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Israël prêt à annexer la Judée-Samarie si un État palestinien est reconnu

Le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Saar a reçu dimanche son homologue danois Lars Rasmussen à Jérusalem, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes autour de la question palestinienne. Lors de la conférence de presse conjointe, Gideon Saar a clairement exposé la position israélienne face aux initiatives européennes de reconnaissance d’un État palestinien. « Reconnaître le soi-disant ‘État de Palestine’ constitue une grave erreur », a-t-il déclaré, qualifiant cette démarche de « cadeau au Hamas » qui « ne nous rapproche pas de la paix ». Le ministre israélien a formulé un avertissement sans équivoque : « Les actions unilatérales contre Israël entraîneront des actions unilatérales de la part d’Israël. La reconnaissance unilatérale d’un État palestinien entraînera des mesures israéliennes sur le terrain, au premier rang desquelles l’application de la souveraineté sur les implantations de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain. » Cette déclaration intervient après des discussions avec l’administration américaine. Saar a confirmé avoir évoqué cette question avec le secrétaire d’État Marco Rubio lors de sa récente visite à Washington, suggérant qu’Israël pourrait s’orienter vers cette direction « dans les prochains mois ». Le ministre israélien a justifié sa position en pointant les manquements de l’Autorité palestinienne : « Les pays qui se précipitent pour reconnaître un État palestinien ignorent trois faits évidents », a-t-il énuméré, citant le non-respect des engagements d’Oslo concernant la lutte antiterroriste, l’encouragement au terrorisme et un système éducatif « qui continue de prêcher la haine et la violence ». Entre désaccords et collaboration Lars Rasmussen a adopté une position plus mesurée. Tout en condamnant fermement l’attaque du 7 octobre – « une attaque terrible, d’une ampleur inédite depuis l’Holocauste » – il a appelé Israël à « mettre un terme à l’escalade à Gaza » et mis en garde contre l’imposition de la souveraineté dans les territoires. Le ministre danois a précisé que son pays n’envisageait pas de reconnaître un État palestinien « si le Hamas est à la tête du pays et sans réformes profondes », tout en maintenant que « la création d’un État palestinien fait partie intégrante d’une solution pour une paix stable dans la région ». Malgré ces désaccords substantiels, les deux ministres ont convenu de créer « une équipe conjointe pour examiner les mesures humanitaires, notamment la possibilité d’évacuer de Gaza les patients nécessitant des soins médicaux ». Concernant la situation à Gaza, Saar a souligné les évolutions récentes : « Après la mise en place de couloirs humanitaires et le largage d’aide par avion, la situation actuelle est différente de ce qu’elle était il y a quelques mois. » Il a réitéré les conditions israéliennes : « le retour de tous les kidnappés et la reddition du Hamas » comme seul moyen de garantir « aux habitants de Gaza une vie différente, sans régime violent, extrémiste et oppressif ». Par Johanna Afriat – IsraJ

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Le CRIF, le Grand Rabbin et l’État

Photo du Grand Rabbin Haim Korsia Le CRIF, le Grand Rabbin et l’État : une ventriloquie indécente. Il faut reprendre la parole confisquée.  Le CRIF et le Grand Rabbin parlent : Écoutez…ils sont la voix de l’Élysée « Le plus grand mal n’est pas commis par ceux qui choisissent le mal, mais par ceux qui acceptent de vivre dans un système qui l’impose ». Hannah Arendt. in « Les Origines du totalitarisme » Il y a des moments où l’illusion se brise. La confrontation récente entre Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron en fut un exemple saisissant. Netanyahou a dit tout haut ce que tous les Juifs de France vivent et ressentent : l’antisémitisme flambe et l’État détourne le regard. Les agressions, les menaces, les slogans de haine ne sont plus des faits isolés mais un quotidien oppressant. Et que fit Macron ? De la prudence feinte, des reproches immédiats à Israël, mais pas une seule mesure annoncée, pas un mot ferme contre ceux qui, en France, profèrent la haine. Un contraste insupportable : sévérité envers Netanyahou, indulgence envers les antisémites et soumission envers Abdelmadjid Tebboune ! Dans une telle situation, la communauté attendait de ses porte-parole officiels qu’ils s’élèvent, qu’ils hurlent l’indignation. Mais non : le CRIF et le Grand Rabbin se sont alignés sur Macron. Comme si leur rôle n’était plus de représenter la communauté auprès du pouvoir, mais au contraire de représenter le pouvoir auprès de la communauté, de calmer une colère légitime qui n’est pas leur. C’est là qu’apparaît l’image glaçante d’une ventriloquie. Le CRIF parle, mais la voix n’est pas la  sienne. C’est  celle  de  l’Élysée  qui  résonne  derrière  ses  lèvres. Le Grand Rabbin prend la parole, mais ce n’est pas celle des fidèles : c’est celle du pouvoir qui lui souffle ses mots. La colère de Versailles, symbole d’un rejet de la base Le fossé est tel que les communautés locales elles-mêmes le dénoncent désormais ouvertement. L’article publié par la Communauté de Versailles (Mabatim.info 25 août) en est une démonstration éclatante. Cette communauté, l’une des plus importantes de France, exprime sans détour sa colère : elle ne se reconnaît ni dans le CRIF, ni dans le Grand Rabbin. Elle dit tout haut ce que beaucoup murmurent : que ces instances ne défendent plus les Juifs de France, mais servent de relais dociles du pouvoir. La lettre de Netanyahou : ce que le CRIF aurait dû écrire Quand Benjamin Netanyahou a adressé sa lettre à Emmanuel Macron pour dénoncer la flambée d’antisémitisme en France, il a pris la place qu’aurait dû occuper le CRIF. C’était au CRIF d’écrire noir sur blanc au président de la République ce que vivent les Juifs de France au quotidien : agressions, insultes, menaces, peur dans les écoles, dans la rue, dans les synagogues. C’était au CRIF de dénoncer le silence d’État et l’inaction gouvernementale. Mais il ne l’a pas fait. Parce qu’il n’en a plus la volonté, ni peut-être la liberté. Parce qu’au lieu d’être la voix de la communauté, il est devenu sa muselière. La réalité est brutale : ce que Netanyahou dit depuis Jérusalem, le CRIF n’ose plus le dire depuis Paris. Et c’est bien là le signe de sa faillite. Le CRIF, marionnette d’institutions vides De surcroît, quelle légitimité peut bien revendiquer le CRIF ? Il ne fédère réellement personne : ses 70 associations membres sont, pour beaucoup, des coquilles vides ; les grandes qui subsistent — WIZO, B’nai B’rith, AJC, KKL — sont des organisations internationales, déconnectées du terrain français. À l’inverse, le CCJF, avec ses 190 communautés locales, incarne la réalité vivante du judaïsme français. Et pourtant, c’est le CRIF que l’État choisit comme interlocuteur officiel. Une marionnette choisie parce qu’elle est docile. Le Grand Rabbin, courtisan plus que guide Et qu’en est-il du Grand Rabbin ? Là encore, illusion. Dans le judaïsme, il n’existe pas de hiérarchie religieuse: le lien est direct entre le croyant et Dieu. Le rabbin n’est qu’un sachant, reconnu par les siens. Le titre de « Grand Rabbin » est purement honorifique et ne tient que par la stature morale de celui qui l’occupe. Mais que faire lorsque ce titre, au lieu d’être un guide spirituel, devient le costume d’un courtisan attaché aux ors de la République ? Depuis le départ de Gilles Bernheim, la fonction s’est vidée de son sens. Les successeurs ont préféré séduire les présidents — d’abord Chirac, aujourd’hui Macron — plutôt que représenter les fidèles. Du CRIF aux Judenrätes : le spectre du passé Ce spectacle a un précédent historique. Sous l’Occupation, les nazis avaient imposé les Judenräte : des conseils juifs chargés de « représenter » les communautés. En réalité, ils servaient de courroies de transmission pour le pouvoir oppresseur. Beaucoup crurent bien faire, protéger, négocier ; ils sombrèrent dans la compromission, parfois dans la collaboration, et devinrent malgré eux les instruments des pires tragédies. Certes, comparer n’est pas égaliser, loin de là, (il faut raison garder), mais l’ombre est là. Le rôle imposé aujourd’hui au CRIF ressemble étrangement à celui assigné hier aux Judenrätes : faire avaler la pilule, calmer la colère, faire accepter l’inacceptable. Non pas représenter, mais canaliser. Non pas défendre, mais amortir. Comme les Judenrätes d’autrefois — souvent mus par la peur, parfois par la soumission, parfois par des intérêts moins avouables, et, on l’espère, parfois aussi en croyant bien faire — le CRIF se retrouve piégé dans une logique fatale : il croit protéger la communauté, mais il ne fait que l’étouffer. Il croit servir, mais il désarme. Il croit parler, mais il répète une voix dictée d’en haut. Le CRIF n’est plus un bouclier, il est devenu un anesthésiant Le CRIF, en acceptant de n’être plus que le relais du gouvernement, se place dans une logique similaire : celle de parler à la place des Juifs, mais avec une voix dictée d’en haut. Une nouvelle nomination, une nouvelle façade, mais la même erreur fatale : croire que l’on sert la communauté alors qu’on l’étouffe. Une ventriloquie indécente Au bout du compte, la scène est grotesque : •               Le gouvernement tient la place du ventriloque. •               Le

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Un record en Israël : Une petite fille vient d’avoir son premier diplôme à l’âge de 2 ans !

Non, ce n’est pas un diplôme universitaire. L’unité de l’armée où son père est réserviste vient de lui décerner ce diplôme en ces termes:  » Chère Shoam (+ nom de famille)  Nous tenons à saluer ta contribution à la sécurité de l’État d’Israël.  Malgré ton désir ardent de voir ton Papa, le jour comme la nuit, tu fais preuve d’un comportement exemplaire en t’armant de patience et en secondant ta Maman à la maison.  Grâce à toi, ton Papa accomplit sa mission de soldat avec dévouement et responsabilité. Merci à toute la famille qui le soutient et le renforce. La division*** t’envoie un gros câlin ainsi que sa reconnaissance à toute ta famille  pour votre énorme contribution. Am Israël Hai! Respectueusement, »  Le Commandant de la brigade *** Le père de Shoam est père de 4 enfants en bas âge. Non, il n’est pas militaire de carrière, mais comme beaucoup de civils en Israël, depuis le 7 Octobre, il a déjà été enrôlé 3 mois à Gaza, est revenu à son domicile, est retourné au travail, puis a été a rappelé pour 2 mois supplémentaires à l’armée au mois de mars. Après avoir enfin réintégré la vie civile, il est de nouveau mobilisé et se trouve actuellement en mission au Liban. Qui rappelle ces enfants qui grandissent sans leurs pères? Qui rappelle ces mamans, le cœur rongé d’inquiétude, qui assument seules leurs familles, travaillent, gèrent leurs foyers, élèvent et protègent leurs enfants en les emmenant rapidement à l’abri dès que retentissent les sirènes, et cela de jour comme de nuit? Non, vous ne verrez pas les parents de Shoam participer aux manifestations qui se déroulent régulièrement à Tel Aviv ou dans d’autres endroits dans le pays. Comme la majorité des habitants, ils ont la mort dans l’âme de savoir qu’il y a encore des otages détenus à Gaza, mais ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour affronter la situation afin que de telles atrocités ne se renouvellent pas et afin de pouvoir enfin assurer aux enfants d’Israël, un avenir meilleur, un avenir de paix et de sécurité. En tant que citoyens israéliens, ils comprennent la prise de position personnelle des familles des otages qui font l’impossible pour libérer leurs proches. Mais ils sont aussi conscients du fait que l’immense responsabilité de la collectivité, incombe au gouvernement ainsi qu’à l’armée. Faut-il se plier aux exigences du Hamas et libérer les otages à tout prix? Même si le prix est de libérer une centaine de terroristes qui seront prêts à retourner sur le terrain dès demain afin de renouveler leurs ignominies? Les parents de Shoam ne sont pas un cas isolé, il y a une grande partie de la population qui est très partagée et ne descendra pas manifester dans les rues pour obtenir un accord à n’importe quel prix, étant consciente du fait que le sauvetage des uns, risque d’entrainer la condamnation des autres. C’est la raison pour laquelle la grande manifestation et la grève du 17/08/25 n’ont pas été suivies tel que les organisateurs l’espéraient. Ils pensaient pouvoir bloquer et paralyser le pays, mais le mouvement n’a pas eu l’ampleur qu’ils espéraient. L’impact a été mineur et l’activité économique en témoigne. Il y a eu une baisse de 5,1% par rapport au volume des dépenses enregistrées à ces mêmes heures le dimanche précédent, le 10 Août 2025. A la mi-journée, 32 personnes ont été interpellées pour blocages et troubles à l’ordre public. Vers 16h30, alors que les manifestants exigeaient la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, un missile lancé par les Houthis du Yémen contre Israël, a déclenché des sirènes dans le centre d’Israël ainsi que dans la région de Jérusalem, obligeant des centaines de milliers d’Israéliens à se mettre à l’abri. Un petit rappel à tous les citoyens que pour l’ennemi, le but est d’attaquer Israël, sans aucune considération ni distinction entre les différentes appartenances politiques. Cet acharnement à affirmer ses opinions à travers des soulèvements populaires n’a jamais été fructueux pour Israël. Il y a 20 ans, lorsqu’Arik Sharon a décidé le démantèlement du Goush Katif, une grande partie de la population s’y est opposée en affirmant que c’était une grande erreur qui n’engendrerait pas la paix, mais bien au contraire… Les manifestations battaient leur plein à l’époque. Et aujourd’hui, ce qui a été considéré comme une affirmation vaine, trouve sa véracité après le 7 Octobre. Il en fut de même avec le retrait du Liban le 24 mai 2000. Un mouvement populaire mené par 4 mères de soldats, a conduit Israël à se retirer du sud Liban. Ehud Barak, qui était Premier Ministre a décidé d’un retrait unilatéral. Israël occupait alors le sud du Liban jusqu’en 2000, tout en étant confronté à une guérilla contre des milices chiites. Après le retrait d’Israël, les hostilités entre le Hezbollah (soutenu par l’Iran) et Israël ont perduré et ont conduit au conflit israélo-libanais de 2006. Une nouvelle période de conflit commence en octobre 2023, dans le contexte de la guerre à Gaza, conduisant à l’invasion israélienne du Liban en 2024. La réalité est complexe et pas toujours facile à assumer. Le peuple d’Israël a toujours aspiré à la paix et est toujours prêt à faire d’énormes concessions et sacrifices pour y arriver. Mais en tant que citoyens d’un pays sous régime démocratique, il est de notre devoir civil de faire confiance à nos dirigeants qui ont été élus à la majorité, et qui font de leur mieux pour donner le répondant adéquat à la réalité, en fonction de tous les éléments qu’ils possèdent et qui sont très souvent inconnus des citoyens.                    A l’heure actuelle, nos dirigeants sont convaincus que dans les conditions présentes, un compromis ne ferait qu’affaiblir la sécurité d’Israël. Dans ces périodes de confusion, l’enseignement du Rav Léon Askénazi – Manitou nous manque beaucoup, son analyse tellement perspicace pourrait nous aider à mieux cerner et comprendre les évènements que nous vivons… Et voilà que le commentaire de Manitou sur la Paracha que nous

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Le monde face à lui-même

Un texte sans appel de Peggy Sastre dans le Point qui met le monde face à lui même Ils ne se cachent plus. Mieux – ou pire : ils exhibent. Avec les images des otages israéliens Evyatar David (24 ans) et Rom Braslavski (21 ans), tous les deux capturés le 7 octobre 2023 au festival Nova et montrés émaciés, vidés, déshumanisés jusqu’à l’os, le Hamas brandit sa cruauté, revendique sa maîtrise de l’horreur. Et c’est précisément là que réside la relative nouveauté de la guerre qu’il mène contre Israël, de celles qui ne se gagnent plus à la kalach, à la roquette ou au drone, mais à la puissance symbolique. Dans l’ancien monde, les bourreaux camouflaient. Ou alors, s’ils exposaient, c’était pour terrifier, sidérer. Les nazis filmaient leurs autodafés et leurs victoires militaires, pas Auschwitz. Les Soviétiques triaient et truquaient leurs images comme leurs mots, avec l’obsession du grand récit patriotique. Les djihadistes, eux, sont venus casser ce pacte : ils ont documenté les égorgements, les décapitations, les prisonniers brûlés vifs dans leurs cages. Le sang n’a plus été une erreur, mais une stratégie. Le mal n’était plus le moyen, il est devenu le message.Le Hamas aura poussé cette logique jusqu’à la perfection. Mettre en scène un otage mourant, c’est une déclaration d’ascendant. Une manière de dire : « Il se meurt, sous vos yeux, et vous ne pourrez rien faire. Voyez ce que nous faisons et ce que vous ne ferez pas. » Le champ de bataille décisif n’est pas Gaza, Jérusalem ou Tel-Aviv, c’est la sphère cognitive occidentale. Ce que le Hamas veut prendre et défaire, ce n’est pas une armée, pas un pays, pas un territoire, c’est un imaginaire collectif.Précisément celui qu’il a réussi à parasiter, comme ces vers qui pourrissent le système nerveux des sauterelles et les poussent à se suicider. Car pour Evyatar David et Rom Braslavski, pas de unes, pas de cris, pas de marches. Pas d’ondes de choc. Juste le silence – ou pire, comme au 7 Octobre, la justification. Nos esprits sont aux fers. Et face à cette prise d’otage narrative, la logique de Netanyahou s’impose avec la clarté d’un miroir inversé : il n’y a plus de paix, plus de compromis – seulement la reprise de Gaza, totale, pour de bon, pas pour contenir, pour écraser. S’il faut évidemment qu’il soit désarmé, le génie maléfique du Hamas ne réside pas dans son arsenal, mais dans sa compréhension si fine et perverse de l’époque. Le Hamas est peut-être notre premier adversaire postmoderne, parfaitement conscient, savant, sachant que les récits priment sur les faits. Qu’il suffit d’insérer les bons mots-clés devenus mots d’ordre – « résistance »,« colonialisme », « apartheid », « génocide » – pour neutraliser les réflexes. Que dans une époque ivre d’émotions, pourtant si prompte à l’emballement, si sensible au moindre déraillement lexical, si facilement hystérisée par des tweets malheureux, certains êtres humains peuvent être débranchés, déprogrammés de l’humanité. C’est ce Juif à qui l’on demande pourquoi il s’intéresse tant au sort des otages israéliens et qui répond :« Parce que les Juifs sont les seuls qu’on attaque pour ce qu’ils sont et parce que nous sommes les seuls à les défendre. » Elle est là, la victoire du Hamas. Pas d’avoir tué, saccagé, violé, mais d’avoir filmé et diffusé la torture, la faim, l’humiliation – « Je suis en train de creuser ma propre tombe » – et de savoir qu’aucune alarme ne sonnera. Que les cœurs saignent à géométrie militante et que les cerveaux n’ont plus une goutte d’oxygène sous la main. Que les ONG détourneront les yeux. Que les pancartes sont toutes déjà imprimées, mais pour d’autres causes.Le Hamas est expert de cette stratégie ; cette grammaire du choc, il la parle comme si c’était sa langue maternelle. Et ses images d’otages faméliques, ces corps rendus à l’état de spectre et réactivant des traumatismes historiques évidents, ce sont autant de preuves de sa domination. Des images-tests, jetées à la face du monde pour vérifier jusqu’où il peut encaisser, tolérer, absoudre. Et le résultat ne pourrait être plus accablant. Voilà ce qu’il y a à lire dans ces vidéos. Pas la supplique, mais le triomphe. Autant d’images qui disent : « Nous avons gagné, nous avons kidnappé vos consciences, nous avons inversé vos repères, et nous pouvons tout montrer, parce que vous ne voyez plus rien. » Peggy Sastre, Le Point, édition du 14 août 2025.

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9 Av : Iris Haïm dans un post bouleversant 

Iris Haïm dans un post bouleversant à l’occasion du 9 Av et des 20 ans de l’expulsion du Goush KatifLa mère de Yotam, z’l, otage tué par erreur par des soldats de Tsahal a écrit un message bouleversant, tirant les leçons du passé.  »Qu’est-ce que le désengagement (du Goush Katif) pour moi? Et quel est le lien avec le 9 Av », c’est par ces mots qu’Iris Haïm ouvre son post.  »Jusqu’au 7 octobre, le 9 Av était lié à  »une tête de Ticha beAv » (expression en hébreu pour désigner une personne qui a l’air triste, ndlr). C’était encore un jour où les religieux nous imposaient toutes sortes de jeûnes superflus, un deuil, la fermeture des restaurants et l’absence de programmes télévisés. Un truc qui venait contrarier la routine que je voulais tant. De la même manière, le désengagement du Goush Katif, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient expulsées de leur maison, de leur terre, au nom de l’idéologie de l’époque, que j’ai soutenue de toutes mes forces, j’ai observé de côté, j’ai tourné le dos à ces gens », avoue Iris Haïm.  »En fait, quand j’écris ces lignes maintenant, je vois vraiment sous mes yeux des files de Juifs qui sortent de leurs maisons dans les ghettos d’Europe, cela y ressemble non? Une expulsion est une expulsion. Ils ne m’intéressaient vraiment pas, ils n’étaient pas comme moi, je n’étais intéressée que par le calme, que les soldats ne meurent pas pour rien pour défendre une poignée de colons qui avait  »envie » de s’installer dans un endroit dangereux rempli d’Arabes ». Puis elle reconnait:  »Je n’avais rien compris, je ne voyais rien. A quel point? Le 7 octobre a changé ma vision des choses. Le jour où les habitants de Nahal Oz ont été appelés  »colons », le jour où mon fils et des milliers d’autres ont été enlevés et massacrés. Il a été enlevé parce qu’il était juif. Ce jour là les pièces du puzzle se sont assemblées. Des pièces auxquelles je n’avais pas accès jusque-là. 9 Av – la destruction des deux Temples, l’exil du peuple d’Israël, dispersé pendant 2000 ans. Shoah, guerres, un Etat et à nouveau expulsion, guerre, massacre. Tout est lié ». Iris Haïm exprime pour finir un souhait:  »Si je pouvais revenir en arrière, je me tiendrais à l’entrée du Goush Katif et je prendrais dans mes bras avec amour chaque jeune, chaque enfant, et je pleurerais avec eux. Je leur dirais qu’à chaque fois surgit une idéologie qui nous touche au coeur, que je les aime et que j’ai autant mal qu’eux. J’aurais eu pitié et j’aurais exprimé mon empathie. Août 2005 ne reviendra pas tout comme le 6 octobre 2023 ne reviendra pas. Il ne nous reste qu’à nous efforcer d’aimer davantage, de ne pas haïr, car c’est cette haine qui a causé notre destruction, autrefois et apparemment aujourd’hui aussi. Lors du désengagement, tout le monde portait du orange, aujourd’hui le orange est ma couleur préférée ». La mère de Yotam, z’l, enlevé de chez lui dans le kibboutz Nahal Oz a joint à son post une photo mettant en parallèle la destruction d’une maison dans le Goush Katif et la maison incendiée de son fils après le 7 octobre:  »J’ai pris cette photo d’internet – pourquoi me rappelle-t-elle la maison brûlée de Yotam? », interroge-t-elle.

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Pasteure Paula White-Cain : « Je suis venue embrasser le peuple d’Israël »

Femme de confiance de Donald Trump, à la tête du Bureau des affaires religieuses de la Maison Blanche et de la lutte contre l’antisémitisme,, la pasteure est en visite dans le pays pour une semaine La pasteure Paula White-Cain, l’une des plus proches collaboratrices du président américain Donald Trump, sa conseillère spirituelle depuis trois décennies et actuelle directrice du Bureau des affaires religieuses à la Maison Blanche – poste qui inclut notamment la lutte contre l’antisémitisme – est arrivée en Israël à l’invitation de l’homme d’affaires israélo-américain Niv Yaakobi. Sa visite, qui doit durer une semaine, comprendra plusieurs étapes dans le sud du pays, notamment dans les localités frontalières de Gaza, ainsi qu’une visite sur le site du festival Nova à Reïm. Un rendez-vous officiel est également prévu avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres hauts responsables israéliens. Plusieurs rencontres professionnelles auront également lieu dans le but de renforcer les coopérations entre la communauté chrétienne et Israël dans les domaines du tourisme, de l’économie et de la diplomatie. « Je suis heureuse d’être en Israël, une terre qui m’a profondément marquée tout au long de l’histoire du christianisme, mais aussi personnellement. Je suis venue embrasser le peuple d’Israël, découvrir de près les kibboutzim du Sud et le site du Nova, où s’est déroulée la pire tragédie pour le peuple juif depuis la Shoah », a déclaré Paula White-Cain. De son côté, Niv Yaakobi a souligné : « Cette visite a une portée historique. La communauté chrétienne a toujours été et restera le partenaire le plus fidèle d’Israël – sur les plans économique, diplomatique et spirituel. La présence de Paula ici symbolise une solidarité profonde et un désir sincère de rapprocher les peuples et les religions, pour vivre ensemble dans le respect et la paix, tout en préservant l’identité de chacun. »

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La brisure de l’unité

La brisure de l’unité Nous arrivons au terme du livre de Bamidbar, le livre des fautes, des chutes du peuple d’Israël pendant les quarante ans dans le désert. Dans ce livre figurent trois dénombrements. Les deux premiers présentent le même décompte et les sages nous exposent leurs divergences pour parvenir à ce même recensement. Le premier a lieu juste après la faute du veau d’or, tandis que le second, le 1er Yiar pour l’édification du Michkan, le temple qui a accompagné les enfants d’Israël dans le désert. Le troisième décompte est réalisé à la fin du livre de Bamidbar, dans la paracha de Pinhas, celle que nous avons lue la semaine dernière.  Rachi nous donne deux éléments de réflexion pour justifier ce dénombrement : « Cela ressemble à un berger dont le troupeau a été attaqué par des loups, lesquels ont tué plusieurs têtes de bétail. Il veut maintenant dénombrer les survivants » Autre explication : « Ils ont été comptés une première fois lorsque, étant sortis d’Egypte, ils ont été confiés à Moché. A présent que celui-ci est sur le point de mourir et de rendre son troupeau, on les compte à nouveau ». Manitou quand à lui nous donne une autre explication :  Selon Manitou le dénombrement est dangereux car anticipant sur le temps d’histoire donné à l’individu pour réaliser son identité au niveau des mérites suffisants. Tant qu’on est protégé par le groupe anonyme, on est à l’abri de ce décalage d’identité entre l’identité au nom de laquelle on est dénombré et l’identité qu’on a parvenu à atteindre.  Le dénombrement est donc un jugement anticipé témoignant du décalage entre l’identité idéale au nom de laquelle on est dénombré, et l’identité que l’on est parvenu à atteindre… Dans le troisième dénombrement du livre de Bamidbar, il y a un manque, une faille, un décalage, il manque six noms nous dit Manitou : Il manque ainsi six noms dans le décompte et ce manque déstabilise le peuple et l’empêche de rejoindre son identité. Manitou nous explique que ce manque est compensé par les cinq filles de Tsélofrad qui vont permettre d’établir les règles en matière d’héritage et redonner au peuple la dimension minimale dont il a besoin pour pouvoir poursuivre son histoire. Au-delà de l’exposition de ces faits on comprend que ce qui est en jeu ici c’est le défaut d’unité du peuple.  Tsélofrad porte atteinte à l’unité d’Israël dans sa démarche solitaire de chercher du bois le jour du shabbat. Nadav et Aviou transgressent le service et entrainent un risque d’idolâtrie et une brisure de l’unité d’Israël. Datan et Abiran se sont associés à la controverse de Korah qui, dans sa volonté démagogique de prendre la place de Moché, risque de remettre en cause l’unité d’Israël. C’est la faute la plus grave en Israël, celle de briser l’unité au sein du peuple et c’est la raison pour laquelle Jacob a prié pour que ce nom ne soit pas associé à la généalogie de Korah. Ces personnes comptabilisées ne sont pas mortes en faisant la guerre à leurs ennemis, ni en se comportant d’une manière immorale, elles n’ont pas eu un comportement inapproprié, ou de débauche. Non, le lien entre ces personnes mortes dans le désert, c’est qu’elles ont mis en cause l’unité du  peuple d’Israël. Chacune de ces fautes, qui fait perdre à Israël des personnalités importantes, dans le décompte, sont dues à une faute d’unité qui selon notre tradition est la faute la plus grave. L’unité d’Israël est indispensable et la Torah nous fait le récit, à l’occasion de ce troisième dénombrement du désert, des personnalités qui en Israël ont risqué de remettre en cause cette unité, et les écarte du décompte des enfants d’Israël. La période que nous traversons actuellement est difficile pour Israël et la guerre à Gaza suscite de nombreuses polémiques contre Israël. La contestation contre la politique du gouvernement Israélien est décomplexée et s’affiche sans filtre. L’Etat d’Israël est violemment pris à parti. Désormais Israël est désavouée, condamnée, calomniée, stigmatisée, le pays aurait basculé du côté du mal, de ceux qui détruisent, torturent tuent et « nettoient ». Alors que les condamnations à travers la planète sont unanimes et se multiplient, le monde refuse à Israël le droit de se défendre face au terrorisme à ses frontières.  On assiste médusés à une inversion victimaire qui transforme les victimes en bourreaux et les bourreaux en victimes. Lorsque cette rhétorique nauséabonde vient de la communauté européenne et occidentale, il n’y a pas de raison de se troubler, Israël y est habitué, et le passé témoigne de la permanence de ce discours. Mais les choses deviennent plus compliquées lorsque ce discours émane de personnalités juives elles-mêmes. Après l’épisode du Rabbin Delphine Horviller et de Madame Anne Sinclair, voilà que le philosophe Alain Finkielkraut à son tour nous fait part de son émotion devant cette guerre qui n’en finit pas et stigmatise Israël et son armée dans son action à Gaza. Et il s’interroge « ce que j’entends en Israël c’est qu’il n’y a pas de civils innocents à Gaza alors on peut tirer dans le tas, on tire sur des terroristes » puis « Parmi les 2,3 millions de palestiniens, n’y a-t-il pas d’innocents ? et si vous dites que non, alors on peut les tuer tous ! ». La charge est lourde. Nous sommes nombreux a avoir entendu les positions d’Alain Finkielkraut sur la guerre à Gaza et à s’être émus.  Je fais partie de ceux qui ont beaucoup admiré Alain Finkielkraut, j’ai lu la plupart de ses livres avec bonheur et j’ai été instruit, inspiré par lui, par sa pensée, par son courage à lutter parfois seul contre tous pour défendre des positions que je partageais, et c’est la raison pour laquelle sa prise de position aujourd’hui m’attriste infiniment. Ce peut-il que ce penseur exceptionnel, cet intellectuel inspirant, ce philosophe dont on aimait prendre exemple, passe à ce point, à ce moment de sa vie, à côté de l’histoire ? Alors on peut essayer de trouver au moins deux interprétations à ce positionnement, qui pour une fois, ne va pas

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Photo: Moshe Milner GPO

Le rôle déterminant de la grand-mère d’Emmanuel Moreno dans l’opération Entebbe

Dans la famille Moreno, il s’avère qu’Emmanuel, z’l, n’était pas le seul héros. Ninette, sa grand-mère, a joué un rôle déterminant et peu connu dans l’opération Entebbe. Ces jours-ci, nous célébrons les 49 ans de l’opération Entebbe, qui restera l’une des plus audacieuses de l’histoire d’Israël. A cette occasion, il convient de rendre hommage à une femme au courage et à la ténacité exceptionnelles qui a joué un rôle déterminant et insuffisamment connu dans la libération des otages. Il s’agit de Ninette Moreno,z’l, la grand-mère d’Emmanuel Moreno, z’l, héros de Tsahal, tombé au combat en 2006 lors de la deuxième guerre du Liban. Ilan, le père d’Emmanuel, raconte que sa mère était de passage en Israël avant de poursuivre vers Paris : « Mes parents vivaient au Canada. En 1976, cela faisait quatre ans que nous avions fait notre alya. Emmanuel (z’’l) avait cinq ans. Ma mère partait de chez nous pour Paris, où elle devait assister au mariage de ma cousine ». Avant d’embarquer, elle croise le Pr Livni et son épouse. Leur fils, mineur, devait prendre seul le même vol et le couple demande à Mme Moreno de bien vouloir veiller sur lui pendant le voyage, ce qu’elle accepte volontiers. « Ce lien avec ce garçon allait s’avérer décisif pour la suite », explique Ilan. Dès le détournement de l’avion, Ninette attire les soupçons des terroristes. Elle n’est pas israélienne mais possède plusieurs passeports: marocain, espagnol, belge, français, canadien, et une carte de résident américain. En outre, elle fait preuve d’une certaine audace en ne respectant pas les consignes données aux otages: « Quand les passagers sont arrivés à Entebbe, on leur a demandé de ne pas ouvrir les fenêtres. Ma mère l’a fait quand même, et a vu les Palestiniens accueillis en liesse par les soldats ougandais. Elle le racontera plus tard à Paris, et cela jouera un rôle important. », précise Ilan. Lors de la séparation entre les passagers israéliens et les autres, Ninette se retrouve du côté « non israélien », tandis que le garçon sur lequel elle avait promis de veiller reste dans la zone réservée aux Israéliens. « Elle pensait constamment à lui. La salle était séparée par des toilettes chimiques. Elle entrait du côté des étrangers, passait au-dessus des toilettes, et rejoignait la zone israélienne pour voir comment il allait. Elle faisait ça plusieurs fois par jour, devenant ainsi la seule à avoir une idée précise de la situation des otages israéliens. » Elle note tout dans un carnet : des croquis du hall, l’emplacement des fenêtres, ce que l’on peut voir depuis celles-ci, la position des otages, et même les caisses marquées « explosifs », reliées à des fils électriques, qu’elle découvre être vides. Le caractère déterminé de Ninette la mène à une confrontation directe avec le chef du commando, un Allemand hispanophone ayant vécu en Argentine. Elle lui dit qu’elle est malade et n’a pas ses médicaments. Il lui promet qu’elle sera dans la première vague de libérations. Mais le mardi, lorsque 100 passagers sont libérés, son nom ne figure pas sur la liste. Elle s’emporte contre lui pour n’avoir pas tenu parole, probablement à cause du nombre de ses passeports, qui a éveillé la méfiance des Palestiniens. Le jeudi, une nouvelle vague de libération se profile. « À 20 ou 21 heures, on nous annonce qu’une centaine de passagers vont être libérés. Mais le nom de ma mère n’apparaît toujours pas. On nous dit qu’il y a 102 personnes dans l’avion qui les ramène, mais seulement 100 noms sont publiés. Finalement, deux femmes supplémentaires sont mentionnées. » C’est alors que l’on comprend que Ninette, grâce à sa détermination, a réussi à se faire ajouter à la liste. Lorsque la liste est lue à haute voix devant tous les otages, son nom est oublié. Elle interpelle le commandant, qui finit par accepter. Mais des Palestiniens l’empêchent physiquement de monter à bord. Elle retourne voir le commandant, lui dit : « Tu n’es pas un vrai chef, ce sont eux les vrais chefs ici. » Il finit par l’escorter personnellement, et elle exige d’emmener « sa sœur » – en réalité une femme prise au hasard – qu’il autorise également à embarquer. À leur arrivée à Paris, un membre des services de renseignement français souhaite interroger Ninette. Elle refuse. Elle ne veut parler qu’aux Israéliens. A l’ambassade d’Israël à Paris, elle rencontre le général Amiram Levin. Elle sort son carnet et lui remet les croquis détaillés : fenêtres, positions des soldats, des terroristes, etc. Elle mentionne aussi l’accueil chaleureux des Ougandais, prouvant qu’ils étaient complices, et non de simples spectateurs – un renseignement essentiel pour la planification de l’opération militaire. Il s’avère qu’Israël disposait déjà des plans du terminal, conçu à l’origine par l’entreprise israélienne Solel Boneh, mais les Ougandais l’avaient considérablement agrandi. Pendant des années, il n’y eut aucune reconnaissance officielle. La famille Moreno commençait même à douter de la véracité des récits de Ninette. Des années plus tard, à l’occasion du 40e anniversaire de l’opération, la famille Moreno apprend, par l’ancien chef du Shin Bet Avi Dichter, l’ampleur réelle du rôle de Ninette. Au musée dédié à l’opération Entebbe, ses croquis sont exposés. Une mention y précise aujourd’hui que la dessinatrice est la grand-mère de l’un des plus grands héros militaires d’Israël, le lieutenant-colonel Emmanuel Moreno z’’l. Ninette se verra aussi décerner la citoyenneté d’honneur israélienne et une médaille par le président de l’État. « Nous ne savions pas si c’était vrai ou juste des histoires de grand-mère », admet Ilan Moreno. Ce n’est qu’après cette reconnaissance publique que la famille comprit l’ampleur réelle de ce que Ninette avait accompli. Par Guitel Benishay – IsraJ Photo: Moshe Milner GPO

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Il y a quelque chose chez Israël qui met mal à l’aise …

Il y a quelque chose chez Israël qui met mal à l’aise, et ce n’est pas ce qu’ils prétendent.Ils pointent du doigt la politique, les colonies, les frontières et les guerres. Mais si l’on creuse sous la colère, on découvre quelque chose de plus profond. Mal à l’aise non pas avec ce qu’Israël fait, mais avec ce qu’Israël est. Une nation si petite ne devrait pas être si puissante. Point final. Israël n’a pas de pétrole. Pas de ressources naturelles particulières. Une population à peine plus grande qu’une ville américaine moyenne. Ils sont encerclés par des ennemis. Détestés par l’ONU. Cibles du terrorisme. Dénoncés par des célébrités. Interdits, vilipendés et attaqués. Et pourtant, ils prospèrent comme s’il n’y avait pas de lendemain. Dans l’armée. Dans la médecine. Dans la sécurité. Dans la technologie. Dans l’agriculture. Dans le renseignement. Dans la moralité. Dans une volonté pure et inébranlable. Ils transforment le désert en terres agricoles. Ils produisent de l’eau à partir de l’air. Ils interceptent les roquettes en plein vol. Ils sauvent des otages au nez et à la barbe des pires régimes du monde. Ils survivent à des guerres censées les anéantir et gagnent. Le monde les observe sans comprendre. Alors, ils font ce que font les gens lorsqu’ils sont témoins d’un pouvoir qu’ils ne comprennent pas. Ils supposent que c’est une arnaque. Ce doit être l’aide américaine. Ce doit être un lobbying étranger. Ce doit être de l’oppression. Ce doit être un vol. Ce doit être une ruse obscure qui a donné aux Juifs ce genre de pouvoir. Ce doit être du chantage. Parce que Dieu nous en préserve, c’est réel. Dieu nous en préserve, c’est acheté. Ou pire, c’était prédestiné. Le peuple juif était censé disparaître depuis longtemps. C’est ainsi que l’histoire des minorités exilées, asservies et détestées est censée se terminer. Mais les Juifs n’ont pas disparu. Ils sont bel et bien rentrés chez eux, ont reconstruit leur terre, ont ressuscité leur langue et ont ressuscité leurs morts – avec mémoire, identité et pouvoir.Ce n’est pas normal. Ce n’est pas politique. C’est biblique. Il n’existe aucun code de triche expliquant comment un groupe de personnes retourne dans son pays après 2 000 ans. Il n’existe aucun chemin rationnel depuis les chambres à gaz jusqu’à l’influence mondiale.Et il n’existe aucun précédent historique à ce qu’on ait survécu aux Babyloniens, aux Romains, aux Croisés, à l’Inquisition, aux pogroms et à l’Holocauste, et qu’on soit encore au travail un lundi à Tel-Aviv. Israël n’a aucun sens. À moins de croire en quelque chose qui dépasse les mathématiques. C’est ce qui rend le monde fou. Parce que si Israël existe, si cette nation improbable, ancienne et détestée est encore élue, protégée et prospère, alors peut-être que Dieu n’est pas un mythe après tout. Peut-être qu’il est toujours présent dans l’histoire. Peut-être que l’histoire n’est pas le fruit du hasard. Peut-être que le mal n’a pas le dernier mot. Peut-être que les Juifs ne sont pas seulement un peuple… mais un témoignage. C’est ce qu’ils ne supportent pas. Parce que dès l’instant où l’on admet que la survie d’Israël n’est pas seulement impressionnante, mais divine, tout change. Votre boussole morale doit se remettre à zéro. Vos présupposés sur l’histoire, le pouvoir et la justice s’effondrent. Vous réalisez que vous n’assistez pas à la fin d’un empire, mais au début de quelque chose d’éternel. Alors ils le nient. Ils le vilipendent. Et s’enflamment contre lui. Parce qu’il est plus facile de qualifier un miracle de « fraude » que d’envisager la possibilité que Dieu tienne ses promesses. Et il les garde sous silence. Article d’Alistair Heath, journaliste britannique, paru dans le Daily Telegraph

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