Blog

Your blog category

Qu’il vienne et que je ne le voie pas !

Depuis 1948 on nous dit et on nous répète qu’un événement majeur s’est produit : la création de l’Etat d’Israël, la reconstitution de l’identité hébraïque sur sa terre. C’est pour beaucoup la première étape de la période messianique, et nous pourrions donc être à ce moment charnière entre deux périodes, celle de ce monde ci et celle des temps messianiques avec ce mouvement de retour de l’identité hébraïque, des enfants de Jacob sur leur terre. Et ce retour s’accompagne de nombreux mouvements et forces à la fois convergents et contraires, les uns qui contribuent à faire de cette période un moment de grandes espérances et les autres, au contraire, qui viennent nous interroger et remettre en cause ces grands principes messianiques, tant l’ampleur de certains phénomènes et drames que nous traversons nous touchent et restent difficiles à décrypter. Les mouvements semblent s’accélérer, s’amplifier dans notre période contemporaine ou les événements et phénomènes sont intenses. Alors, il faut se rappeler des interpellations de Oula, sage de la Guemarra, dans le traité de Sanhedrin, lorsqu’il parle de l’arrivée du messie, et qu’il nous dit : « qu’il vienne et que je ne le voie pas ! ». Comment cela ? Les sages préfèreraient ne pas voir le moment de l’arrivée du Messie ? Ne pas être présents au moment de sa venue ? Mais pourquoi ? Qui voudrait rater un moment pareil ? A une période ou le sensationnel a envahi notre quotidien, ou le moment présent, l’instant, l’immédiateté ont fait irruption dans notre monde et nous empêchent de penser l’avenir au-delà de l’instant qui vient, de l’instant qui suit, seuls des sages peuvent dire qu’ils préfèrent éviter d’être présent au moment du commencement du dévoilement de notre histoire. A une période où il faut faire preuve d’une capacité de résistance intense face aux injonctions du quotidien comment dire : « qu’il vienne et que je ne le vois pas ! ». C’est plutôt que je sois là et que je puisse donner mon avis, commenter, twiter, notifier. Mais pourquoi refuser d’assister à l’événement ? Pourquoi ne pas vouloir y être ? Pourquoi ne pas vouloir le voir ? Certes on nous dit que le temps ne sera pas anticipé par notre mérite, et devrait donc arriver en son temps, et alors, dans des catastrophes, mais des catastrophes telles, que les sages préfèrent ne pas y assister ? Pourquoi ne pas y assister ? Les sages ne devraient-ils pas se dire au contraire qu’ils doivent être là, plus que jamais, justement pour accompagner le peuple au moment où, à l’approche de la délivrance finale, des catastrophes s’abattront, et le doute pourrait s’installer. Ne devraient-ils pas justement vouloir être présent, avec courage, pour parler au peuple, expliquer ce qu’il se passe, le rassurer. Nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin de personnes qui pourraient allumer la lumière sur ce qu’il se passe réellement et poser un regard plein de sagesse sur nos difficultés. Les sages ont prophétisé que les temps messianiques se réaliseront dans des catastrophes. Très bien. Mais pourquoi ne pas les voir ? Pourquoi ne pas y être ? Ou alors peut être que ces catastrophes seront terribles. Mais alors raison de plus pour y être courageusement et pour être solidaires du peuple dans ces moments ambigus entre drames et délivrances. Donc s’ils préfèrent ne pas y être c’est certainement qu’ils ont une raison. Peut-être parce que ces catastrophes les concernent directement ? On peut alors essayer d’avancer une hypothèse : La période particulière que nous traversons nous permet de réaliser aussi la tension qui est en train de s’installer de manière de plus en plus vive au sein de notre peuple sur notre propre identité. Nous vivons une période où les tentations d’émancipation sont grandes, et ou la tentative d’autonomisation de certains juifs de l’exil vis-à-vis d’Israël s’intensifie. La ré émergence de l’identité hébraïque du dedans de son écorce de protection, qu’a été pendant toutes ces années l’identité juive, fait réapparaitre le conflit entre Jacob et Laban. Le fruit s’est débarrassé de son écorce et l’écorce revendique désormais une place en tant qu’identité autonome. Elle est en train de s’ériger en rivalité d’identité à l’identité Israël. Cette écorce de protection qui a permis à l’identité hébraïque de se survivre à elle-même pendant le temps de l’exil, qui a servi à la fois de protection et de camouflage à l’identité hébraïque, qui s’est caractérisée comme araméenne du temps d’Abraham, et comme juive de notre temps, est en train de revendiquer sa place et son statut particulier à l’intérieur des nations et de s’ériger en adversaire impitoyable à l’identité hébraïque qui redevient Israël. Les plus grandes rivalités sortent de notre propre famille et cela culmine lorsqu’Israël rentre sur sa terre avec l’identité araméenne qui s’installe en rivalité d’identité impitoyable à l’identité Israël dans la relation entre Jacob et Laban, et comme préfiguration de ce qui se passe aujourd’hui ou l’identité juive de l’exil risque de s’installer en rivalité d’identité impitoyable à l’identité d’Israël qui est en train de réémerger de son dernier exil. Ceux qui à l’origine étaient les plus proches sont en train de s’installer en rivaux les plus farouches. Et le comportement notamment de certains juifs en exil, alors que nous sommes censés, en tant que peuple, avoir accepté de nous soumettre aux critères de la loi morale dont la table des valeurs nous est définie par la Torah, commence à poser un certain nombre de problèmes. Les exemples sont nombreux : Vous avez déjà pris le vol ELAL, Paris – Tel Aviv ? Une catastrophe qui explique à elle seule l’affirmation des sages non ? Les disputes, les bagarres, les incivilités, l’agressivité, le dossier du siège, la tablette, le porte bagage… Mais il y a aussi les personnes qui se répandent dans l’avion comme si elles entraient dans leur résidence secondaire, en s’appropriant le lieu et l’espace sans ménagement, sans égard particulier pour l’autre, pour celle ou celui qui n’est pas eux. C’est effrayant. De même vous avez déjà surement été dans un magasin cacher en dehors d’’Israël ? Là aussi il y a de quoi se poser des questions : Pas de bonjour, pas de merci,

Qu’il vienne et que je ne le voie pas ! Lire la suite »

Corona Virus: L’annonce de l’arrivée prochaine de la Couronne de David sur terre ?

Le 20 Janvier 2021 Dès le début de notre histoire le monde est authentiquement perçu comme entaché d’un manque, un manque qu’il faut restaurer : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et la terre était chaos ». Ces récits, ces « évidences », nous apparaissent désormais tellement familiers que nous ne percevons plus le caractère irrationnel mais également révolutionnaire et subversif de ces mots qui s’assemblent. Dieu créa le ciel et la terre et la terre était chaos ? Oui, aussi incroyable que cela puisse paraitre ce sont bien les premiers mots de nos récits Bibliques. Alors comment ? Dieu n’est pas capable de créer un monde qui ne serait pas à l’état de chaos originellement ? Notre tradition nous dit que non ! Le simple fait de créer entraine le mal, et donc l’état de chaos. C’est en créant que Dieu créé le mal et nous devons passer notre vie, à l’échelle individuelle et à l’échelle collective, à mériter l’être qui nous a été donné en grâce, pour pouvoir résorber l’état de chaos qui pré existait sur terre, et pour parvenir à se débarrasser du mal. A la différence de la tradition chrétienne qui doit contempler le monde tel qu’il nous a été donné, notre tradition nous indique que nous devons le transformer, l’améliorer, le circoncire. C’est notre travail d’homme, et cela avant même de parler de la faute de l’homme, qui vient après cet état de chaos originel. Le monde ne peut exister que parce qu’il est manquant, car s’il n’était pas manquant alors il ne serait pas « autre », s’il n’était pas « autre », il serait Dieu, et s’il était Dieu il ne serait pas du tout. Pour pouvoir exister, le monde est diminué, il est moins, il est manquant, et pour pouvoir être vraiment il faut qu’il parvienne à acquérir ce qui lui manque, et qui le définit essentiellement. Le monde est donc perçu d’emblée comme étant manquant mais manquant de l’essentiel. C’est de cet essentiel qu’il s’agit de faire la réparation, la restauration, l’acquisition. Quel est cet essentiel qui manque et qu’il nous faut acquérir ? C’est la couronne, c’est ce qui définit le niveau d’être du monde mais dont il est privé, afin qu’il puisse exister. La condition de notre existence, c’est que nous sommes comme une royauté sans couronne, et la couronne précisément c’est ce qui définit le monde dans lequel nous sommes insérés, mais dont nous devons faire l’acquisition. La couronne du roi, c’est bien ce qui définit le roi, mais ce n’est pas le roi. La couronne ce n’est pas le roi, et pourtant un roi sans couronne, ce n’est plus un roi. Le monde serait comme une royauté sans couronne et il s’agit de retrouver la proximité de la couronne. Plus cette proximité se dévoile et plus la réussite de la restauration du projet s’installe. La restauration du monde au sens ou l’entend notre tradition c’est la restauration de cette couronne. C’est à nous qu’il revient de régler l’état de chaos originel de la terre, et de restaurer le monde.  Bien entendu, il n’est pas interdit d’avoir de temps en temps un petit coup de main. On s’est beaucoup interrogé pour savoir si cette pandémie, qui touche, affecte et confine l’intégralité de la planète depuis près d’un an désormais, en créant une situation de « chaos », est de l’ordre de l’immanence ou de la transcendance ? Sans minimiser évidemment les drames qui se jouent tous les jours et ces décomptes macabres quotidiens, qui nous rappellent la gravité de la période que nous sommes en train de traverser, nous avons également pu observer un certain nombre de signaux étonnants, comme ce Chabbat de l’humanité, intense, que nous avons pu diagnostiquer, à l’occasion de l’apparition du virus qui nous a tous figé dans un état de stupeur et d’effroi, puis du premier confinement qui lui a succédé, entre un événement de transcendance pure qui est apparu subitement, et un événement de l’ordre de l’immanence comme conséquence, initiée par les hommes. Puis nous avons également pu diagnostiquer cette « Techouva » des nations qui petit à petit s’est réalisée un peu partout sur la planète et dont le phénomène est amplifié par la fermeture partielle et provisoire des frontières. Enfin, en miroir à la situation que Jacob a dû vivre lorsqu’il est descendu en exil, en Egypte, ce ne sont plus les jours d’Israël qui arrivent à leurs termes mais bien ceux de Jacob. De ce point vue la transcendance qui se dégage de la situation que nous traversons semble l’emporter sur une vision immanente. Les choses se remettent petit à petit à leur place, les événements révèlent très progressivement le projet, et si nous ne sommes qu’au début de ce dévoilement, et que seuls quelques contours nous apparaissent, les signes se font plus présents. Etant donné que les humanités n’ont pas réussi à retrouver ce qui fait d’elles leur identité spécifique, particulière, et à restaurer leur couronne, alors une force de l’ordre de la transcendance est en train de lui donner un petit coup de pouce. Il y a un enseignement de la cabale qui dit que l’écorce vient avant le fruit. Pour appréhender cet enseignement, il faut d’abord se rendre compte que pour comprendre que la prophétie a existé il faut comprendre qu’elle a cessé, et lorsque la prophétie a cessé, elle ne s’est pas arrêtée de façon immédiate et brutale. Il y a eu un phénomène de rémanence, quelque chose qui s’éteint progressivement et qui finit par se transformer, puis par disparaitre. On a l’habitude de dire que lorsqu’on ne voyait plus la lumière on ne voyait plus les ombres. Lorsque la prophétie a disparu, la fausse prophétie s’est également évanouie, et en même temps l’idolâtrie. Mais l’ombre a survécu un temps à la lumière si bien qu’il fut un temps de suspension ou la lumière avait disparu, mais pas totalement les ombres. De la même façon, au moment de la réapparition de la prophétie, l’écorce vient avant le fruit. Lorsqu’on voit les ombres, ce sont ces ombres qui précèdent la

Corona Virus: L’annonce de l’arrivée prochaine de la Couronne de David sur terre ? Lire la suite »

Nouvelle Variante du Virus – Retour aux identités nationales – Immanence ou transcendance ?

La nouvelle de l’apparition de la variante du virus au Royaume Unis a plongé de nouveau la planète dans l’incertitude et la tourmente, les courbes s’affolent. Tout cela permet de prolonger l’équilibre supérieur instable dans lequel nous nous trouvons inséré, à mi-chemin entre immanence et transcendance. Le phénomène que l’humanité est en train de traverser est il de l’ordre de la transcendance ou de celui de l’immanence ? Les conséquences de l’émergence de ce virus sont nombreuses. Parmi elles, une avait particulièrement attiré notre attention, c’est le retour à l’identité nationale pour chacune des nations. Ce mouvement conceptualisé par le Rav Kook, qu’on a appelé la Techouva des nations, dont nous avons souvent parlé sur ce site et qui a commencé à se confirmer récemment avec une volonté affirmée des peuples de revenir à leur identité nationale, à leur manière d’être homme, spécifique pour chacune des nations, se trouve aujourd’hui renforcé avec cette nouvelle variante du virus, la restriction de la circulation entre les pays et la fermeture partielle et provisoire des frontières. De ce point vue la transcendance qui se dégage de la situation particulière que nous traversons semble l’emporter sur une vision immanente. Les choses se remettent petit à petit à leur place, et étant donné que l’humanité n’est pas parvenue seule à réaliser ce mouvement de retour à sa source, à son origine, une force de l’ordre de la transcendance est en train de lui donner un petit coup de pouce. Si on regarde de plus près le cas de la France, plusieurs mesures confirment ce retour à une identité spécifique, sur lequel il peut être intéressant de se poser. La contestation qui surgit du peuple sous différentes formes, avec plus ou moins de légitimité et qui dévoile une identité spécifique à l’identité Française La polémique sur les commerces essentiels et non essentiels que nous avons déjà évoquée qui nous renvoie à des périodes sombres de notre histoire ou la liberté de conscience ne pouvait pas s’exercer pour nous permettre de décider librement ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas. Plus récemment la réouverture permise des lieux de culte et presque simultanément des centres commerciaux, ces temples modernes, symboles de la consommation et du divertissement dans lesquels s’amoncellent des grappes d’individus pour exercer des cultes d’un caractère assez particulier, comme pour permettre d’entretenir ce subtil équilibre en France entre les laïcs et les religieux, ou entre les religieux et les laïcs. Le positionnement de la France se centre encore un peu plus autour de son identité lorsque le président et le gouvernement nous indiquent que la seule exception autorisée au couvre feu qui s’impose désormais aux français, est la date de Noel, ou les réunions familiales seront autorisées et qu’aucune limite claire n’a été fixée. On dit souvent que la France est un pays d’origine Judéo-chrétienne. Qu’est-ce qui se cache derrière ce terme un peu barbare de Judéo-chrétiens ? Le fait que les racines de la France viennent à la fois des juifs et des chrétiens ? Pas exactement. C’est tout simplement qu’il y a une différence fondamentale entre le juif et le chrétien, une différence au départ. C’est que pour se définir le chrétien a besoin du juif alors que le juif n’a absolument pas besoin du chrétien. Et donc lorsqu’on parle en France de racines Judéo-chrétiennes c’est simplement pour expliquer le fait que les racines chrétiennes ont émergé du judaïsme, puis qu’il y a eu une bifurcation, un déboitement à un certain moment de l’histoire et alors que la révélation passait pendant un temps par les hébreux elle a cessé puis elle est ensuite passée chez les chrétiens.  D’où l’idée d’un ancien testament, assez méprisant vis-à-vis de la tradition hébraïque, et d’un nouveau testament, qui vient remplacer l’ancien. Quelque soit la manière dont on décide de fêter le jour censé être celui de la naissance du Christ, ce jour là doit être à part, sanctifié, sacralisé dans la société française qui confirme là ses racines chrétiennes. Aucune autre fête, dans aucune autre religion ne bénéficie d’un tel statut en France. Même la fête 31 décembre qui est la fête du nouvel an, mais qui est également, si l’on veut rester cohérent avec le calendrier Grégorien, le jour de la circoncision de Jésus, et donc un jour également plein de sens mystique, ne dispose pas des mêmes prérogatives. Pourtant on a vu en France certaines tentatives pour faire passer notamment la fête de Hanoucca dans le patrimoine national de la société française. Nous avons tous assisté au moins une fois à cette sortie de la fête et de la célébration à l’extérieur des villes de France, notamment à Paris. Dans le contexte que nous décrivons cette extériorisation revêt un caractère particulier qui pose question. Comment ne pas se rendre compte que ce rite est désuet, dépassé, préhistorique, qu’il a perdu toute authenticité, il n’est plus en phase avec son temps ni avec le lieu géographique dans lequel il est exercé. Il paganise un rite authentique dans un vacarme étourdissant et abandonne ce qui lui reste de légitimité pour s’harmoniser avec les autres fêtes chrétiennes du patrimoine français. Au mieux il s’agit de participer à la société avec un rite folklorique qui contribue à faire émerger au sein de la société française, friande de diversité, et disposée à laisser s’exprimer des messages un peu subversifs, des traditions ancestrales, vidées de leurs sens, de leurs contenus, de leurs intensités, et qui peut naturellement se dissoudre dans l’esprit de la société et de la fête de Noel. Au pire il s’agit de dévoiler que dans le conflit que révèle la fête de Hanoucca entre l’identité judéenne et la civilisation Grecque, ce sont finalement les Grecs qui l’ont emporté, puisqu’en terre d’exil la fête de Hanoucca s’est dissoute dans le patrimoine français et ceux qui la célèbrent, ont accepté de restreindre la partie essentielle de leur identité à un élément périphérique pour vivre au rythme des fêtes de Noel. Les Grecs ont gagné la partie Cette communion en cœur

Nouvelle Variante du Virus – Retour aux identités nationales – Immanence ou transcendance ? Lire la suite »

Instructions concernant les préparatifs de Pessaḥ pour l’année 5781

 Instructions concernant les préparatifs de Pessaḥ pour l’année 5781 Compilées par Elyakim P. Simsovic דברים בענין ערב פסח שחל להיות בשבת ע »פ מהדורה ראשונה משנת שמועה טובה תדש »ן עצם לפ »ק מפי ספרים ומפי סופרים מלוקטים ע »י אליקים חיים געצל בן ר’ יקותיאל זלמן שמשוביץ ז »ל  לעורר את העם על השינויים המתחייבים מכך להלכה למעשה כל אחד ישאל פי חכמי עדתו °°°°° °°° ° AVERTISSEMENT Les règles qui suivent ne constituent qu’un aide-mémoire très général destiné à mettre en évidence les particularités des préparatifs de Pessah en cette année 5781, la veille de la fête tombant un Chabbat (qui sera donc Chabbat ha-Gadol, parachat Tzav, 27 mars 2021). Pour toutes les questions de détail, il y aura lieu de se référer à une autorité rabbinique compétente. Il y aura notamment lieu de se reporter à un horaire précis valable pour le lieu de résidence concernant les heures d’interdiction et d’annulation du Ḥametz la veille de Pessah). Les heures que nous indiquons éventuellement sont celles de Jérusalem. Les coutumes varient grandement d’une communauté à une autre. Chacun devra donc vérifier auprès des Maîtres de sa communauté la meilleure manière de surmonter les difficultés posées cette année par le calendrier. Notre propos n’a pas été de donner un guide complet des règles concernant les diverses pratiques de la veille de Pessah en général (Bédiqath ḥametz, Biŭr et Biṭoul Ḥametz que nous supposons connues) mais seulement d’attirer l’attention sur les changements imposés par le fait que cette année Pessah commence à la sortie du Chabbat, tant pour ces pratiques elles-mêmes que pour les conséquences quant aux repas du Chabbat et les restes de Ḥametz provenant de ces repas. A noter qu’en Israël on passe à l’heure d’été le vendredi 26 mars 2021. Nul ne doit considérer le texte qui suit comme tranchant la halakha sur quelque question litigieuse que ce soit, le rédacteur n’ayant ni qualité ni autorité en la matière. 1ère Section : Les mitzvoth de la veille de Pessah L’ordre normal (pas cette année) des activités de la veille de Pessah est le suivant : (Si on suppose que la journée débute à 6 heures du matin (heure de l’horloge) et que le jour et la nuit sont de longueur égale, la 4ème heure du jour correspond à 10 heures du matin (heure de l’horloge), la 5ème heure à 11 heures, la 6ème à midi et la 10ème à 4 heures de l’après-midi). Les règles qui suivent sont destinées à résoudre l’ensemble des difficultés énoncées ci-dessus. On n’est pas supposé faire un vrai repas avant la recherche du Ḥametz et ceci s’applique également aux Premiers-nés qui jeûnent. On pourra cependant, si nécessaire, manger des gâteaux (jusqu’à 91 grammes) ou des fruits et légumes et boire des boissons autre que du vin, ce qui ne constitue tout au plus qu’un « goûter » (טעימה). Il faudra prendre soin de conserver le Ḥametz nécessaire aux repas depuis le jeudi soir jusqu’au 2ème repas de Chabbat de manière qu’il ne puisse s’éparpiller. Après la recherche du Ḥametz, on aura soin de ne manger qu’en un seul endroit qui ne soit pas la table où sera célébré le Sédère, dans toute la mesure du possible. On ne mangera en tout cas qu’au dessus d’une nappe lisse, de préférence en tissu synthétique étanche. Après chacun des repas, on secouera la nappe dans un lieu public (מקום הפקר) où les oiseaux pourront manger les miettes mais pas dans un endroit où les gens marchent. Il y aura lieu de surveiller spécialement les petits enfants qui ne savent pas faire attention par eux-mêmes. Le vendredi 26 mars on est autorisé à manger du Ḥametz toute la journée sans restriction, avec les précautions rappelées ci-dessus. Æ Voir dans la deuxième section les règles concernant les repas de Chabbat. Æ On prendra garde à s’asseoir pour boire le vin du qiddouch qui est en fait la première des coupes ponctuant le déroulement du Sédère. On ne fait pas de bénédiction sur les parfums [boré miné (ătzé) bessamim]. 2ème section : Les repas de Chabbat : On évitera pour les menus des repas de Chabbat tous mets comportant de la farine de céréales quelles qu’elles soient. On prendra soin d’éviter que la nourriture n’attache aux casseroles. Dans certaines communautés on ne prépare pas pour le repas de Chabbat midi des plats qui doivent passer la nuit au four ou sur la plaque chauffante, celle-ci étant déjà préparée (cachérisée) pour Pessah. Il n’y a d’ailleurs aucun interdit à préparer des plats à base de riz et de légumineuses (קטניות) – y compris pour ceux qui ne consomment pas de ces aliments pendant Pessah même – et à les chauffer sur la plaque toute la nuit si on dispose d’une plaque ou d’un four séparé pour ce repas Ḥametz. Même ceux qui ne disposent pas d’un four ou d’une plaque séparée pourront préparer dans des casseroles neuves des plats à base de riz ou de légumineuses et à plus forte raison tous plats à base de légumes et à les conserver au chaud sur la plaque déjà cachère pour Pessah (on ne devra toutefois pas se servir de ces ustensiles pendant Pessah). Bien entendu, il faudra alors prendre garde qu’il n’y ait aucune éclaboussure ni débordement sur la plaque chauffante (si cela devait arriver il faudrait à la sortie de Chabbat brûler l’emplacement taché jusqu’à ce qu’il n’y reste aucun résidu de nourriture. Essuyer ne serait pas suffisant). D’une manière générale, on s’efforcera de ne pas porter atteinte à la joie du Chabbat par des surcroîts de précautions inutiles qui seraient de nature à transformer un repas de Chabbat en un « pique-nique » triste et nerveux. Pour résoudre tous ces problèmes, certains on pour habitude de ne plus cuisiner depuis jeudi soir que de la nourriture cachère pour Pessah, préparée dans de la vaisselle cachère pour Pessah et servie dans de la vaisselle neuve ou dans des assiettes jetables. Pour éviter tout accident, on fait alors la bénédiction sur le pain dans un endroit séparé ; on prend soin de couper le pain (pita de préférence) de telle sorte qu’il s’émiette le moins possible

Instructions concernant les préparatifs de Pessaḥ pour l’année 5781 Lire la suite »

Confinement – Etat provisoire ou période de transition ? Jacob ou Israël ?

Le passage de la Bible que nous lisons cette semaine nous raconte la fin de la vie de Jacob qui a réussi à porter le nom d’Israël en luttant contre l’ange d’Esaü, c’est-à-dire cette force au tribunal céleste qui représente la manière d’être homme à la façon d’Esaü, et en parvenant à l’emporter. Mais il sort de ce combat blessé à la hanche. Jacob, à la fin de ses jours, en Egypte, entouré de ses enfants, après leur avoir fait jurer, et en particulier à Joseph, le prince d’Egypte, d’enterrer son cercueil en terre d’Israël, dans la caverne de Marpella à Hébron, souhaite leur révéler l’avenir du monde, la fin des temps, leur avenir. Mais la révélation s’est retirée, et ne se dévoile plus devant ses yeux, il ne voit plus clair et il se cantonne de leur dire un mot pour chacun puis de leur donner une bénédiction. Et le verset nous dit que les jours d’Israël approchaient de mourir. Ce qu’il faut apprendre de ce verset, et de la règle qui suit le changement de nom de Jacob nous éclaire aussi pour la période que nous traversons. Une fois que Jacob change de nom et s’appelle Israël il y a des situations dans l’histoire ou son nom est de nouveau Jacob, il ne s’appelle pas encore définitivement Israël. Le seul capable de s’appeler Israël dans le monde, c’est Jacob, mais il y a encore des moments dans l’histoire ou son nom est de nouveau Jacob, est cela intervient lorsqu’il y a une perspective à l’exil. Jacob c’est le peuple des hébreux en exil, et Israël c’est lorsque ce peuple est sur sa terre. Nous entrons ici dans une période difficile, pré figurative d’un exil pour les enfants d’Israël et donc Israël s’appelle de nouveau Jacob, et le récit nous dit que les jours d’Israël s’approchaient de mourir. Mais d’un autre côté Israël ne peut pas mourir, il y a un processus d’engendrement de cette identité dans le temps, et dès que cette identité est engendrée, elle a une dimension d’éternité. Ce que le récit veut nous dire ce n’est pas qu’Israël va mourir, mais que les jours d’Israël s’approchent de leur fin, c’est-à-dire que s’ouvre ici une parenthèse de l’exil, et que ce sont désormais les jours de Jacob qui vont être comptés. Ce passage de nos récits est une période de transition entre deux grandes périodes de notre tradition, la période des pères, Abraham, Isaac et Jacob, à qui des promesses ont été faites et celle des fils qui doivent réaliser ces promesses. Ce sont ces fils qui doivent réaliser les promesses car ce sont les fils de ces pères là, ce sont les enfants d’Israël. Ce qui a été révélé sous la forme de promesse aux patriarches doit se réaliser pour les fils. La période des fils commence à la sortie d’Egypte, et se poursuit jusqu’à nos jours contemporains. Entre ces deux périodes il y a une période de transition auxquels appartiennent les récits qui nous sont racontés cette semaine. Cette période commence à Joseph, et plus particulièrement au moment où Joseph est envoyé en exil, et s’achève à la sortie d’Egypte avec Moise. Elle accumule plusieurs événements de transition comme la tentative de constitution de la 13ème tribu et le fait que les deux fils de Joseph, Ephraim et Menace sont positionnés, après la bénédiction de Jacob, au niveau de Réuben et Chimon, Joseph lui monte au niveau des pères. Il s’agit donc d’une période de transition entre la période des pères et celles des fils. Cette période est au point de départ d’un long exil des enfants de Jacob en Egypte. C’est à la sortie de cet exil que la nation d’Israël se constitue, que la loi lui est révélée et qu’elle se dirige sur sa terre. Comme nous le savons cela n’a pas été le dernier exil que les enfants de Jacob ont eu à traverser, et voici que plus de 2000 ans après les enfants d’Israël se sont de nouveau constitués en nation et sont sortis du dernier exil qui leur avait été annoncé pour s’installer sur la terre qui a été donné en promesse à leurs pères. Après cette longue histoire qui nous a été dévoilée de façon codée dans nos récits, les enfants d’Israël reviennent sur leur terre, Jacob s’appelle de nouveau Israël, et nous vivons de nouveau une période de transition qui semble nous amener vers une nouvelle étape. C’est cette fois les jours de Jacob qui s’approchent de mourir et qui sont en train d’arriver à leurs termes. Il semble qu’il y ait y a une symétrie entre la période que nous traversons actuellement et celle que nous lisons cette semaine, car nous vivons une période de transition entre ce qui devrait être considéré comme le dernier exil et la période de délivrance ou Jacob va définitivement s’appeler Israël. Jacob on l’a dit c’est le juif de l’exil et Israël c’est l’hébreu revenu sur sa terre. Les temps de Jacob arrivent à leurs termes, cela signifie que le temps de l’exil est arrivé à son terme et que l’identité du juif en exil va disparaitre. D’ailleurs on voit déjà le phénomène s’opérer depuis plusieurs années. Jacob est en train de disparaitre et la dispersion de Jacob s’opère de manière spectaculaire, au moment où progressivement commence à se dessiner une unité, qui reste encore à construire, en Israël. Alors que les différentes tendances du judaïsme à l’extérieur d’Israël commencent à se dissoudre dans les identités qui les ont provisoirement hébergées, accueillies, la nation d’Israël se redresse et trace sa route. Il y a le juif qui accepte l’identité à l’intérieur de laquelle il existe et qui restreinte la racine de son identité à une identité religieuse. Il devient décalé, préhistorique parfois folklorique en révélant des rites et des coutumes qui paraissent désuets, mystiques et qui désormais rivalisent avec certains folklores païens qui ont envahi les cités. Il y a le juif qui n’est pas religieux et qui s’interroge sur

Confinement – Etat provisoire ou période de transition ? Jacob ou Israël ? Lire la suite »

Re confinement : Quand la force de l’instant a disparu, il ne reste que l’habitude

Si dans les premiers temps de l’émergence du virus, le saisissement général a figé l’instant, l’a immobilisé, capturé et a interrompu le mouvement incessant de notre monde, pour laisser une place, au retrait, à la délicatesse, au scrupule, et nous a permis d’imaginer un instant que l’humanité avait d’un seul coup réalisé qu’il fallait cesser de se répandre sur le monde sans précaution particulière, que le moment du « Chabbat de l’humanité » était arrivé, pour nous laisser entrevoir les prémices d’un monde meilleur basé sur le souci de l’autre, et qui reposerait sur le respect des valeurs morales. Il faut croire que tout cela n’a été que très provisoire. C’est la force de l’instant qui fait que lorsqu’il est loin et que le moment finit par être familier que l’on revient aux habitudes de pensées antérieures. C’est ce qu’il se passe en Egypte avec le Pharaon juste après les 10 plaies. La force de l’instant a contraint le Pharaon à laisser sortir les hébreux d’Egypte après la dernière plaie, la plus terrible, celle des premiers nés. C’est la force de l’instant qui l’a amené à un acte de contrition et de retrait, acceptant de voir sa souveraineté amoindrie par une force qui lui était infiniment supérieure et qui gère le monde d’après la loi morale. Mais trois jours après, lorsque la force de l’instant s’est dissipée et que les conditions de vie ont repris leurs cours habituels alors le Pharaon est revenue aux habitudes de pensée antérieures et a décidé de poursuivre le peuple des hébreux pour aller l’exterminer. C’est ce qui a provoqué sa perte. C’est aussi ce que nous vivons aujourd’hui ou la coexistence avec le virus commence à s’installer durablement et à devenir une habitude que l’on intègre à notre manière de vivre. Il semble que nous soyons désormais contraints d’inscrire notre cohabitation avec le virus sur du long terme, et comme toujours l’homme a su s’adapter et désormais nous nous habituons progressivement à vivre avec. La force de l’instant a disparu pour laisser la place à une forme d’habitude à cohabiter avec le virus Alors que le surgissement du virus dans notre monde a suscité un saisissement qui a pu se lire à travers l’étrangeté de nos villes désertée au moment du premier confinement qui s’est imposé pratiquement partout sur la planète, et ou l’homme avait accepté de se retirer partiellement du monde pour laisser une place pour autre que lui, notre habitude de vivre avec le virus peut aussi se lire à travers la nouvelle façon dont nous appréhendons ce re confinement qui a été imposé en France depuis quelques jours. La légèreté avec laquelle le re confinement est mise en œuvre par les français eux-mêmes illustre de façon saisissante que la stupeur, l’appréhension, l’angoisse qui s’étaient imposées à tous, ont laissé place à une vague habitude qui a transformé les réflexions, qui ont émergé avec le jaillissement du virus dans notre monde, en une forme de résignation. La force de l’instant s’est dissipée et a laissé la place à une accoutumance, une habitude et une lassitude à force de cohabiter avec ce virus et d’envisager d’avoir à le faire pendant un long moment encore. La transcendance s’est faite immanence, le saisissement habitude, le jaillissement s’est transformé en débit tranquille et insonore.  Et les rues de Paris sont pleines pendant ce nouveau confinement, comme témoignage de cette habitude que nous avons acquise à vivre avec le virus. Les grandes surfaces ont eu l’autorisation de rester ouvertes, ces temples modernes qui nous permettent de nous divertir, de passer le temps, de répondre à notre instinct désormais le plus élémentaire, celui de consommer, si possible des choses totalement inutiles et qui vient désormais au même niveau que de celui de se nourrir. Soyons rassurés le petit commerce de première nécessité absolue, la boutique Apple, sur les champs Elysées est resté ouvert pendant cette période de confinement…. Tout un programme. Non seulement l’accès aux grandes surfaces est autorisé en cette période de confinement mais cela permet en plus de lever le dernier obstacle (s’il existait encore) en déculpabilisant la population et en lui indiquant qu’en ces temps difficiles consommer est utile, l’endroit est protégé, préservé et à l’abri du virus, un lieu de résistance à la propagation du virus….Et dans le même temps les librairies, ces petits commerces qui apportent la nourriture de l’esprit, elle sont fermées. Il y a eu certes une merveilleuse résistance sur Internet, et les réseaux sociaux pour soutenir les libraires, pour crier cette injustice effrayante ou certain peuvent ouvrir alors que d’autres ont ordre de fermer, ou dans les rues de la ville se déversent un flot incessant de personnes auto de confinées et que dans le même temps les petits commerces « non essentiels » eux seraient condamner à fermer. Tout cela n’a plus de sens. Et puis il y a cette petite musique qui commence à gêner un peu, celle qui nous fait prendre conscience que l’on est en train de nous imposer, à tous, ce qui est essentiel pour nous et ce qui ne l’est pas. On est en train d’uniformiser la notion de « choses essentielles » et la vision d’un monde qu’on aurait aimé ne plus jamais revoir remontent à la surface de manière un peu nauséabonde. Quelle décadence, quelle tristesse, quelle image renvoyons-nous de nos sociétés contemporaines qui ne reposent désormais plus que sur la satisfaction de l’individu. Il faut épancher les désirs les plus immédiats. Or qu’est ce qui est vitale ? Par définition, c’est lorsque l’homme n’a pas la liberté. Par exemple l’homme n’a pas la liberté de manger ou de ne pas manger, s’il ne mange pas, il disparait. Aujourd’hui l’homme a perdu la liberté par rapport à la consommation. Quelle déception, Quelle désillusion, quelle douche froide pour tous ceux qui avaient imaginé un instant que la propagation du virus allait permettre à l’humanité de réaliser que d’autres voix étaient possibles, et voyaient dans cet événement un moyen de revenir à des choses plus essentielles et de permettre à

Re confinement : Quand la force de l’instant a disparu, il ne reste que l’habitude Lire la suite »

Election Américaine – Le Monde brisé en 2 camps

Le monde est actuellement suspendu à la nouvelle série à la mode : celle de l’élection présidentielle aux Etats Unis qui est relayée par les chaines d’information en continue de manière toujours aussi sensationnelle, et elles se surpassent, pour faire de plus en plus sensationnel. L’épilogue vient nous livrer l’issue de la série, et on a senti un soulagement traverser la planète, à quelques rares exceptions, lorsque le nom de Joe Biden a été donné comme le 46ème président des Etats Unis. Incontestablement un formidable souffle est en train d’emporter le pays et de multiples témoignages d’espoir, de soulagement et de joie annoncent une suite plus apaisée. Pourtant il semble qu’il faille être un peu plus mesuré et qu’il se joue ici un tournant important de l’histoire des Etats Unis, et peut être au-delà, de notre monde, tant les deux camps qui s’affrontent encore semblent être divisés, et paraissent irréconciliables. Des prolongations pourraient d’ailleurs se tenir car l’actuel président ne semble pas vouloir accepter sa défaite. Trump polarise, c’est incontestable, c’est un personnage clivant est c’est sur son nom que l’élection à divisée définitivement l’Amérique, et probablement le monde, en deux camps. Il y a ceux qui votent pour lui, et les « fans » sont particulièrement nombreux : Trump aura réussi à recueillir plus de 70 millions d’électeurs aux Etas Unis rien que sur nom ce qui est un score absolument incroyable et qui n’avait pas été imaginé par aucun institut de sondages. Pour une large majorité de ces électeurs, ce soutien va bien au-delà d’un accord de principe sur la politique économique et fiscale, il s’enracine profondément. Mais le camp d’en face, ceux qui votent contre lui, ne sont pas moins nombreux, puisque le résultat est apparemment historique avec plus de 74 millions d’Américains qui ont voté pour le camp démocrate, et qui ont témoigné de leur joie à l’annonce de la victoire de Biden aux cris de « Trump tu es viré ». Les scènes de liesse peuvent alors envahir le pays avec émotion, pour le plus grand plaisir des partisans de Joe Biden. Pourquoi une si grande partie du peuple américain reconnait Trump, le suit ? Est-ce pour sa personnalité ? Est- ce pour les idées qu’il emporte avec lui ? On peut en effet s’interroger sur cette adhésion incroyable au personnage de Trump ? Peut-être est-ce précisément parce qu’il casse les codes qu’il n’est pas considéré, contrairement à ce qu’indique souvent les experts qui évoquent ces sujets, comme faisant partie de la classe dirigeante de ce monde ? Car finalement Trump, comme cette grande partie du peuple américain qui le soutient, ont un ennemi commun, c’est, selon eux, cette intelligencia, cet appareil politique, ces personnes qui gouvernent le monde entre elles. Et Trump aura réussi ce pari étonnant de s’installer à la maison blanche tout en étant considéré comme ne faisant pas partie de l’une d’entre elles. Il semble que ce soit ainsi que le raisonnement des partisans peut être posé. Autrement dit derrière cet attrait pour Trump on pourrait y lire également le sentiment d’une partie importante des américains sur la façon dont le monde politique est conduit. A l’inverse pourquoi les adversaires de Trump le détestent-ils à ce point ? Est-ce pour sa personnalité, ou pour les idées qu’il véhicule ? Les deux probablement mais c’est vrai qu’il y a une tendance de fonds presque unanime à la détestation de Trump. C’est certainement le fait de sa personnalité et probablement à juste titre. C’est un individu, tel qu’il peut être perçu à travers l’image qu’il revoit pour quelqu’un qui ne le connaitrait pas personnellement, de méprisant, tourné vers lui-même et qui a des difficultés à avoir la maitrise de ses instincts. Mais on peut quand même s’interroger sur une telle constance dans la détestation, une telle uniformité de tous les organes de la société dans la civilisation occidentale ? Peut-être aussi que les idées qu’il amène avec lui marquent un clivage important entre les élites de la planète d’un côté, et les populations de l’autre. Elles posent une résistance au multiculturalisme et, en élargissant un peu, à la tendance de fonds générale que l’on a vu apparaitre, pour la mixité des appartenances, pour cet universalisme béat qui doit être réalisé coute que coute, pour la dissolution des identités nationales dans un grand tout, dont on ne sait pas bien dire ce qu’il est exactement. Bien sûr Trump est arrogant, immoral (ceci dit qui ne l’est pas, c’est une question de degré et non d’essence), autocentré, incrusté dans l’instant présent et incapable d’avoir une vision à long terme sur beaucoup de sujets. Sa culture générale et sa vision du monde sont plutôt rudimentaires et son rapport aux autres est affligeant, sans parler du regard qu’il pose en règle générale sur les femmes et la façon dont il les considère. Mais qui peut raisonnablement dire, et sans douter, que le message qu’il véhicule, arrimé à son énergie, dont on doit reconnaître le dynamisme, n’a pas d’intérêt et ne mérite pas d’être écouté, que cette tendance de fonds générale qu’on voit émerger un peu partout sur la planète, de contestation des peuples contre les élites, de cette volonté qui sort des populations d’un retour aux identités nationales, à une manière d’être homme qui est spécifiques à chaque pays et qui doit nous interpeler, nous interroger, afin de nous demander si tout cela est légitime ou non ? Alors bien entendu, la situation que nous vivons aujourd’hui aux Etats Unis était prévisible, Trump est mauvais joueur, il n’aime pas perdre et le fait de donner l’argument de la fraude pour se lancer dans une guerre de tranchées juridique parait bien peu élégant, sauf que là aussi, qui peut être certain de ce qu’il s’est passé réellement ? Car les arguments des uns et des autres commencent à être assez bien affutés. Côté démocrate on met en avant le fait que les démocrates ont majoritairement voté par correspondance, que tout a été fait pour empêcher les personnes

Election Américaine – Le Monde brisé en 2 camps Lire la suite »

25e anniversaire : Chabbat d’hommage au Rav Léon Ashkenazi (« Manitou ») zatsal

Comme chaque année depuis cinq ans, dans la semaine du 8 ‘heshvan, un Chabbat était organisé par les anciens élèves du Rav Léon Ashkenazi zatsal, « Manitou », qui ont voulu rendre hommage à celui dont l’enseignement novateur les a marqués à vie. Venus des « quatre coins du pays » nous avons passé un Chabbat inoubliable dans la Midrasha de ‘Hispin, sur le magnifique plateau du Golan. Le programme a débuté vendredi matin, avant le départ pour le Golan, par un moment de recueillement et une prière de « Hashkava » récitée devant la sépulture de « Manitou » zatsal au cimetière de Guivat Shaoul à Jérusalem. Puis, départ pour le nord avec un arrêt-déjeuner au village d’artistes d’Aniam. Une fois arrivés à ‘Hispin, le programme a débuté sur des chapeaux de roue, et nous avons eu l’honneur d’une discussion par Zoom avec l’ancienne députée et vice-ministre des Affaires étrangères Tzipi Hotobely, aujourd’hui ambassadrice d’Israël en Grande-Bretagne, mission qu’elle accomplit de manière admirable et qui fait honneur à l’Etat d’Israël, au peuple juif et à la Torah. Pour la « petite histoire », bien que d’origine géorgienne, Tzipi Hotobely, ainsi que ses sympathiques parents (qui étaient présents avec nous ce Chabbat) font partie de ces Israéliens hébraïsants de plus en plus nombreux à suivre les enseignements de « Manitou » zatsal qui percent de plus en plus au-delà du monde francophone. Preuve en est, étaient présents de nombreux Israéliens « du cru » qui ont découvert « Manitou » zatsal à travers son enseignement en hébreu, sur plusieurs générations. Le programme de cette journée a été extrêmement varié, enrichissant…et rythmé : cours, conférences, discussions à bâtons rompus et découverte historique du lieu, avec toute une série d’intervenants et pour fil conducteur l’enseignement et la vision de « Manitou » zatsal : les rabbanim Ouri Cohen, Yehoshoua-Lionel Elkaïm et Shemouel Moreno, le Prof. Noa’h Dana-Picard, le Dr. Ephraïm Herrera, Mordechai Naftalis, Haïm Rotenberg, Abraham Bliah, Ariel Carciente (qui anima également tous les offices de main de maître), le passionnant guide Yohann-Aharon Botbol et le soussigné. Au-delà de la joie des retrouvailles, ce fut un Chabbat extrêmement enrichissant sur le plan intellectuel et spirituel, accompagné de succulents et copieux repas dans une atmosphère très chaleureuse. Inutile de préciser qu’un tel événement réunissant plus de cent-cinquante de personnes a nécessité une préparation et une organisation de longue date. Tout était « verrouillé » au détail près…et à la minute près ! C’est l’occasion de remercier vivement toutes celles et ceux qui ont pris part à l’organisation de ce grand événement et en particulier les trois chevilles ouvrières de ce projet : Michèle Sabbah, Bella Bel-Ange et Jacqueline Sellam-Partouche. Rendez-vous a déjà été pris pour l’année prochaine ! Shraga Blum

25e anniversaire : Chabbat d’hommage au Rav Léon Ashkenazi (« Manitou ») zatsal Lire la suite »

Ticha Béav et le Temps du Messie. Unifier notre peuple

Un Midrach très connu de notre tradition nous indique que le Messie doit naître le jour de la destruction du temple, c’est-à-dire le 9 Av Derrière l’idée que l’identité du jour du 9 av, qui est un jour de tristesse et de deuil deviendra un jour de joie et de réjouissance, se cache un enseignement beaucoup plus profond de notre tradition qui est que toute chute a sa réparation. C’est lorsque tout va mal et que tout parait perdu et désespéré, que le temps de la délivrance approche et que la réussite de notre histoire est à notre porte. C’est lorsque Jacob pleure la mort (présumée) de son fils Joseph et que Yehouda descend dans le tréfond des abimes, que Dieu se demande quelle goutte de semence fera naître le messie… Dans cette période de deuil, autour de la période du 9 Av qui commémore un certain nombre d’événements douloureux, difficiles pour notre peuple dont la destruction du premier temple et celle du second temple, il peut alors être intéressant de s’interroger un instant sur la période et l’identité du Messie. En France nous vivons dans un environnement occidental d’inspiration Chrétienne qui nous a fait un peu oublier les fondamentaux de notre tradition. Pour les Chrétiens le messie c’est Jésus et cela a de nombreuses conséquences, qui aujourd’hui d’ailleurs les mettent dans une situation parfois un peu embarrassante et paradoxale, et qui constituent d’autre part des divergences irréconciliables avec notre tradition. On peut en citer au moins trois : Tout d’abord, pour les chrétiens le messie vient de l’immaculée conception. L’idée même que le messie puisse venir d’une relation sexuelle consentie entre un homme et une femme est une idée hérétique pour eux. On peut noter qu’il y a derrière cette notion, l’empreinte de la tradition hébraïque pour qui la lignée par ou passe les engendrements qui vont aboutir au fils de l’homme capable d’être frère, se réalise dans la difficulté. Sarah a du mal à enfanter, Rivka a du mal à enfanter, Rachel a du mal à enfanter, Hannah a du mal à enfanter. L’idée qu’il y a derrière est que l’obstacle ne se fait l’adversaire que de ce qui peut réussir. Cette tension sur la possibilité de l’enfantement dans la lignée qui aboutit à Jacob qui parvient à porter le nom d’Israël se transforme dans la religion Chrétienne en une matrice éternellement vierge et éternellement féconde. Ou l’art de transformer une morale en religion. C’est aussi ce qui fait dire aux Chrétiens que le messie est Dieu le fils. On est devant un être mi homme mi Dieu et donc l’identité du messie est ici spécifiquement attachée à la personnalité d’un être en particulier, qui a la qualité d’être non seulement le fils de Dieu mais également Dieu le fils. Et il est bien évident que le fait de nommer un homme, Dieu est considéré par notre tradition comme le principe même de l’idolâtrie. Sur ce point, Juifs et Chrétiens ne peuvent pas dialoguer. Enfin pour les Chrétiens le messie est déjà venu. Au-delà des problèmes théologiques et historiques que cela peut présenter puisque l’arrivée du messie est censée apporter la transfiguration du monde et la paix universelle, et il ne semble pas que depuis plus de deux mille ans ce soit le programme auquel nous ayons assisté, Il y a également le fait que le messie qui vient et le messie qui revient ce n’est pas du tout la même chose. Chez les uns le messie qui vient est un temps optimiste qui s’inscrit dans une progression et la réalisation de l’histoire, l’espérance s’envisage derrière une conception heureuse de la messianité, alors que chez les autres, le messie qui revient, c’est un temps cyclique, pessimiste, ca recommence, et derrière ce « ça recommence » se trouve caché un certain renoncement, une forme de fatalité et probablement aussi un peu de désespérance.  C’est le mythe de Sisyphe et la situation d’absurdité qu’Albert Camus a su si bien décrire, avec ce recommencement permanent qui n’offre aucune place sur terre pour l’espérance ni l’enchantement. On a là deux conceptions totalement différentes du temps et de la messianité. Ces divergences d’approches considérables provoquent inévitablement des antagonismes dans la définition des termes et c’est la raison pour laquelle il est préférable de revenir à notre tradition et à nos enseignements, et particulièrement ceux que donnaient Manitou, pour parvenir à donner une définition authentique de ce qu’est, selon nous l’identité messianique. Dans notre tradition nous savons qu’il y a trois types de relations. La relation entre l’homme et Dieu, c’est-à-dire, en simplifiant beaucoup, le domaine religieux, la relation entre l’homme et son prochain pour résumer on pourrait appeler cette relation la morale et la relation entre l’homme et lui-même, c’est-à-dire pour synthétiser l’aspect spirituel. Les deux premières relations doivent être réalisées pour permettre la troisième. On connait cet exemple qui nous est donné dans notre tradition, par la lignée dans les engendrements qui aboutit à Jacob : Shem est le principe de la réparation de la relation avec le créateur, Ever celui de la réparation entre la créature et l’autre créature, être frère de. A partir d’Abraham va commencer la réparation de la sainteté dans les rapports entre l’homme et l’identité humaine en soi qui est le principe important qui donnera à Jacob le nom d’Israël. La relation entre l’homme et lui-même c’est précisément la conduite qui permet à chacun d’entre nous pouvoir approcher l’identité réussie, authentique en nous-même et donc de pouvoir réaliser cette identité messianique. Chacun d’entre nous a la possibilité de réussir son histoire à l’échelle individuelle puis à l’échelle collective.  Il faut parvenir à résorber le décalage, la tension qui existe entre celui que nous sommes et celui que nous devrions être pour que l’identité humaine soit réalisée, réussie, authentique en nous. Ce qui est vrai à l’échelle individuelle est bien entendu vrai également à l’échelle collective et le peuple d’Israël doit réussir de devenir le peuple qu’il doit être et donc de parvenir à élever son être réalisé en cours d’histoire

Ticha Béav et le Temps du Messie. Unifier notre peuple Lire la suite »

Pourquoi les Chrétiens ont-ils choisi le dimanche comme le jour du Seigneur ?

Pourquoi vont-ils à la messe le dimanche ? Pourquoi le dimanche est-il un jour de repos en France et dans la majorité des pays en Europe ? Dans notre tradition d’après les récits que nous avons de la création, il y a un plan qui s’est réalisé en plusieurs étapes. La création s’est faite dans l’instant et puis le créateur s’est mis à façonner le monde, à le finaliser en six jours pour l’amener à un stade suffisamment avancé pour que l’homme puisse y entrer. Puis l’homme à son tour doit réaliser son travail, la mise au point du monde, ce qu’en hébreu on nomme le « Tikoun Ha Olam », c’est-à-dire la réparation du monde. Il est donc possible de s’arrêter sur trois moments de la mise en place du monde : L’acte de création qui s’est réalisé dans l’instant, les six jours du commencement dans lesquels Dieu est intervenu et à agi sur le monde, Dieu est présent et l’homme n’est pas encore là, puis le 7ème jour ou l’homme est présent dans le monde et Dieu s’est retiré en laissant une absence comme une trace de sa présence. On a l’habitude de dire que la cohabitation entre Dieu et l’Homme est impossible : dans le monde de Dieu il n’y a pas de place pour l’homme et dans le monde de l’homme il n’y a pas de place pour Dieu, dans le monde du soleil il n’y a pas de place pour la bougie et dans le monde de la bougie il n’y a pas de place pour le soleil. Mais pourtant l’objectif est de parvenir à cette cohabitation. Ce retrait de Dieu, pour laisser la place à l’homme c’est ce que nous appelons dans notre tradition : le Chabbat de Dieu.  A un certain moment Dieu a cessé d’intervenir et il a transformé le monde dans ce que nous appelons la nature. Et la trace de cette cessation d’intervention transforme le monde de création en nature. L’identité du monde c’est une création qui est devenue nature, et Dieu se cache derrière l’apparence de la nature pour continuer de surveiller son monde. Mais il a laissé la place à l’homme qui dispose de la liberté puisqu’il est inséré dans le monde de représentation des lois déterminées et impersonnelles de la nature. Mais ce retrait, ce Chabbat n’est bien évidemment pas un repos. Que pourrait bien vouloir signifier que Dieu se repose ? On peut signaler que c’est ce retrait de Dieu qui permet également à l’homme d’être libre car si Dieu était présent alors cette présence s’imposerait à l’homme de telle manière qu’elle le priverait de sa liberté. Mais c’est un sujet parallèle qu’il ne s’agit pas ici de développer. Nos sages nous apprennent que pour chacun des six premiers jours du commencement il est écrit dans le récit « il fut soir, il fut matin jour un », « il fut soir il fut matin jour deux »…. « Il fut soir il fut matin jour six ». Mais il n’est pas écrit « il fut soir il fut matin jour sept ». Pourquoi ? Parce que ce septième jour n’est pas encore réalisé mais il est en cours de réalisation. Maintenant que l’homme est présent il doit jouer son rôle d’homme. Il y a un travail qui est à l’œuvre à l’occasion de ce septième jour, et ce travail c’est précisément l’homme qui doit l’amener à sa réalisation, à son achèvement. L’objectif de ce travail, l’objectif de la réalisation de ce 7ème jour est de permettre la coexistence, la cohabitation entre l’homme et Dieu et d’entrer alors dans le 8ème jour qui est le temps de cette cohabitation. Pour cela l’homme doit parvenir à la sainteté, c’est-à-dire à réaliser l’unité des différentes valeurs. Le concept est probablement un peu compliqué mais on peut le simplifier sans trop en diminuer le sens en l’exprimant par le comportement moral : L’homme doit parvenir à se comporter de manière morale avec son frère, avec son prochain. L’image donnée alors par notre tradition est celle du prêtre dans le temple : c’est l’homme moral par excellence, qui mange le repas parfait, habillé des vêtements parfaits, dans la maison parfaite. L’homme doit parvenir à la sainteté, faire du monde un temple et permettre ainsi de réaliser la possibilité d’une cohabitation avec Dieu et basculer alors du 7ème jour vers le 8ème jour. La réalisation de ce septième jour est alors envisagée comme un temps messianique qui est une période de fin des temps mais qu’il faudrait aborder de façon bien différente de la façon dont le monde occidental (et notamment chrétien) en parle aujourd’hui. Mais les choses se sont simplifiées, modifiées, et voilà que d’une période messianique ou l’homme sera parvenu à réaliser son identité d’homme et à se comporter de manière morale avec son, prochain, on attend maintenant un messie, fils direct de Dieu à l’image dont les Chrétiens ont fait évoluer notre tradition. Cette période messianique devrait permettre de basculer du 7ème jour, qui est le jour du Chabbat du créateur, ou le créateur s’est retirer pour laisser la place, et dans lequel l’homme doit réaliser son travail, c’est-à-dire devenir un homme tel que le créateur l’avait projeté, au 8ème jour, qui est un temps d’accomplissement afin de permettre que la réalisation se rapproche du projet tel qu’il avait été envisagé au départ et tel qu’il nous est formulé dans nos récits. Or pour les Chrétiens, il y a eu la tradition Juive, et puis il y a eu à un certain moment dans l’histoire une bifurcation, un déboitement et l’alliance s’est déplacée des juifs vers les Chrétiens. Leur tradition est venue se substituer à la tradition juive. C’est entre autre l’une des raisons pour lesquelles on s’est mis à parler (peut-être un peu trop vite) de « l’ancien testament » et de cette nouvelle alliance qui peut s’étudier à travers le « nouveau testament ». Il ne s’agit pas ici de revenir sur les innombrables difficultés et incohérences que comporte cette position notamment au regard de la tradition hébraïque, sur cette substitution assez inattendue, ni sur les erreurs de diagnostic qu’elle révèle, puisqu’aujourd’hui ce sont

Pourquoi les Chrétiens ont-ils choisi le dimanche comme le jour du Seigneur ? Lire la suite »

Retour en haut