LE HIJAB ET LA PUDEUR

Il y a une différence de nature entre l’exigence iranienne de s’envelopper d’un hijab long et épais et le désir d'Israël de se déterminer par rapport à la pudeur dans son essence même.
L’âme d'Israël ne cherche pas à appliquer à l'existence une couche de ravalement extérieur et plus ou moins artificiel - elle aspire plutôt à élaborer la réparation de la nature de l'être.
La sollicitation divine ne se contente pas de fixer des lois et d'établir des usages qui seront ensuite imposés de force à l’humanité - qui préférerait, quant à elle, vivre sa vie selon ses idées propres. Son désir est d'instiller dans la conscience de l'homme une identification véritable et intègre avec l'idéal divin, dans toute sa pureté et sa rigueur.
Point ne lui convient d'installer des régimes puissants qui contrôleront par la force les vertus et qualités que le Seigneur du Ciel serait censé « préférer voir dans son monde ».
Le redressement que l'identité d'Israël cherche à réaliser dans l'humanité au nom du Créateur, est basé sur un effort éducatif pour apprendre aux hommes à aimer le bien et à haïr le mal.
La Volonté Supérieure veut bien plus que des femmes à manches longues ou des bailleurs de charité qui n'ont d'autre motivation que d'accéder au monde futur.
Les formes extérieures de la culture et de la société ne font que servir d'échelle, par laquelle l’humanité pourra lentement s'élever vers la source de sa rédemption et ses fondements durables. Elles éloignent de l'homme, du peuple et du monde, les paroles mauvaises et les actions nuisibles, afin de préparer leur esprit et leur cœur à une adhésion véritable à l'idéal de la perfection morale.
Tous les commandements, lois et pratiques inscrites dans la Torah amènent progressivement la personnalité profonde à s'orienter en direction de la finalité profonde qui est ancrée en elle.
L'action réelle et les discours prodigues servent de cadre extérieur, entraînant après lui le cœur et la conscience.
La foi d'Israël, contrairement aux Gardiens de la Révolution iranienne, a la conviction qu'à l'intérieur de chaque être humain, malgré sa grossièreté matérielle, réside une « tendance spirituelle gravée » qui aspire véritablement à vivre selon les valeurs divines.
La perspective établie par le judaïsme est que la vie, dans son essence, cherche à dessiner une existence réhabilitée, basée sur des vertus, des qualités morales et des idéaux honnêtes et purs - qui n'attendent que d'émerger de leur potentialité cachée vers une réalité tangible.

(D'après Orot HaKodech, partie 2, La vitalité cosmique, paragraphe 35)
(Tiré du groupe Kooktualiya)