Balak

BALAK : La force de la vérité

“ 38 Manitou-lhebreu.com   Balaq : La force de la vérité Balaq, une parasha au nom d’un ennemi Quand Israël sort d’exil pour réussir son Histoire, ‘Amaleq, le rival antinomique, apparaît. Lorsque les exilés d’Israël se rassemblent sur leur terre de prédilection comme un bourgeon qui pousse inopinément sur le terroir pour fonder à nouveau la nation hébraïque, ‘Amaleq, l’ennemi public, le contraire ontologique d’Israël, surgit toujours pour l’éliminer et le remplacer. Israël doit faire front à la menace physique d’Amaleq. Mais un autre danger réel et effectif s’attaque à Israël et c’est la menace spirituelle appelée à maudire Israël : Bil’am de tous les temps se retrouve dans les multiples formes de propagande qui martèle la contestation contre l’authenticité d’Israël. Voici qu’à nouveau, de notre temps, au rassemblement au compte-goutte des exilés de France, des Amériques et d’ailleurs, Israël tente d’authentifier son identité et se pose alors une problématique analogue faite de dénigrement et d’ambiguïté face à l’existence de l’État hébreu. La guerre d’Amaleq s’attaque au physique et lors de la sortie d’Égypte, il y eut la victoire d’Israël. Le Rouleau d’Esther raconte le conflit, il y a deux mille ans, avec la descendance d’Amaleq, Haman et les amalécites de l’Empire perse, qui s’est conclu par la prise d’armes des Judéens dispersés pour passer au fil de l’épée tous ceux qui voulaient nous tuer, victoire que nous commémorons à Pourim. À ce moment-là, où la messianité d’Israël frétille au-dessus des eaux tumultueuses et semble réussir, ‘Amaleq apparaît en tant qu’adversaire radical. Ce comportement naturel d’identité, dans son profil typologique, apparaît à chaque période de fin d’exil, dont l’objectif avoué est de détruire et remplacer Israël, et, à cette époque, ce fut la communauté judéenne de la première dispersion alors qu’elle se préparait au retour du deuxième royaume de Yéhouda, avec Mordekhai, ‘Ezra et Né’hémia (Talmud Meguila, Maharal in Nétsa’h Israël). Ce comportement d’identité néfaste, antithèse absolue d’Israël, s’attaque au physique quand les rejetons rescapés de la mort, affaiblis, reviennent physiquement sur leur terre. Et l’on peut affirmer qu’Hitler, sa mémoire est poussière !, n’a pensé à la “”solution finale”” qu’après l’avoir ouïe du musulman ‘Ha’j Amin El ‘Housseini, auto-proclamé Grand Mufti de Al Qods-Jérusalem au temps de la montée du nazisme et chef des arabes à l’époque du mandat britannique en Palestine, qui le lui a conseillée. Il faut se reporter au courageux livre d’investigation historique de Jennie Lebel ‘The Mufti of Jerusalem’ qui met en lumière la collusion arabo-nazie et l’identification par les arabes, musulmans en général, à l’idéologie nazie, tant est qu’ils se portèrent volontaires aux SS. C’est bien à ce type d’ennemis auquel nous sommes confrontés aujourd’hui et les victoires consécutives d’Israël, appuyé par ses alliés, sur les énormes forces liguées contre lui s’inscrivent dans ce sens-là : ‘Amaleq apparaît toujours avec deux prétentions, détruire et remplacer Israël (Rav Yéhouda Askénazi, PE II, p. 225). Le fait que nous échappons systématiquement aux dangers qui s’inscrivent dans cette problématique ardue du rassemblement des exilés, ardemment souhaité et désiré dans le peuple hébreu, est à peine supporté par le reste de l’humanité, tout autant par les ennemis que par les amis. L’une des grandes leçons de ces péripéties, de ces bouleversements et de ces évènements de la sortie d’Égypte, de Pourim, de la Shoah, de toutes les persécutions subies, de toutes les tentatives de nous pourrir la vie est que l’unité du peuple juif constitue la plus grande des forces. Et comment être uni si nous ne vivons pas tous ensemble, rassemblés sur la même terre « que J’ai donnée à Mon peuple Israël », avec le même but et la même cause, la même aspiration : réussir le projet divin sans atermoiement et sans perplexité, en chassant le doute qui nous étreint et alimente nos scrupules ? Puissent nos dirigeants, tant religieux que politiques, ne plus confondre entre ennemis jurés et soldats d’Israël, entre le mauvais côté et le bon côté, entre les autres et ceux de chez nous. Qu’ils réfléchissent au caractère spécifique du peuple juif, peuple des réchappés de graves sinistres, peuple des rescapés du naufrage du reste de l’humanité, peuple des sauvés des eaux tumultueuses, du ventre du Grand Léviathan de l’Inquisition, de Chelminski, d’Hitler et, de nos jours, de l’Oncle Yishma’el… Exact actuellement L’État hébreu a réuni en Tsahal, l’Armée de Défense d’Israël, les moyens humains et militaires pour contrer l’intention d’exterminer notre peuple. Le Rav ‘Ovadia Yossef bénissait tout soldat de Tsahal qui garantissait la tranquillité des Juifs en Israël et à travers le monde, afin de pouvoir vivre et étudier la Torah sans être inquiétés, pour la première fois après deux mille ans d’exil, et où ailleurs si ce n’est sur notre terre ?! Il disait : « Tout soldat de Tsahal que nous voyons, nous devons l’embrasser » et il enchaînait avec la lecture de Téhilim et de prières pour la protection « de nos soldats bien-aimés qui servent dans Tsahal » qu’il affectionnait tout particulièrement, avec beaucoup de tendresse et de souci pour eux (kol-barama.co.il., youtube, facebook.com videos, wikiquote.org). Le Rav Mordekhai Éliahou a ordonné d’imprimer son Rituel de Prières Qol Éliahou avec la formule longue de la Prière pour les soldats de Tsahal. Nos deux Grands-Rabbins très réputés ont ainsi évoqué la puissance de vérité énoncée par Bila’am, le prophète des nations, à qui Balaq a fait appel pour maudire Israël mais qui s’est transformé en bénédiction, Bemidbar XXIV, 5 : « Ma tovou ohaleikha Ya’aqov, mishkenoteikha Israël ! Quelles sont belles tes tentes, Ya’aqov, tes demeures, Israël ! ». Bil’am est l’extension spirituelle de Balaq. Impuissant, voyant qu’il ne peut détruire Israël à lui tout seul, il fait appel au prophète authentiquement inspiré qu’est Bil’am, Bemidbar XXIV, 3-16 : « Parole de Bil’am, fils de Beor, parole de l’homme à l’oeil clairvoyant, de celui qui entend le verbe divin, qui est capable de percevoir les visions du Tout-Puissant, ma’hazei Shadaï yé’hézé ». Mais il ne peut contrer la vérité dictée par Dieu et, au lieu de maudire, comme cela était son intention à son départ en diapason avec les messagers de Balaq, il est obligé par Dieu, qui

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