Réhabiliter la mémoire de l’exil forcé des Juifs d’Afrique du Nord et d’Orient
Cette tragédie est commémorée en Israël le 30 novembre
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J’ai lu avec beaucoup d’attention les propos tenus récemment par le Chef d’état-major des armées français qui ont soulevé en France une polémique. J’ai suivi cela avec beaucoup d’intérêt je l’avoue, car comment ne pas comprendre pour nous autres Israéliens le sens profond de son message. L’écho de ces déclarations résonne très fort pour chacun d’entre nous. Y-a-t ‘il un parent israélien qui, à la naissance d’un nouvel enfant et ce depuis des générations déjà, ne souhaite-t-il pas pour lui qu’une seule chose : qu’il n’ait plus à faire l’armée, que la paix enfin soit instaurée avant que cet enfant n’atteigne ses 18 ans. C’est la prière individuelle et collective de tous les Israéliens, le rêve ardent qui a remplacé celui millénaire du retour à Sion. Songer, aspirer, prétendre, fantasmer à cesser de devoir sacrifier tant et tant de nos enfants. En d’autres termes et pour reprendre ceux qu’a prononcés le général Fabien Mandon il faut que la France, comme nous Israéliens l’avons fait et le faisons depuis la première minute de notre existence, soit prête « à perdre ses enfants ». Ce message n’est pas alarmiste ni défaitiste, bien au contraire : il touche je crois au cœur même du destin de chaque nation. Car il faut le rappeler : les armées peuvent remporter des batailles, s’imposer dans des conflits ; mais seules les nations gagnent les guerres. Seules les nations qui ont le courage d’envoyer leurs enfants se battre et risquer leurs vies pour défendre leurs valeurs, pour protéger les vertus et les principes qui font la grandeur d’une nation et sa raison d’être. C’est la seule jauge de l’héroïsme et du courage. Car il en faut du courage pour un parent d’envoyer son enfant sur le champ de bataille. Il en faut du courage pour un chef d’Etat d’envoyer ses soldats à la guerre. C’est ce courage et cette détermination que nous avons en abondance en Israël, pour risquer la vie de nos enfants pour nous permettre de continuer « d’être un peuple libre sur la terre de nos ancêtres, la terre de Sion et de Jérusalem ». C’est ce courage et cette détermination qui semble donc cruellement manquer à la France, je reprends ici à nouveau la déclaration du Chef d’état-major : « ce qui nous manque, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour défendre la Nation. (…) Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque ». Tirer la sonnette d’alarme, lancer l’alerte, appeler à la mobilisation, ouvrir les yeux et stimuler les esprits à cette grandeur d’âme que nous venons d’évoquer est une bonne chose. C’est incontestablement aussi une grande preuve de force, d’audace et de courage de la part du Général Mandon que d’avoir osé appréhender avec une telle transparence cette question essentielle au devenir de la France et de l’Europe. Cependant, comment ne pas y voir également une grande faiblesse résidant dans une erreur fondamentale : celle de la désignation de l’ennemi. Pour le chef d’état-major français, l’ennemi, l’adversaire immédiat, celui contre lequel il faudra accepter de perdre nos enfants, c’est la Russie. Je le cite à nouveau : « Sur le continent européen, la Russie ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Elle prépare une confrontation pour 2030 avec nos pays et les membres de l’Otan ». Alors oui, l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 a ouvert sur le continent européen une scène de conflit et de déstabilisation. Oui la Russie se dessine chaque jour un peu plus l’adversaire de l’Occident tout comme l’était l’URSS à l’époque de la guerre froide. Mais comment ne pas voir l’autre danger qui menace l’Occident, l’Europe et tout particulièrement la France je parle bien entendu de la menace islamiste et de la violence du terrorisme qui s’en revendique. Une récente étude publiée par la Fondation pour l’innovation politique s’est attachée à mettre en relief la violence des attentats islamistes sur les 40 dernières années. Un peu plus de 35 000 actes terroristes islamistes ont été perpétrés aux quatre coins du globe, faisant au total plus de 200 000 morts. À l’échelle européenne, la France est le pays ayant compté le plus de morts, avec 394 causés par près de 71 attentats islamistes. C’est 100 morts de plus que l’Espagne, et trois fois plus que le Royaume-Uni. L’islamisme tue en France. Il menace les fondements de la république française. Il alimente les pires dérives de la société française relayé et conforté par des partis politiques mus par des visées clientélistes et électoralistes. L’islamisme – c’est incontestablement le danger véritable qui menace la France ; le Général Mandon aurait dû avoir également le courage de le désigner. Il risque de saper la paix civile en France bien avant que la menace russe ne soit mise à exécution. Chronique de Daniel Saada pour Radio J en date du 23/11/2025 Daniel Saada était ambassadeur d’Israël en France
Après l’Assemblée nationale, c’est le Sénat qui a réhabilité définitivement Alfred Dreyfus. Le Sénat a voté la loi de réhabilitation d’Alfred Dreyfus élevé au grade de général de brigade, 131 ans après sa condamnation pour haute trahison, sur fond d’antisémitisme. Cette loi symbolique initiée par Gabriel Attal vise à »réparer » et »reconnaitre l’erreur » commise par la France à l’encontre de cet officier injustement condamné. En juin dernier, elle avait été votée à l’unanimité par le Sénat et vient s’ajouter à l’instauration d’une journée nationale de commémoration pour la reconnaissance de son innocence, chaque 12 juillet, annoncée cet été par Emmanuel Macron. Si elle a obtenu le soutien de l’ensemble de la classe politique française, certains élus de droite reconnaissent être »gênés » par l’initiative qui pourrait, selon eux, laisser penser que l’ensemble des partis politiques français combattent l’antisémitisme d’hier et d’aujourd’hui. Guitel Benishay
Depuis l’attaque du 7 octobre et la guerre contre le Hamas, le rapport à la religion a changé dans de nombreux foyers juifs. En France, où la communauté vit sous tension face à une flambée d’actes antisémites, beaucoup parlent d’un réflexe de retour aux racines : fréquentation renforcée des synagogues lors des fêtes, allumage plus régulier des bougies de shabbat, achat de mezouzot et de tefillin, participation accrue aux collectes pour Israël. « La foi et la communauté sont redevenues un refuge », confient des responsables associatifs. Selon une grande enquête démographique de l’INSEE publiée en 2024, 75 % des Juifs français déclarent s’identifier à une pratique religieuse et 84 % transmettent la tradition à leurs enfants, un chiffre confirmé par les écoles et mouvements de jeunesse mobilisés depuis le début de la guerre. L’étude note aussi que 34 % des Juifs français fréquentent régulièrement un lieu de culte, contre 8 % chez les catholiques. En Israël, plusieurs sondages (dont ceux du Jerusalem Post et de Channel 12) montrent également une intensification de la pratique « traditionnelle », tout en révélant chez certains jeunes une quête spirituelle plus personnelle, parfois traversée par des doutes. Côté musulman, la guerre a galvanisé les mobilisations pro-Gaza et ravivé, dans une partie de la jeunesse, un sentiment d’appartenance religieuse. Des prédicateurs et influenceurs évoquent des conversions « par solidarité avec Gaza », chiffres viraux à l’appui — jusqu’à « + 400 % en Europe ». Mais les centres de recherche, comme le Pew Research Center et l’Observatoire du religieux (CNRS-EPHE), appellent à la prudence : les flux réels seraient bien plus modestes, même si la tendance à la visibilité religieuse s’est indéniablement renforcée, y compris en France. À l’inverse, certains circuits chrétiens rapportent une hausse de demandes de baptême de jeunes issus de familles musulmanes, signe que le choc identitaire produit des mouvements dans plusieurs sens. Aux États-Unis, l’activiste Linda Sarsour a affirmé lors d’une conférence du CAIR à Washington que « 98 % des convertis » dans certaines mosquées new-yorkaises seraient venus à l’islam « à cause de Gaza » — une déclaration controversée, largement reprise par The Intercept et Middle East Eye, qui illustre surtout un climat où religion et guerre se mêlent désormais dans les récits militants. Chez les chrétiens de France, les données sont plus diffuses. La pratique continue de reculer à long terme, mais les églises observent ponctuellement un retour vers la prière, la charité, et des conversions individuelles inspirées par la recherche de paix intérieure dans un monde perçu comme instable. La mobilisation des responsables religieux autour des chrétiens de Terre sainte, les visites pastorales à Gaza et les appels à la paix ont, par ailleurs, renforcé la visibilité du catholicisme dans le débat public. Delphine Miller IsraJ
Quand le fracas de la guerre fait renaître la foi Lire la suite »
Éloge prononcée par le Président de l’Etat à l’annonce de l’identification d’Hadar Goldin, enfin en Israel après 11 ans. » Après onze longues et douloureuses années — trop longues — le lieutenant Hadar Goldin, héros d’Israël, a enfin été ramené sur sa terre natale. Pendant les onze années écoulées depuis qu’il est tombé au combat et a été enlevé lors de l’opération Bordure Protectrice, la photo de Hadar est restée sur mon bureau, à chaque poste que j’ai occupé. Sa mémoire est restée gravée dans mon cœur sans jamais faiblir.Durant toutes ces années de douleur, d’espoir et de prière qui ont accompagné la famille Goldin et tout le peuple d’Israël, Michal et moi avons eu le privilège de connaître de près Simcha, Leah, Ayelet, Chami, Tzur et toute cette famille si chère. Aujourd’hui, le peuple d’Israël entoure la famille de Hadar d’un amour profond et d’une admiration sans limites pour leur force inébranlable et leur combat incessant, mené avec foi et dignité, pour ramener Hadar à la maison.Pour cette espérance qui n’a jamais faibli, pour leur sionisme et leur foi inébranlable qui ont guidé chacun de leurs pas. Nous nous souviendrons toujours de notre cher Hadar et honorerons sa mémoire.Que son souvenir soit une bénédiction. « Par le Président israélien Isaac Herzog
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Le Mercredi 29 Octobre, le Centre Menahem Begin et l’Institut Schibboleth – Actualité de Freud ont organisé un Colloque « Sous le signe de Sion » Makom –Identitéhumaine/ identité Juive, du 7 Octobre 2023 à Octobre 2025, sous la direction de Michel Gad Wolkowicz, Président de Schibboleth – Actualité de Freud.Cette rencontre a réuni de prestigieux intervenants de France et d’Israël, qui ont tenté tout au long de cette longue journée d’analyser le traumatisme du 7 octobre qui s’est prolongé « par un antisémitisme absolument psychotique qui prend la forme de déchainements pulsionnels et s’étend jusqu’aux grandes institutions », selon les termes du professeur Wolkowicz.Puis il ajouta également que ce colloque était avant tout une rencontre: « Nous avons besoin de nous rassembler pour ressentir et penser ensemble ».Effectivement, le public Israélien francophone, sensibilisé par cet intérêt et ce témoignage de solidarité, a répondu présent et a fait salle comble.Ce fut une journée intense de réflexion sur l’identité juive, de questions sur notre rôle au quotidien, sur le travail de culture que nous pouvons réaliser, accompagnée detentatives à définir et préciser l’identité juive, hébraïque, israélienne…Cet évènement culturel s’est ouvert par le vernissage de l’exposition de Richard Kenigsman, qui « a fait des toiles tous les jours depuis le 7 octobre », et s’est clôturé parla projection en avant-première mondiale du film « Hatikvah » – Du fleuve à la mer, d’Eden Levi Campagna, documentaire qui suit sur 700 jours des témoins pour essayerde comprendre « ce que c’est qu’être juif après le 7 octobre ».Cette journée fut riche en émotions, en réflexions, en rencontres, mais fut surtout un moment de grande solidarité, qui a permis de percevoir la complexité du vécu aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Israël depuis le 7 octobre.Ce fut une rencontre très chaleureuse, prometteuse, qui selon les termes du professeur Wolkowicz, nous conduira à « refonder une société collective qui permette à chacun de s’étayer tout en développant des choix singuliers ». Bella Bel-Ange
Colloque exceptionnel au Centre Begin à Jérusalem Lire la suite »
Le soir de Simhat Torah, c’est dans une atmosphère euphorique que nous nous sommes retrouvés à la synagogue, tous imprégnés des photos et des vidéos relatant les retrouvailles émouvantes des otages avec leurs familles. Ce même jour, le peuple entier, où qu’il soit, a partagé l’émotion de ces rencontres, s’est associé à ces larmes, ces étreintes, ces cris de joie ou ces silences qui annonçaient la fin d’un long cauchemar. A la synagogue, les rouleaux de la torah ont été sortis de l’Arche Sainte, et avec beaucoup de ferveur et de gratitude, ils ont été entrainés dans un tourbillon de chants, de danses, et devinrent la cible d’une pluie de bonbons… Ce fut une explosion de joie qui exprimait une liberté enfin retrouvée après un calvaire de deux longues années. Cette allégresse reflétait un moment intense de foi, de bonheur et d’union après 738 jours d’angoisse et de calvaire. Dans cette atmosphère festive, un petit garçon au visage rayonnant, se faufila entre les adultes, pour montrer fièrement à sa Maman tous les bonbons qu’il avait attrapés au vol. Il avait une belle chevelure rousse… et… tel un éclair, j’eu une association avec les petits enfants Bibas. Soudainement, cette joie intense se transforma en une tristesse profonde à la pensée de tous ces enfants et adultes que je n’ai jamais connus et qui ne reviendront plus. Puis cette même joie fit place à une certaine amertume, en pensant à ceux qui n’auront plus jamais le bonheur de serrer dans leurs bras leurs êtres chers… Ces sentiments mitigés sont à l’image de la réalité israélienne où allégresse et tristesse sont vécues simultanément. Tout est entremêlé, le bonheur et le chagrin à la fois. Ce flot d’émotions me rappela la réaction d’un père dont le fils est tombé à Gaza en novembre 2023. A l’annonce de l’accord de cessez-le-feu et de la libération des otages, il prononça ces mots: « Dans quelques jours, nous verrons nos frères et nos sœurs rentrer chez eux. Nous les embrasserons. Nous soutiendrons leurs familles. Nous les accompagnerons, pas à pas. Mais lorsque nous verrons les images, les larmes, la joie, les drapeaux… Je demande une minute. Une minute d’humilité. Une minute de silence. Une minute de vérité. Une minute de considération et de reconnaissance envers les héros de Tsahal, Les lions de notre génération, qui ont combattu avec un courage surhumain, et cela dans un seul but: ramener les otages et restaurer la dignité d’Israël. Je demande une minute pour saluer et rendre hommage à ceux qui sont revenus blessés, à ceux qui sont revenus meurtris à jamais. Et à ceux… qui ne sont pas revenus. Ces moments de bonheur suprême que nous vivons, ne nous font pas oublier les victimes de cette guerre, les blessés ainsi que les héros qui sont tombés au combat. Ces sentiments qui nous imprègnent, sont également entremêlés de déception, de colère et d’indignation face à toutes ces nations qui se sont associées pour faire des victimes des bourreaux et qui n’ont pas hésité à condamner Israël lorsque nous avons dû faire face simultanément à sept fronts (Gaza, Liban, Syrie, Yémen, Iraq, Iran, Judée Samarie)… Aujourd’hui, plus que jamais, l’enseignement de Manitou prend une ampleur considérable lorsqu’il disait: « On peut lire l’actualité dans la Torah » ou bien « on retrouve la Torah dans les journaux ». A Simhat Torah, comme par hasard, la lecture traditionnelle du rouleau de la Torah vient confirmer ce que les nations mettent en doute. Lors du dernier passage de la Torah, nous avons lu que le Seigneur fit monter Moise sur le Mont Névo, lui montra tout le pays et lui dit: « Voici le pays que j’ai promis à Abraham, Isaac et Jacob, en disant: » Je le donnerai à ta postérité ». (Le Deutéronome 34 – 4) Puis tout de suite après, afin de symboliser l’étude continue de la torah, nous avons recommencé la lecture du canon biblique depuis Bereshit – le début, et avons entamé le livre de La Genèse. Nos sages se sont posé la question à savoir pourquoi la Torah ne commence-t-elle pas par la première Mitsva prescrite à Israël, mais par la création du monde. Ce à quoi l’exégète Rachi répond: « Si les nations du monde disent à Israël: « Vous êtes des brigands, puisque vous avez conquis les terres des sept peuples », Israël leur répondra: « Toute la terre appartient à Dieu. Il l’a créée et l’a donnée à qui est droit à Ses yeux. De par Sa volonté, Il leur a donnée, et de par Sa volonté, Il la leur a reprise et nous l’a donnée. » Rachi sur Genèse I,1) Ce à quoi Manitou ajoute: » Ce texte de rachi, qui ouvre son exégèse du livre de la Thora, a été abondamment commenté par les grands maitres de la tradition rabbinique. Il a cependant fallu notre temps pour y déceler la profonde intuition prophétique qui anime les textes midrashiques où Rachi a trouvé les sources de son propos. Tout se passe comme si nos maitres savaient qu’à chaque fin d’exil, Israël serait confronté à la même interpellation. Au temps de Josué, à la sortie d’Egypte, le problème cananéen; de notre temps, à la sortie d’Europe, le problème « palestinien », dans les mêmes termes et la même acuité … En cela Rachi reste le plus grand de nos maitres. » ( KI MITSION I p.33 ) De nos jours encore, la présence du peuple d’Israël sur sa terre est remise en question par ses ennemis et par certaines nations, mais les enfants d’Israël sont restés fidèles à leur héritage ancestral. Les fils et les filles de notre peuple, soldats et civils combattent avec abnégation, courage et héroïsme. Ils ne combattent pas pour la gloire, ni par esprit de vengeance, mais pour la vie, pour la pérennité d’Israël, conformément à la promesse divine faites à nos Ancêtres. Les soldats et soldates portent sur leurs épaules, avec beaucoup de conviction et d’amour, le poids de la sécurité, de la mémoire et de l’avenir d’Israël. Il y a deux ans, c’est le
Cinquante-deux ans après la guerre du Yom Kippour, l’État d’Israël a rendu hommage à ses 2 691 soldats tombés au combat et à près de 8 000 blessés lors d’une cérémonie solennelle au mont Herzl en présence des familles endeuillées et d’anciens combattants. Le président Isaac Herzog a appelé à tout mettre en œuvre pour ramener à la maison « tous les otages et l’otage », et à agir « d’urgence » pour faire avancer le plan du président Trump. Herzog a établi un parallèle explicite entre la guerre du Kippour et la guerre actuelle à Gaza. Comme en 1973, a-t-il rappelé, le 7 octobre « une conception s’est effondrée » – celle de notre invulnérabilité, d’un ennemi contenu : « Nous devons tirer les leçons, reconstruire notre cohésion interne et œuvrer à un nouvel ordre politique régional — y compris la paix avec nos voisins ». Dans un discours plus offensif, le ministre de la Défense Israël Katz a tracé lui aussi un lien entre les deux époques : « Ce qui avait commencé alors par une surprise totale s’est transformé en une série d’avancées militaires impressionnantes. Aujourd’hui encore, Tsahal démontre la même détermination. » Katz a salué la fidélité de l’armée à son devoir de défense et mis en garde le Hamas : « Si le Hamas refuse de libérer les otages, Tsahal intensifiera à nouveau la puissance de son feu jusqu’à la défaite totale du mouvement. Tsahal est au cœur de la ville de Gaza et prêt à toute éventualité. » Nathalie Sosna Ofir
Herzog appelle à tirer les leçons de l’histoire Lire la suite »
La semaine dernière, David Zini a été promu à la tête du Shin Bet. Il est marié, père de 11 enfants et vit avec sa famille sur le plateau du Golan. David Zini est né en 1974 à Jérusalem, il est l’aîné des dix enfants de la famille du Rabbin Yosef Zini, et petit-fils du Rabbin Meir Zini, figure bien connue de la communauté juive algérienne, qui fut un des fidèles compagnons de route de Manitou, en Algérie, en France, puis en Israël. Après une brillante carrière militaire, David Zini prit sa retraite, ce fut l’occasion d’une cérémonie remarquable lors de laquelle son père, le Rabbin Yossef Zini, pris la parole en ces termes: « Ma mère et ma grand-mère, que leur mémoire soit bénie, restèrent seules de toute leur famille et survécurent à Auschwitz. Alors qu’elle était dans l’enfer d’Auschwitz, un jour un officier SS s’acharna sur une femme juive qui n’arrivait pas à accomplir la tâche qui lui avait été imposée, à cause de son épuisement. Les cris de ce méchant ne suffirent pas à relever la malheureuse ni à la faire continuer. Que fit-il ? Il lâcha son chien, qui lui arracha la chair. Ma grand-mère, paix à son âme, s’approcha de ce monstre et lui donna deux gifles en plein visage. Il sortit son pistolet pour lui tirer dessus, mais son arme s’enraya. Plus furieux encore, il ordonna de punir ma grand-mère par quatre-vingt-dix coups de fouet. Son corps était entièrement couvert d’ecchymoses, et elle fut ramenée inconsciente à la baraque, où elle resta ainsi pendant neuf jours. Lorsqu’elle ouvrit les yeux et la bouche après ces neuf jours, la première phrase qu’elle prononça fut : Cela valait la peine. À la fin de la guerre, elles furent toutes deux forcées, avec deux mille femmes, de marcher dans la neige sur 650 kilomètres, marche qui se termina à Innsbruck, en Autriche. Seules deux cents survécurent. En arrivant, les soldats américains, effrayés par ces squelettes vivants, appelèrent leurs prêtres. Les prêtres demandèrent : « Êtes-vous des extraterrestres ? » Et lorsqu’elles répondirent qu’elles étaient juives, ils appelèrent les rabbins des forces alliées. L’un d’eux était mon honorable père, paix à son âme, qui, voyant cette scène effrayante, dit à ses camarades : « Voilà ce qu’il reste du peuple d’Israël. Que chacun prenne l’une d’elles pour épouse, et nous reconstruirons notre peuple. » Ainsi suis-je né. Et, béni soit Dieu, au lieu de poursuivre des études de médecine en France, et mon épouse au lieu de devenir enseignante dans l’éducation lituanienne au Maroc nous sommes arrivés à Jérusalem. Après des années d’attente, nous avons eu la chance de voir naître notre fils David. La joie fut double, car à l’époque il n’y avait pas encore d’appareils à ultrasons dans le pays et nous ne savions pas qu’avec David se trouvait aussi sa sœur dans le ventre. Nous avons eu cette bénédiction pendant la guerre de Kippour, alors qu’il n’y avait pas d’électricité à Jérusalem et qu’il y avait 40 cm de neige. Depuis, ce processus se poursuit sans cesse au sein de notre peuple – des ascensions permanentes, précédées de crises, dans tous les domaines de notre vie. C’est pourquoi nous avons grand besoin d’un souffle long dans ces heures difficiles, car il nous est promis qu’à chaque crise, nous nous élevons toujours plus haut. C’est pourquoi nous sommes venus remercier le Saint Béni soit-Il, ainsi que tous Ses aides et toutes les personnes présentes – et en particulier notre belle-fille si spéciale – pour toutes les bontés, et pour la force de tenir bon même en temps de guerre, privée ou publique, avec la certitude absolue que le Maître des guerres sème la justice, fait germer les délivrances, crée les guérisons, redoutable en louanges, Maître des merveilles – comme nous le mentionnons chaque jour dans notre prière. Merci à tous et bénédictions à notre fils pour la continuité de sa contribution particulière à notre peuple, à sa Torah, à son armée et à sa terre. Que David réussisse dans toutes ses voies et que l’Éternel soit avec lui. Ainsi soit-il et qu’il en soit toujours de même pour nous. Soit dit en passant, ma mère, paix à son âme, disait que les deux plus beaux jours de sa vie furent celui de sa libération d’Auschwitz, et le jour où elle épingla les insignes de colonel sur David. » Heureux le peuple qui a de telles grand-mères. Heureuse la grand-mère qui a un tel petit-fils.
La grand-mère de David Zini Lire la suite »
Le salon de l’alya qui se tenait ce dimanche, 14 septembre, à Paris a été un franc succès. Difficile de se frayer un chemin dans les couloirs au milieu des 3600 personnes qui s’étaient inscrites, un chiffre qui témoigne d’un intérêt croissant pour l’alya chez les Juifs de France. Ce rendez-vous arrive après plusieurs soirées d’information dont l’initiative Tsion Basalon fruit du partenariat entre Qualita et la mairie de Jérusalem, qui ont attiré des centaines de personnes. Plus d’une soixantaine de stands étaient exposés lors de ce salon et le ministre de l’Alya et de l’Intégration, Ofir Sofer, avait fait le déplacement. Depuis le 7 octobre 2023, l’Alya de France a connu un essor. Pendant l’année qui vient de s’écouler 2800 ont franchi le pas, plus de 5000 en deux ans. Le ministre Ofir Sofer a affirmé : « L’État d’Israël suit avec inquiétude la situation en France. La promotion de la reconnaissance d’un État palestinien depuis Paris constitue une récompense pour nos ennemis qui pourraient y voir un signe d’espoir. » « Israël soutient les Juifs de France et les appelle à rentrer à la maison. L’Aliya, aujourd’hui, est la réponse sioniste appropriée. », a-t-il ajouté. Par Guitel Benishay – IsraJ
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