14 juillet 2024

Elections législatives en France

Le risque de l’émergence d’un régime totalitaire ? La charité c’est quand on donne à tous, quel que soit celui à qui on donne. Si on commence à se demander à qui on donne, alors on quitte la charité et on bascule dans la justice. Inversement si on souhaite être juste alors on condamne toutes les fautes même les plus anodines. Si on commence à faire preuve de clémence, on quitte la justice et on bascule dans la charité. Les deux valeurs sont exclusives l’une de l’autre. Ainsi quand on est juste on n’est pas charitable et quand on n’est charitable, on n’est pas juste Abraham est le juste de la charité pure et que cela. Il entre dans le récit comme existant déjà. Il n’a pas à se justifier pour être. Il rencontre le créateur comme étant celui qui donne sans se préoccuper si celui qui reçoit mérite, et c’est ainsi qu’il est confronté à Dieu. Dieu Lui donne sans chercher à savoir s’il mérite ce don. Abraham entre dans le récit sans avoir à se justifier. Il n’a pas à mériter pour être. C’est vrai, la dernière épreuve à laquelle il est confronté, qui est celle de la ligature d’Isaac (c’est une épreuve pour Abraham et non pour Isaac), est une épreuve de justice. Mais c’est le premier niveau de la justice pour s’assurer que nous nous dirigeons bien vers l’objectif de la réalisation de l’unité des valeurs entre charité et justice. Il faut donc s’assurer que le juste de la modalité de charité pure, et que cela, est, malgré tout, capable de faire preuve de justice. Si ce n’est pas le cas alors la modalité de charité est indépendante de la modalité de justice, décorrélée de la modalité de justice, fonctionne en autonomie et il n’y a alors qu’aucune chance d’aboutir à l’objectif qui est recherché dans les engendrements, c’est-à-dire réussir à engendrer l’homme de la modalité de miséricorde, c’est-à-dire celui qui est capable d’être frère, à mi-chemin entre la charité et la justice, au point d’équilibre entre la charité et la justice Il faut donc s’assurer que ce juste de la modalité de charité soit également capable de justice et c’est aussi le principe de l’épreuve de la ligature d’Isaac : Je t’ai donné un fils par grâce. A présent que tu l’as reçu, rends le moi ! Donc Abraham est le juste de la charité pure. De même Isaac est le juste de la vertu complémentaire, celle de la justice stricte. Comment parvenir à mériter l’être qu’on a reçu par grâce : en le donnant et c’est quand on est prêt à le donner qu’il s’acquiert. Isaac était disposé pour le sacrifice, il a donc acquis son être en vertu du principe de la justice stricte. Pour Isaac ce n’est pas une épreuve, il est prêt, il est interpellé au niveau de son identité qui est celle du juste de la modalité de justice stricte. Cette ligature d’Isaac est pour Abraham une épreuve au niveau de sa vertu alors que pour Isaac c’est une confirmation de son identité Jacob est au milieu, entre Abraham et Isaac, entre la charité et la justice, c’est le juste de l’unité des valeurs. Mais on apprend que sa tête est légèrement penchée du côté d’Abraham comme pour nous indiquer que dans les cas de conflits entre la modalité de charité pure et la modalité du justice stricte, il faut toujours arbitrer en faveur de la charité. Abraham est à droite car la modalité de charité pure se trouve du côté droit. Isaac se trouve du côté gauche car la modalité de justice stricte se trouve du côté gauche. Jacob se trouve donc au milieu et sa tête penche donc légèrement du côté droit. Il est donc possible de déduire de ces enseignements qui viennent de notre tradition que dans le domaine du social, lorsque la charité s’exerce nous nous trouvons du côté gauche (inversion des valeurs) de l’échiquier politique, et lorsque que c’est principalement la justice qui est recherchée, alors nous sommes plutôt du côté droit à l’assemblée.  On peut aussi remarquer, comme une confirmation de cette interprétation que l’idéal de la gauche en générale un idéal de justice sociale. On se fixe toujours comme idéal la vertu qui nous manque. La gauche est au cœur de la charité, elle veut tendre vers la justice, parce que c’est la vertu qu’elle n’a pas encore totalement acquise. Ainsi un excès de charité et que cela, déconnectée du projet de l’unité des valeurs, peut probablement se retrouver dans l’attitude et l’idéologie de la France insoumise qui adopte une charité excessive et démesurée à l’égard d’une catégorie de population spécifique à l’intérieur de la société au détriment de tous les autres.  La charité lorsqu’elle n’est pas inséré au sein du projet de l’unité des  valeurs mais fonctionne de manière autonome finit par se détourner de son objectif, se travestir, et se dénaturer, comme cela peut se voir de manière singulière dans le projet proposé par la France insoumise qui finit par faire le contraire de ce vers quoi elle veut tendre. A l’inverse un excès de justice aboutit à une idéologie qui pourrait ressembler à celle qui est proposée par le Rassemblement National, avec un projet qui ne s’appliquerait que pour les français et cette idée de préférence nationale qui serait mise en avant. Là encore le principe de justice rendu autonome et indépendant du projet de l’unité des valeurs finit par trahir l’idée qu’elle est censée vouloir mettre en œuvre. La charité et la justice, sa vertu complémentaire, pour qu’ils restent conforment à leur propre principe doivent s’intégrer dans une stratégie qui vise à trouver le point d’équilibre entre les deux, et c’est ce que devrait viser tout projet. Evidemment lorsqu’on est plutôt à gauche sur l’échiquier politique dans la dimension sociale alors on penche du côté de la charité, mais tout l’enjeu de ce positionnement est de faire jouer en permanence une tension qui permette toujours à la justice d’exister, même de manière faible,

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