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Réponse à Madame le rabbin Delphine Horvilleur

Madame le rabbin, On connait cette maxime : « Ma AssE avoth Siman Lebanim » qui peut être traduite par « ce que font les pères est un signe pour les fils » et que l’on peut interpréter de diverses manières. Nous sommes interpellés à l’échelle collective de l’interpellation à laquelle ont eu à répondre à l’échelle individuelle les grandes figures de nos récits. Ou peut-être pour le dire un peu différemment : On retrouve à l’échelle collective, dans les grands courants de pensée que l’on perçoit au sein de l’humanité, les figures individuelles  dont nous parlent les récits de notre tradition. C’est comme si le souffle de ces personnages s’est perpétué et continue à exister aujourd’hui à travers un collectif ou un courant de pensée. Par exemple les récits nous parlent de Jacob et d’Israël et on comprend à la lecture de ces récits que Jacob va incarner à notre époque la figure de l’identité juive en exil, ou en dehors de sa terre, alors qu’Israël celle de l’identité hébraïque revenue sur sa terre, et revendiquant son identité. Jacob c’est Israël… et pourtant ce n’est pas tout à fait Israël. Bien entendu la grande difficulté de l’exercice est de parvenir à poser un diagnostic juste dans les comparaisons entre le courant que l’on peut voir apparaitre à notre époque  et les personnages qui proviennent des récits. Parmi les différentes figures dont nous parlent notre tradition, il en est une sur laquelle il faut être particulièrement vigilent et attentif. C’est l’identité Laban, l’araméen. Laban vient de la famille des hébreux, c’est l’oncle de Jacob, l’identité araméenne pure, et qui au moment au Abraham va se débarrasser de son écorce d’identité araméenne, pour redevenir hébreu, va s’ériger en rivalité d’identité impitoyable à l’identité Jacob qui va devenir Israël. C’est l’identité araméenne qui travaille. Abram est un Araméen : c’est un hébreu qui vit en exil en Mésopotamie, et le mixte entre l’hébreu et la civilisation dominante à l’époque d’Abraham c’est l’Araméen de la même manière que le mixte entre l’hébreu et la civilisation dominante de notre temps qui était jusqu’ici l’empire romain est le juif. Le juif c’est un araméen moderne, qui vit en exil dans la civilisation dominante de son temps. Au moment où Abraham enclenche le processus qui comporte trois temps, pour se débarrasser de son écorce araméenne, il y a ce risque de voir le « juif de l’exil » s’ériger en rivalité d’identité impitoyable à l’identité Israël qui se met en place, pour tenter de la remplacer. C’est l’identité Laban qui travaille. C’est peut être ce qui se joue aussi en ce moment ? Et il est vrai qu’en entendant vos dernières prises de positions ainsi que celles de certaines personnalités influentes au sein de la communauté juive de l’exil, le risque de résurgence de cette identité Laban, antagoniste à l’identité Israël fait surface avec acuité. Vous écrivez : « …Par la douleur de le (Israël) voir s’égarer dans une déroute politique et une faillite morale. Par la tragédie endurée par les Gazaouis, et le traumatisme de toute une région. » Les accusations sont graves lorsqu’on parle « de déroute politique » et de « faillite morale » pour caractériser l’action d’Israël, surtout venant de la part d’une personne aussi influente et inspirante que vous. Alors évidemment le climat aujourd’hui en France et plus généralement dans le monde occidental est difficile, il devient de nouveau possible d’être « antisémite » « la déroute politique et la faillite morale » dont vous nous parlez permet de donner de la matière à cet antisémitisme que l’on croyait disparu à jamais.  Et le discours ambiant n’est pas favorable à l’Etat hébreu, ce n’est rien de le dire. Israël a perdu la guerre de communication, comme souvent dans son histoire. C’est comme si le mal se faisait prendre pour le bien et le bien pour le mal. La vérité est devenue mensonge et le mensonge vérité. Et cette inversion des valeurs peut faire douter, même ceux qui sont censés prendre le parti d’Israël, même ceux qui doivent faire bloc et défendre le peuple pendant cette période douloureuse et fragile. C’est aussi une chose de parler d’Israël depuis la terre d’Israël, et s’en est une autre de le faire depuis un autre pays. L’éloignement et la distance avec le quotidien de ceux qui habitent en Israël, sous une menace terroriste permanente, sous celle d’un attentat suicide ou d’un missile provenant du Hamas, du Jihad islamique, du Hezbollah, des houthis ou de l’Iran,  avec le risque de devoir aller se réfugier dans un abri à tout moment, dans un pays en guerre, de voir son enfant, celui de ses amis ou de ses voisins revenir de la guerre mutilé, lorsqu’il revient, s’il revient… On peut d’ailleurs raisonnablement se demander si la faillite morale c’est de faire ce que fait Israël actuellement ou  serait de ne rien faire et de laisser la population vivre sous le risque permanent d’une nouvelle catastrophe ou d’un nouveau massacre ? Bien entendu il y a les horreurs qui ont été commises le 7 octobre 2023, les otages qui ne sont toujours pas rentrés à la maison,  la guerre, les familles endeuillés, les difficultés du quotidien, mais désormais Israël est calomniée, désavouée, condamnée, stigmatisée, Israël aurait basculé du côté du mal, de ceux qui détruisent, torturent tuent et « nettoient ». Alors on peut comprendre la faiblesse de certains, dont vous faites partie, de céder à la pression, à la facilité, ou à la tentation de répondre aux attentes du plus grand nombre, et de dire ce que le monde entier (à quelques exceptions près) nous demande de dire, de reconnaitre, plus particulièrement parce qu’on est juif, plus encore lorsqu’on est une femme rabbin. Et même si c’est faux. C’est bon aussi pour l’image et l’audience.  Pourtant c’est sur un autre sujet que j’aimerais vous interpeller, et que je rencontre une véritable difficulté à vous lire et à vous suivre. C’est sur le terrain de l’exégèse. Il est écrit dans votre message : « Sur les murs de ma synagogue sont gravés quelques mots, tirés d’un des versets les plus célèbres (et les

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L’antagonisme des deux universels

Les divisions de la période du Omer Nous vivons l’antagonisme entre deux visions de l’universel : Celle des nations et celle d’Israël ? Depuis le début de notre histoire, celle de l’humanité, une tension se joue entre deux forces, deux tendances, deux manières d’être homme et femme : La première se retrouve dans une version moderne théorisée par Edouard Glissant que la France Insoumise à reprise à son compte, sous le nom de « créolisation ». C’est cette façon presque naturelle de penser que les sociétés, les civilisations, les différentes identités humaines au sein de l’humanité peuvent se parler, se répondre et s’interpénétrer. Une manière spontanée de penser la générosité par non seulement l’accueil de l’autre mais aussi l’acceptation que cet autre puisse également me changer, me modifier, faire évoluer mon identité. La seconde est le retour aux identités nationales, une manière spécifique de penser que l’identité de chaque personne vivante tire ses racines dans le pays auquel elle est censée être rattachée (ce qui n’est évidemment pas synonyme d’exclusion de l’autre).  La confrontation entre ces deux manières de penser la relation collective au monde existe depuis les premiers pas de l’humanité et sépare le monde en deux camps radicalement opposés. Et même si cette tension vient des confins de l’humanité elle apparait à notre époque « moderne » de façon brutale et prégnante et convoque deux camps irréconciliables, deux façons de penser le monde, deux visions d’une humanité aboutie possible. Les deux camps apparaissent clairement et s’opposent dans une lutte sans merci.  Les uns parlent désormais du camps des patriotes et des souverainistes contre celui des mondialistes, les autres des progressistes face aux conservateurs, et d’autres encore nous expliquent que la tension s’opèrent aujourd’hui entre les libres penseurs et les défenseurs du bien contre l’obscurantisme des repliés sur soi. Pourtant cette grande idée de l’universel, du mélange des civilisations au sein de l’humanité, n’est pas nouvelle, on l’a dit. Cette espérance d’un universel réalisé qui offrira à l’humanité un horizon de sens et un monde apaisé à traversé les civilisations depuis le début de son histoire. Cette tension sur un projet abouti pour le monde nous vient de l’épisode du récit Biblique de la Tour de Babel.  « Tous les êtres parlaient la même langue et avaient des mots semblables » (La genèse Chapitre 1 verset 11) Pourquoi cette répétition se demande notre tradition ? L’interprétation de ce verset nous conduit à penser qu’il y avait d’un côté la langue universelle parlée par tous les hommes, et de l’autre les différentes langues des nations. Lorsque l’intégralité de l’humanité  parle la même langue c’est que l’universel est en place, il est réalisé. Le critère le plus évident d’une unité humaine, c’est la langue. Avant la dispersion des nations, avec l’échec de la tour de Babel, l’humanité possédait cette langue commune, cette unité, et donc une dimension universelle. On nous raconte alors que cette langue unique a disparu à la suite de la révolte contre le principe d’unité. Les hommes ont cessé de se comprendre. La langue « une » a disparu, il ne restait plus que les langues particulières, spécifiques à chacune des nations. Au moment de la révolte contre le principe d’unité, il ne va rester que les soixante-dix langues des nations. L’universel explose, laissant la place aux conflits entre les différentes manières d’être homme.  L’humanité devient alors en exil, exil de l’unité qui la fondait, juste avant le récit de la tour de Babel et la contestation contre l’unité humaine. Ce rêve d’exigence ne s’est jamais plus réalisé dans l’histoire. Et nous pressentons que les problèmes de l’humanité ne trouveront pas de solution tant que l’on ne réussira pas à restaurer cet idéal qui a un moment dans l’histoire des hommes était réalisé.  L’universel humain est désormais un idéal de projet de société mais il n’a pas d’implantation dans la réalité concrète. Chaque peuple, chaque nation a une carte d’identité particulière, qui lui est propre.  Depuis ce moment l’humanité cherche à retrouver son unité, et deux façons opposées d’y parvenir se confrontent.  Le projet des nations d’un côté . Dans cette quête, les nations ont toujours échoué. Toute République fondée sur l’idéal de l’universel bascule inévitablement dans l’empire. C’est la leçon qu’il faut tirer de l’histoire de l’humanité. La Révolution française, par exemple, érigée en modèle pour tous les pays du monde,  a incarné ce rêve de l’universel. On ne peut pas douter un instant que la Révolution française, avec ses aspirations à une égalité des droits, n’ait constitué un idéal d’universalité pour toutes les nations. Pourtant, quelques années après, la première République a laissé sa place à l’Empire napoléonien. Mais on pourrait citer bien d’autres exemples, comme la Révolution marxiste qui a eu, à sa manière, pour idéal l’universel humain, et qui a abouti à l’Empire soviétique. Le christianisme aussi, s’est perdu dans l’Empire romain. Chaque fois qu’une culture spécifique atteint un degré d’élaboration et de développement qui peut permettre l’établissement de cet universel, elle s’offre à l’impérialisme. La visée est universelle, la réalité est impérialiste. Aujourd’hui, la visée de ceux qui portent une vision moderne de la dissolution des identités nationales dans un grand tout est à n’en pas douter, universelle, son application risque de se heurter à la réalité et de faire basculer la France dans l’empire. Les dérives du système mis en place par la France insoumise et révélée encore récemment nous confirme, pour ceux qui en doutait, le risque du basculement vers un régime de dictature en cas d’arrivée au pouvoir des insoumis. Le contre-projet, c’est Israël qui est censé le porter, et c’est bien un projet qui n’a jamais été testé. On voit bien pourtant comment le processus se met en place. Chaque nation, avec son identité particulière, spécifique, doit se remettre à sa place, retrouver sa singularité et sa valeur propre, et c’est alors Israël dont la spécificité est ce particularisme qui tend à l’universel, qui est composée de personnes venant de pays différents, représentant chaque pays avec sa singularité propre qui doit servir de laboratoire à l’humanité pour montrer comment cette

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Lettre ouverte au Président Emmanuel Macron

Shalom Israël14 avril 2025De Jérusalem, Monsieur le Président de la République,Je vous écris depuis Jérusalem, la ville que le Dieu d’Israël a choisie pour y faire résider son Nom à jamais. Nous apprenons votre volonté de reconnaître un « État palestinien » au coeur de l’Etat hébreu. Au nom de tous les croyants bibliques, permettez-nous de dire que nous considérons ce projet comme une folie, tant sur le plan historique, spirituel que sécuritaire.La Judée et la Samarie ne sont pas des « territoires occupés », mais l’héritage biblique et historique du peuple juif. Ce sont les collines où Abraham marcha, où David régna, où les prophètes parlèrent. Le « peuple palestinien » venant d’Egypte, de Syrie, du Liban ne peut légitimement revendiquer le droit sur ce territoire qu’ont occupé les Ottomans turcs durant 400 ans. En revanche, le peuple juif peut revendiquer ce droit ancestral, reconnu non seulement par la Bible, mais aussi par le droit international, depuis la Déclaration Balfour jusqu’au Mandat de la SDN.Zuheir Mohsen, leader de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), a déclaré dans une interview au journal néerlandais Trouw (1977) : « Il n’existe aucune différence entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens et les Libanais ». Il déclara que l’identité palestinienne fut créée pour des raisons politiques, dans le cadre de la lutte contre Israël.Reconnaître un État palestinien aujourd’hui, c’est légitimer une entité dont une large partie est contrôlée par le Hamas, organisation islamiste terroriste, qui a démontré, notamment le 7 octobre 2023, sa barbarie et son rejet absolu de toute coexistence. C’est donner une récompense à la violence, au terrorisme et non à la paix. Ce n’est pas un pas vers la solution, mais vers un second Liban au cœur même d’Eretz Israël.Comment pourrait-on reconnaître un tel État alors que ses dirigeants refusent toujours de reconnaître Israël comme l’État du peuple juif ? Un État sans frontières définies, sans unité politique, sans projet de paix ? Ce serait une erreur stratégique irréparable.Monsieur le Président, nous vous le disons avec gravité : la Bible dit que « les familles de la terre seront bénies en Abraham, Isaac et Jacob » (Genèse 12), mais l’inverse est également vrai ; ceux qui touchent à Israël touchent à la prunelle de l’œil de Dieu. La France, « fille aînée de l’Église », doit se rappeler ses racines spirituelles et refuser d’ouvrir la porte à un projet qui serait une base avancée du terrorisme islamique au cœur du Moyen-OrientJe vous exhorte à rester du côté de la vérité, de la justice, et de l’Histoire. L’Histoire jugera ceux qui auront divisé la terre d’Israël. Ne soyez pas de ce nombre. Que la France ne soit pas de ce nombre.Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération. Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ

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Judaïsme en marche !

Plus de 120 rabbins, Rabaniot, Shlihim et éducateurs venus de 24 pays européens et d’Israel, étaient à Paris pour une Conférence européenne organisée par l’Institut Amiel et le Mizrachi France, en partenariat avec de nombreuses fondations et Institutions, dont le Consistoire de Paris et le CEJ qui accueilli l’événement ces derniers jours. Ces responsables qui sont confrontés au quotidien à toutes les questions possibles ont pu profiter de la présence et des enseignements du Rav Eliézer Melamed, le grand décisionnaire et rédacteur de la collection de livres, Pniné Hahalaha.Conversions, cacherout, Brit mila, vie juive au quotidien…les questions les plus complexes ont pu être traitées et des réponses apportées à tous, leur permettant de revenir vers leurs communautés et de permettre la continuité du peuple juif. Une grande soirée s’est tenue à la Grande synagogue de la Victoire, dans une ambiance festive et amicale, le lundi 24 mars, avec de nombreux invités de la communauté juive de France.Le chabbat précédant cette Conférence, le Rav Melamed a fait le tour de plusieurs synagogues du 17ème arrondissement, pour retrouver les publics autour de repas Chabbatiques au CEJ.Après la photo traditionnelle qui a réuni tous les participants, chacun a repris le chemin de sa communauté rempli de nouvelles énergies et de connaissances.

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Un silence déraisonnable du monde

Un silence déraisonnable du monde Albert Camus disait dans son mythe de Sisyphe : « l’absurde nait de la confrontation de l’appel humain et du silence déraisonnable du monde » Appel au monde vu comme transcendant face à l’humanité qui s’interroge et qui interpelle. Et on sent derrière cette tirade comme une demande de spiritualité inassouvie. Devant ce silence « du monde » à nos interrogations il est possible de comprendre l’absurde, mais aussi la révolte, la colère. Comment avoir la foi devant ce silence déraisonnable semblait aussi dire Camus ? Les choses ont beaucoup changé depuis l’époque à laquelle Camus a écrit ces lignes, et aujourd’hui le silence déraisonnable du monde ne vient pas du ciel, mais il vient de la terre, de l’humanité, d’une humanité qui semble avoir perdu tout sens commun, qui a perdu ses repères et qui refuse d’accorder la moindre compassion à Israël dans le drame qu’il est en train de vivre au quotidien. La planète entière se tait, reste muette, insensible. Après les actes de barbarie d’une violence inédite et inouïe qu’elle a vécu ce 7 octobre 2023 sur son sol par des êtres vivants dont on peut raisonnablement se demander si ce sont des êtres humains. Après la prise d’otages par ces barbares dont l’évocation des conditions dans lesquelles elles se sont faites suffit à faire blêmir. Après la guerre que la société israélienne a dû décider mener contre ses voisins, contre l’islamisme, en avant-poste du monde libre, pour essayer de mettre un terme au terrorisme dont elle est l’objet, avec toutes les conséquences difficiles que cela a du entrainer. Après la perte de beaucoup de ses enfants, la plupart du temps des jeunes qui se sont engagés courageusement dans cette guerre pour la survie de l’état d’Israël. Après  les innombrables blessés dont la jeunesse parfois saisi ceux qui osent encore venir se promener sur les plages d’Israël. Voici venu le temps de la négociation, inévitable certes, mais tellement douloureuse. Douloureuse parce qu’il faut négocier avec des terroristes qui ont commis les pires exactions. Douloureuse aussi parce que cela peut rendre d’un coup inutile les sacrifices consentis par la société israélienne pour en finir une bonne fois pour toute avec le Hamas. Douloureuse enfin parce que le monde entier se tait, parce que l’humanité parait indifférente devant ce drame absolu qui se tient sous nos yeux, ou pire encore, parce que le monde semble au mieux mettre les terroristes du Hamas au même niveau que les dirigeants Israéliens, et au pire semble secrètement rêver d’une victoire des islamistes. Une mise en scène terrifiante, au cœur de laquelle des dégénérés cagoulés, en tenu de camouflage, la tête entourée d’un foulard vert, symbole de la clef du paradis, exhibent fièrement leur force et leurs armes. C’est au cœur de cette mise en scène de la propagande du Hamas ou se déploie une foule hostile, chauffée à blanc, habitée par la haine du juif et d’Israël, et qui semble disposée à vouloir répandre la violence autour d’elle, à quelques encablures des frontières de l’Etat d’Israël, que le monde regarde la libération de trois otages Israéliens. Le monde entier regarde. Mais où sont les marques d’indignation et de colère devant cette cérémonie macabre ? Ou sont les gens disposés à dénoncer cette sauvagerie, ce supplice, cette torture physique et psychologique, dans ce qui pourrait ressembler à la réunion d’une secte ou de fous, si ce n’était pas si grave ? Ou est-il possible de lire la compassion et la solidarité à l’égard de ces otages qui vivent l’invivable, à l’égard de la population Israélienne qui traverse probablement les pires heures de son histoire. Qui dénonce ? Qui condamne ? Ou sont ces voix qui généralement se font entendre pour défendre ceux qui doivent l’être ?  De cette foule hostile et barbare trois nouveaux otages ont été libérés, trois visages, perdus, meurtris, écrasés par la souffrance, trois nouveaux visages blafards qui semblent revenir du fin fond des camps de la mort. Trois visages qui sortent de l’enfer, deux d’entre eux apprennent, en même temps que leur libération, la mort de leur femme et de leurs enfants. Qui peut survivre à cela ? comment se reconstruire ? Face à ce drame, face à ces blessures irréparables, le silence assourdissant de la communauté internationale plane. Comment comprendre que si peu de personnes ne s’expriment pour dire un soutien, un geste de solidarité, une tristesse ou une peine. Tout cela reste incompréhensible, mais tout cela est aussi effrayant car il en dit long, aussi bien sur le monde dans lequel nous vivons, que sur notre histoire passée. Pas un soutien, pas une parole, pas une marque d’attention. Mais ce  silence est aussi un bien, car s’il y a une voix pour s’élever, s’il y a une bouche pour dire l’indicible, c’est pour parler de situation d’apartheid, de génocide, de crime de guerre dont serait coupable l’état Hébreu. Le monde a-t-il perdu la raison ? L’humanité ne ressent elle pas le besoin de hurler son soutien à l’état hébreu dans cette période intense ? Et Israël est de nouveau seul au milieu du concert des nations comme si l’histoire se répétait pour la sempiternelle fois. Mais cette fois on ne pourra pas dire qu’on ne comprend pas comment ces choses-là ont pu arriver… nous les vivons, et nous ne disons rien, et le quotidien l’emporte sur le reste, et le flots de nos préoccupations anesthésie la nausée que devrait nous inspirer cette situation, qui si elle ne s’était pas produite déjà de nombreuses fois, devrait nous surprendre, nous réveiller, nous interpeller, nous faire réagir, nous indigner. Alors bien sur il y a tous ceux qui diront comme ils disent à chaque fois… oui mais ces pauvres palestiniens… et Israël est condamné, coupable, avant même d’avoir pu panser ses plaies, comme le dit admirablement Alain Finkielkraut : « Israël est coupable de ce qu’il fait et de ce qu’il fait subir. ». Coupable de génocide, de crimes de guerre, de colonisation etc… le merveilleux renversement des valeurs auquel on est désormais accoutumé qui fait de la victime un bourreau, et

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JOURNÉE INTERNATIONALE DE COMMÉMORATION DE L’HOLOCAUSTE

Discours prononcé par le président israélien Isaac Herzog lors de la cérémonie marquant la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste à New York, au siège de l’ONU, le 27 janvier 2025. (Photo : Koby Gideon/GPO)  Près de mon cœur, je porte une épingle jaune. Un pin’s qui symbolise l’anticipation, l’espoir et un cri retentissant lancé à l’humanité tout entière : ramenez nos enfants et nos personnes âgées torturés, nos femmes et nos hommes, des tunnels de la terreur à Gaza – à la maison, en Israël. Nous l’appelons « la broche des otages ». Lors du massacre du 7 octobre 2023, les terroristes du Hamas ont attaqué notre peuple, ils ont assassiné, violé et mutilé des femmes, torturé, décapité et brûlé des innocents et des familles entières, et kidnappé des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants.  Parmi nos sœurs et nos frères enlevés figurait Omer Neutra, citoyen israélien et américain, dont le sort est resté inconnu pendant plus d’un an. L’arrière-grand-père d’Omer, Yosef Neutra, était un survivant de l’Holocauste et un combattant pour la liberté, qui a survécu à la Shoah avec seulement quelques pièces de monnaie en poche. Louise, la tante d’Omer, a pris les pièces de son grand-père Yosef et les a transformées en un ruban jaune, symbole des otages, entouré de fils barbelés. Les pièces qui ont survécu à l’abîme le plus sombre de l’humanité sont devenues la toile pour créer une épingle qui symbolise l’histoire d’une nation. Un symbole de survie, un symbole de foi, un symbole d’espoir, un symbole de désir, un symbole de souvenir. Un symbole d’indignation : Le cri de tant de générations – appelant à la justice, à l’humanité. Les parents d’Omer, Orna et Ronen Neutra, sont ici avec nous aujourd’hui. Pendant plus de 400 jours, Ronen a porté le pin’s à sa boutonnière, espérant et priant pour le retour de son fils.  Il y a quelques semaines, la famille Neutra a reçu une nouvelle dévastatrice : Le capitaine Omer Neutra est tombé héroïquement lors des combats du 7 octobre. Son corps est détenu par des terroristes meurtriers à Gaza. Je me tiens devant vous en tant que Président d’une nation déterminée et fière, mais aussi angoissée et incomplète. Bien que le peuple israélien ait été submergé par l’émotion en voyant sept de nos filles sortir héroïquement de l’enfer, 90 Israéliens et ressortissants étrangers sont toujours captifs du Hamas. Nous attendons avec impatience que six autres soient libérés cette semaine, et nous attendons tous les autres.  J’appelle tous les représentants de cette Assemblée générale, tous ceux qui se considèrent comme faisant partie du monde civilisé, à peser de tout leur poids pour que nos otages rentrent chez eux – chacun d’entre eux. Ramenez-les maintenant !  Le 3 novembre 1943, l’un des jours les plus sombres de l’Holocauste, le rabbin Klonymus Kalman Shapira – « le rebbe de Piaseczno » – a été assassiné par les nazis lors du massacre connu sous le nom d’« Aktion Erntefest ». Peu avant sa mort, le Rebbe a composé une prière spéciale pour notre peuple, les Juifs, qui étaient aux mains des assassins – les nazis et leurs complices. Ici, à l’Assemblée générale des Nations unies, en tant que Président de l’État juif démocratique d’Israël, je souhaite réciter cette prière pour le retour urgent de toutes nos sœurs et de tous nos frères qui sont retenus brutalement en captivité par des terroristes meurtriers. Les otages subissent des conditions inhumaines, sans soins de santé primaires essentiels, sans visites de la Croix-Rouge et sans aucun respect du droit international, des traités ou des accords.  « Dieu tout-puissant. Écoutez la voix de nos pleurs et le soupir de nos cœurs. Nos proches, femmes et enfants, pères et mères, frères et sœurs, ont été arrachés à notre milieu. Sois Toi – Dieu tout-puissant – le gardien de tous les captifs, protège-les de tout trouble et de toute détresse, donne-leur la force d’endurer les tourments et accorde-leur la vie, afin qu’ils méritent de retourner dans leurs familles. Amen ».  Très chers survivants de l’Holocauste, Secrétaire général des Nations unies, M. António Guterres- Je vous remercie pour cette invitation pleine de sens, Président de cette session de l’Assemblée générale- Son Excellence M. Philémon Yang, Représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies- Son Excellence M. Danny Danon, Mesdames et Messieurs :  Il y a précisément quatre-vingts ans aujourd’hui, le 27 janvier 1945, les portes de l’enfer se sont effondrées. Auschwitz, l’usine de la mort la plus grande et la plus vicieuse de l’histoire de l’humanité, a été libérée par l’Armée rouge de l’Union soviétique. Dans de nombreux autres camps de la mort, l’horreur s’est poursuivie pendant des mois, jusqu’à ce qu’ils soient libérés par les forces alliées – l’Armée rouge, l’Armée américaine, l’Armée britannique et les armées héroïques de nombreuses autres nations. Six millions de Juifs, soit un tiers du peuple juif de l’époque, ont été systématiquement massacrés par les nazis et leurs collaborateurs. Il s’agit de l’assassinat de masse le plus monstrueux, le plus sadique, le plus prémédité et le plus méticuleusement exécuté de l’histoire : Des meurtres dans des chambres à gaz, des crématoriums, des ghettos, des vallées de la mort, des marches de la mort et des camps de la mort. Le chapitre le plus sombre et le plus odieux de l’histoire de l’humanité.  Shmuel Gogol est né en Pologne en 1924. Arrivé à l’orphelinat de Varsovie dirigé par le grand éducateur juif polonais Janusz Korczak, Shmuel reçoit en cadeau un petit harmonica. Lorsqu’il a été emmené à Auschwitz, il a pris l’harmonica avec lui, mais il a été confisqué dès son arrivée. Lorsque Shmuel a découvert qu’un autre prisonnier possédait un harmonica, il a renoncé à ses rations de pain pour tenir à nouveau l’instrument. C’est ainsi qu’au cœur des ténèbres, entre les fissures de la peur et du désespoir, éclata la mélodie de l’âme d’un enfant juif orphelin, une mélodie qui ne permettait pas à l’espoir de s’éteindre. Un jour, un garde nazi entendit la mélodie de l’harmonica. Il ordonna à Shmuel de participer à

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Le jour le plus long

Journal de la guerre Mardi 21 janvier 2025, 21 Tevet 5785« Glaives de fer », 473ème jour de guerre…1 an et 107 jours – Le jour le plus long.C’était avant-hier.Dimanche 19 janvier, Israël s’est réveillé comme s’il n’en pouvait plus. Comme s’il ne pouvait plus respirer. Etouffant. Oppressé. Mutique. A 7 heures du matin, dans l’autobus et puis le tram, pas âme qui bronchait. Pas le moindre sourire. Pas la moindre mimique. Les religieux le regard plongé dans leur livre de prières. Ils priaient, priaient. Les autres plongés dans leurs songes. Pas le moindre portable allumé. Israël en pleine méditation. En pleine réflexion. Tous savaient. Tous savaient que dans quelques heures, trois jeunes femmes retrouveraient l’air pur de la vie, l’oxygène qui a dû tellement leur manquer durant tant et tant de temps. 471 jours. 15 mois. Même un peu plus. Trop longtemps. Trois femmes étaient annoncées. Seront-elles libérées ? et dans quel état ? et… vivantes ou mortes ? un cadavre peut-être ? on le sait, on n’aurait pas dû. Quel terrible marché ! trois femmes contre 90 barbares. On n’a pas eu le choix. On espérait les délivrer, tous. On n’a pas pu. Quel terrible marché ! 33 personnes innocentes contre 1900 barbares ayant tué des Juifs, et qui tueront d’autres Juifs dès leur libération. Mais même si l’on sauve une vie, une seule, on aura, dit le Talmud, sauvé l’univers tout entier.‎כל המקיים נפש אחת, כאילו קיים עולם מלא (kol hameqayem nefesh ahat, ke’ilu qayam ‘olam mal, « quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ». Et puis on les a vues. Enfin. Vivantes. Sur leurs deux jambes. Longs cheveux tressés. Ce serait une autre otage, iconique, Naama Lévy, cette jeune fille de 19 ans tirée par les cheveux du 4 x 4 par les barbares du Hamas ce 7 octobre, qui les aurait coiffées. Elle aimerait les tresses. Même un sourire sur le visage de Doron, de Romi, d’Emily. L’hélicoptère. L’hôpital Sheba. Les bras qui se tendent. Leurs mères.Leur joie.Leur bonheur.A chavirer. Et puis ces gazaouis. Ces gazaouis. Les revoila les tortues ninja, uniforme vert, bandeau noir, armés jusqu’aux dents, effrayants, harcelants jusqu’au bout. Une mise en scène bien orchestrée du Hamas. En guise de « cadeau » de départ, un sac à dos, des photos d’elles, dans les tunnels. Au cas où elles oublieraient, un jour lointain. Des palestiniens affamés, exsangues, sortis des camps de concentration ? pensez-vous ! tous complices. Joues bien remplies. Les derniers iPhone brandis pour filmer leur « victoire » sur les Juifs. Tous ont pris part au carnage. Au massacre du 7 octobre. Tous. D’une façon ou d’une autre. On les regarde, Doron, Romi, Emily, on sourit enfin, on pleure. Elles rentrent à la maison. Même le corps du soldat Oron Shaül, aux mains du Hamas depuis plus de dix ans, a été retrouvé, récupéré. Il aura enfin une sépulture, chez lui. Je zappe sur toutes les chaines d’Israël et de France. De France ? Non. Cnews seulement. BFMTV, TF1, celles du service public, toutes vendues à l’Etat, aux palestiniens, à la gauche, à LFI. Heureusement que nous avons encore Cnews avec nous, avec la vérité toute simple, toute crue. Toute bête. Mais toutes racontent. L’émotion est à son comble sur tous les plateaux.17 heures 39. Les télévisions annoncent : « les trois otages sont libres ! elles ont été remises aux forces de Tsahal. Libérées et vivantes. Il reste maintenant 94 otages dans la bande de Gaza ».On revit.On a tant et tant de temps à attendre pour revoir enfin les autres otages…Mais à chaque jour suffit sa peine. Et ses joies. Hier 20 janvier. Devant Cnews tout l’après-midi. Je ne voulais rater aucune image de celui dont j’ose espérer des miracles. Même si tous disent que le Trump d’aujourd’hui, ce Trump 2.0 voire 3.0 tant on évoque l’homme de demain ou d’après-demain, ne sera pas celui du Trump du premier mandat. J’aime croire en les hommes forts, et Donald Trump est peut-être le dernier homme fort parmi les dirigeants de ce monde en déroute. On se doute que pour nous, pour Israël, on aura du souci à se faire, les choses ne seront pas faciles.Mais on veut y croire.Il le faut, on n’a pas le choix. Nous avons vécu un jour historique mais nous ne le savons pas encore. Il faisait très froid devant le Capitole, les cœurs étaient chauds à l’intérieur, et le 47ème Président des Etats-Unis a pris officiellement ses fonctions dans des habits qu’il connaissait déjà. Qui aurait misé sur ce jour de gloire alors qu’il risquait la prison dans l’affaire abracadabrantesque du Capitole ? Dans le respect de la tradition américaine, le nouveau président a prêté serment en po-sant sa main sur une bible familiale, héritage de sa mère. La main droite levée, il a prononcé le serment constitutionnel, s’engageant à « protéger la Constitution » des États-Unis, concluant par la formule traditionnelle « Que Dieu me vienne en aide ! ». Conformément au protocole, des salves d’artillerie ont retenti au Capitole pour marquer ce moment solennel de la démocratie américaine.« Le déclin de l’Amérique est terminé. L’âge d’or a commencé ». « À partir de ce jour, notre pays prospérera et sera à nouveau respecté dans le monde entier. Nous ferons l’envie de toutes les nations, et nous ne nous laisserons plus abuser. Pendant chaque jour de l’Administration Trump, je ferai tout simplement passer l’Amérique en premier ». Je veux le croire. L’âge d’or a commencé pour l’Amérique. Espérons que cet âge d’or commence aussi pour Israël.Qui vivra verra. A bientôt. Richard Shlomo ElkaïmYerouchalaïm Am Israël Haï !

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Processus de renaissance

Nous ressentons toutes et tous, toutes sortes d’émotions mêlées : colère, frustration, surprise, déception, angoisse, tristesse, espoir… et pourtant !Le monde assiste en direct à la métamorphose d’Israël, à son entrée dans une nouvelle ère de puissance. Ce que personne n’a pu, voulu ou réussi à accomplir, l’État juif parvient à le réaliser au terme de 15 mois de guerre sanglante. Un Proche-Orient nouveau est en train de naître sous nos yeux.Cette guerre, menée sur au moins sept fronts, marque également le début d’un processus de renaissance. Israël cesse d’être perçu comme un fauteur de troubles pour devenir un acteur capable de résoudre des crises. Des frappes contre les Houthistes au Yémen jusqu’aux actions audacieuses visant Téhéran, et en passant par la chute d’Assad en Syrie, chaque opération témoigne de ce bouleversement stratégique. Si on nous avait laissé aller jusqu’au bout, le Hamas et le Hezbollah ne seraient plus. Aujourd’hui, bien qu’affaiblis et décapités pour un temps, leur menace persiste. Enfin, revenons à nos otages. Rak Tfila : qu’ils reviennent vivants. Avraham Azoulay

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Le 7 Octobre ou les illusions perdues

Un an après le 7 Octobre, les soldats d’Israël se battent courageusement et farouchement pour combattre le mal dont le peuple a été victime. Un an après le 7 Octobre, les questions sont nombreuses et restent encore sans réponses, car elles ne sont pas encore à l’ordre du jour. Comment Israël a-t-il pu être surpris de la sorte? Parmi les habitants attaqués à la bordure de Gaza, beaucoup d’entre eux croyaient à un bon voisinage avec la population Arabe de Gaza. Certains aidaient les habitants en permanence, les prenaient même en voiture régulièrement pour leur permettre de bénéficier de soins médicaux dans les hôpitaux israéliens. Une grande partie de la population israélienne croyaient à une vie commune, de bonne entente avec les voisins arabes. Mais aujourd’hui, beaucoup sont déçus et révisent leurs positions. La désillusion n’est pas venue uniquement de l’intérieur d’Israël mais également du mutisme de la grande majorité des pays du monde, notamment des organismes des droits de l’homme qui sont nés après la Shoah en déclamant haut et fort: PLUS JAMAIS!Où sont-ils donc passés? Après le massacre du 7 octobre, ils se sont acharnés à faire des victimes, des bourreaux; et à favoriser un terrain propice à l’antisémitisme.Il aura fallu attendre 100 jours pour que l’ONU condamne ce pogrome.Il aura fallu attendre un an, pour que le secrétaire générale des Nations unies exige « la libération immédiate et inconditionnelle des otages », et demande enfin à la Croix Rouge de leur rendre visite. Alors qu’Israël est attaqué et se défend, nous assistons pour la deuxième fois dans l’histoire de la France et Israël, à un embargo!Nous aspirions à un monde meilleur mais le 7 Octobre nous a appris que ce sont les intérêts gèrent le monde et non la morale.Cependant, malgré la déception, la souffrance, la douleur, la nostalgie et l’anxiété, le peuple d’Israël et beaucoup d’autres personnes solidaires, font preuve d’une foi et d’une force inouïesQu’il s’agisse de personnes venues d’autres pays pour se porter volontaires dans des bases militaires, l’agriculture, ou de ceux qui se sont mis au garde à vous, à travers le monde, lorsque l’Iran a attaqué Israël et que la population s’est réfugiée dans les abris, ou ceux encore qui ne cessent d’apporter une aide financière au pays.En Israël, la population est infatigable, et on peut constater qu’un an après, elle reste mobilisée avec le même élan et la même ferveur afin de renforcer nos soldats, aider les femmes et les enfants des hommes mobilisés, soutenir les familles des otages, consoler les familles qui ont perdu un être cher, aider les habitants des zones-frontières, renforcer les rescapés du massacre de Nova, venir en aide à la population du nord qui a été déplacée, se porter volontaire dans le domaine agricole… A Rosh Hashana, nous avons entendu le son suppliant et brisé du shofar et avons lu également les paroles adressées à Rachel, la jeune femme de Jacob: « Ne pleure plus, que tes yeux cessent de répandre des larmes. Ta vertu aura sa récompense, l’Éternel te l’assure; tes enfants reviendront des pays ennemis. Ta postérité peut l’espérer, c’est Dieu qui le promet, ils retourneront dans le pays de leurs ancêtres.Tel le pleur de Rachel, notre supplique n’est pas un cri de désespoir mais un refus d’accepter le mal dans notre monde et d’exprimer notre foi profonde en un avenir meilleur. Manitou rappelle la célèbre phrase de Golda Meir après la guerre de Kippour: « Nous pardonnerons un jour aux Arabes les enfants qu’ils nous ont tués. Nous ne leur pardonnerons jamais les enfants que nous leur avons tués ».

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Elections législatives en France

Le risque de l’émergence d’un régime totalitaire ? La charité c’est quand on donne à tous, quel que soit celui à qui on donne. Si on commence à se demander à qui on donne, alors on quitte la charité et on bascule dans la justice. Inversement si on souhaite être juste alors on condamne toutes les fautes même les plus anodines. Si on commence à faire preuve de clémence, on quitte la justice et on bascule dans la charité. Les deux valeurs sont exclusives l’une de l’autre. Ainsi quand on est juste on n’est pas charitable et quand on n’est charitable, on n’est pas juste Abraham est le juste de la charité pure et que cela. Il entre dans le récit comme existant déjà. Il n’a pas à se justifier pour être. Il rencontre le créateur comme étant celui qui donne sans se préoccuper si celui qui reçoit mérite, et c’est ainsi qu’il est confronté à Dieu. Dieu Lui donne sans chercher à savoir s’il mérite ce don. Abraham entre dans le récit sans avoir à se justifier. Il n’a pas à mériter pour être. C’est vrai, la dernière épreuve à laquelle il est confronté, qui est celle de la ligature d’Isaac (c’est une épreuve pour Abraham et non pour Isaac), est une épreuve de justice. Mais c’est le premier niveau de la justice pour s’assurer que nous nous dirigeons bien vers l’objectif de la réalisation de l’unité des valeurs entre charité et justice. Il faut donc s’assurer que le juste de la modalité de charité pure, et que cela, est, malgré tout, capable de faire preuve de justice. Si ce n’est pas le cas alors la modalité de charité est indépendante de la modalité de justice, décorrélée de la modalité de justice, fonctionne en autonomie et il n’y a alors qu’aucune chance d’aboutir à l’objectif qui est recherché dans les engendrements, c’est-à-dire réussir à engendrer l’homme de la modalité de miséricorde, c’est-à-dire celui qui est capable d’être frère, à mi-chemin entre la charité et la justice, au point d’équilibre entre la charité et la justice Il faut donc s’assurer que ce juste de la modalité de charité soit également capable de justice et c’est aussi le principe de l’épreuve de la ligature d’Isaac : Je t’ai donné un fils par grâce. A présent que tu l’as reçu, rends le moi ! Donc Abraham est le juste de la charité pure. De même Isaac est le juste de la vertu complémentaire, celle de la justice stricte. Comment parvenir à mériter l’être qu’on a reçu par grâce : en le donnant et c’est quand on est prêt à le donner qu’il s’acquiert. Isaac était disposé pour le sacrifice, il a donc acquis son être en vertu du principe de la justice stricte. Pour Isaac ce n’est pas une épreuve, il est prêt, il est interpellé au niveau de son identité qui est celle du juste de la modalité de justice stricte. Cette ligature d’Isaac est pour Abraham une épreuve au niveau de sa vertu alors que pour Isaac c’est une confirmation de son identité Jacob est au milieu, entre Abraham et Isaac, entre la charité et la justice, c’est le juste de l’unité des valeurs. Mais on apprend que sa tête est légèrement penchée du côté d’Abraham comme pour nous indiquer que dans les cas de conflits entre la modalité de charité pure et la modalité du justice stricte, il faut toujours arbitrer en faveur de la charité. Abraham est à droite car la modalité de charité pure se trouve du côté droit. Isaac se trouve du côté gauche car la modalité de justice stricte se trouve du côté gauche. Jacob se trouve donc au milieu et sa tête penche donc légèrement du côté droit. Il est donc possible de déduire de ces enseignements qui viennent de notre tradition que dans le domaine du social, lorsque la charité s’exerce nous nous trouvons du côté gauche (inversion des valeurs) de l’échiquier politique, et lorsque que c’est principalement la justice qui est recherchée, alors nous sommes plutôt du côté droit à l’assemblée.  On peut aussi remarquer, comme une confirmation de cette interprétation que l’idéal de la gauche en générale un idéal de justice sociale. On se fixe toujours comme idéal la vertu qui nous manque. La gauche est au cœur de la charité, elle veut tendre vers la justice, parce que c’est la vertu qu’elle n’a pas encore totalement acquise. Ainsi un excès de charité et que cela, déconnectée du projet de l’unité des valeurs, peut probablement se retrouver dans l’attitude et l’idéologie de la France insoumise qui adopte une charité excessive et démesurée à l’égard d’une catégorie de population spécifique à l’intérieur de la société au détriment de tous les autres.  La charité lorsqu’elle n’est pas inséré au sein du projet de l’unité des  valeurs mais fonctionne de manière autonome finit par se détourner de son objectif, se travestir, et se dénaturer, comme cela peut se voir de manière singulière dans le projet proposé par la France insoumise qui finit par faire le contraire de ce vers quoi elle veut tendre. A l’inverse un excès de justice aboutit à une idéologie qui pourrait ressembler à celle qui est proposée par le Rassemblement National, avec un projet qui ne s’appliquerait que pour les français et cette idée de préférence nationale qui serait mise en avant. Là encore le principe de justice rendu autonome et indépendant du projet de l’unité des valeurs finit par trahir l’idée qu’elle est censée vouloir mettre en œuvre. La charité et la justice, sa vertu complémentaire, pour qu’ils restent conforment à leur propre principe doivent s’intégrer dans une stratégie qui vise à trouver le point d’équilibre entre les deux, et c’est ce que devrait viser tout projet. Evidemment lorsqu’on est plutôt à gauche sur l’échiquier politique dans la dimension sociale alors on penche du côté de la charité, mais tout l’enjeu de ce positionnement est de faire jouer en permanence une tension qui permette toujours à la justice d’exister, même de manière faible,

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