructures militaires soient abritées sous des hôpitaux ou des écoles ? Que le Hamas utilise la population civile comme bouclier humain, et qu’il empêche les habitants de fuir (pour ceux qui le souhaitent) ? Tout cela n’étonne plus personne. Pourtant c’est à l’œuvre depuis bien longtemps.
Il est évident qu’une pensée pour les victimes palestiniens est nécessaire, indispensable même, mais rendre Israël responsable relève de l’injustice. Ils sont victimes pour leur grande majorité des crimes de ces terroristes.
Evidemment qu’il y a en France des intellectuels, des politiques, des journalistes aussi, qui ont témoigné de leur compassion pour l’Etat hébreu et qui se tiennent aux côtés d’Israël dans la douleur, face à l’innommable et à la barbarie.
Mais la société française, traversée par un courant qui entretien des relations particulières et ambiguës avec Islam, alors que ce dernier nous montre pourtant, jour après jour, qu’il s’inscrit dans un projet politique de conquête, refuse de prendre une position claire.
Désormais, et sous peu, l’armée Israélienne va entrer dans la bande de Gaza, c’est une opération évidemment nécessaire mais à très haut risque, car l’armée est attendue, militairement et médiatiquement. Les terroristes islamiques, l’ensemble du monde arabe, les organisations humanitaires, la planète toute entière scrutent les moindres mouvements de l’Etat hébreu, disposés à le condamner au moindre faux pas
Pourtant l’armée qui va entrer à Gaza n’est pas une armée de soldats mais constituée par des civils qui ont été mobilisés.
Toutes les familles en Israël ont au moins un enfant et/ou petits enfants qui est mobilisé pour cette nouvelle guerre. Dans ce moment d’une intensité dramatique où se joue l’avenir de l’Etat hébreu et dans lequel Israël envoie ses enfants et ses petits-enfants au combat, les divisions ont cessé et une unité s’est constituée avec des élans de solidarité incroyables aux quatre coins du pays.
Israël se constitue désormais en rempart contre la sauvagerie et l’obscurantisme pour permettre au monde libre d’envisager un avenir plus apaisé et en ce sens, l’humanité, devrait renoncer à cette tentation d’assimiler Israël et les forces du mal, pour s’associer à Israël dans sa lutte.
Israël a bien conscience que se joue ici un moment central de l’histoire de son pays mais aussi de l’histoire de la planète, que depuis les ténèbres dans lesquels nous a plongé le Hamas ce samedi 7 Octobre une lumière est en train de se lever. La lumière qu’Israël doit apporter aux nations. Celle de la lutte et de la résistance contre l’obscurantisme et la barbarie, celle du combat contre les forces du mal, celle qui va permettre au monde de faire la distinction entre le bien et le mal, et de choisir la vie, celle enfin qui va permettre au monde libre et à l’humanité de vivre de manière apaisée dans le monde.
Olivier Cohen