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04 Juin 2018

SHLA'H LEKHA : LA FAUTE DU « COMPLOT DES EXPLORATEURS »

INTERVENANT(S) : MICHEL AMRAM Z"L

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La faute du « complot des explorateurs »


Les personnalités envoyées en mission


Bemidbar XIII, 31 : « Et les personnalités, qui étaient montées avec lui (Kalev, fils de Yéfouné, de la tribu de Yéhouda, un des douze princes montés au pays pour l'explorer) dirent : “Nous ne pouvons pas monter contre le peuple (les Cananéens qui occupaient à ce moment le pays) car il est plus fort miménou, ממנו, que nous” ».

 

 

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Shla'h lekha :

La faute du « complot des explorateurs »

Les personnalités envoyées en mission

Bemidbar XIII, 31 : « Et les personnalités, qui étaient montées avec lui (Kalev, fils de Yéfouné, de la tribu de Yéhouda, un des douze princes montés au pays pour l'explorer) dirent : “Nous ne pouvons pas monter contre le peuple (les Cananéens qui occupaient à ce moment le pays) car il est plus fort miménou, ממנו, que nous” ».

Rashi se fonde sur le Midrash Raba pour nous fournir une signification autre : « Ce peuple est plus fort que nous, mais on peut lire aussi : ce peuple est plus fort que Lui, si l'on peut dire, les personnalités envoyées parlaient du Seigneur Lui-même ». Ce peuple serait plus fort que Dieu, Lui-même, qui ne pourrait pas le dégager de là-bas !? Ce sont les chefs des tribus que Moshé dépêcha pour cette exploration, des personnalités אנשים, anashim, qui arguent contre le projet divin. Rashi signale à Bemidbar XIII, 3 : « Ce terme anashim désigne toujours, dans le Tnakh, des hommes éminents. Lorsqu'ils ont été choisis, à ce moment-là, ils étaient kashèrs, honnêtes ». La Torah ne cache rien de la réalité : des hommes importants, triés sur le volet par Moshé, étaient kashèrs au début, mais, par la suite, ils ont trahi leur mission pour une raison qui reste de nos jours encore obscure.

L'illustration de la situation actuelle nous éclaire : Non seulement ils diffament la terre, mais aussi ils contrecarrent Dieu qui la donne à Israël. De plus, ils entreprennent de démoraliser le peuple. Ce retournement morbide de la conscience, qui se traduit aussi dans des actes répréhensibles, contre tout ce qu'il se passe dans notre bon pays, a donc sa source dans ce penchant au mal antérieur, retrouvé dans les médias israéliens qui sont relayés par le monde entier.

Par analogie à cette génération condamnée à mourir au désert, ce sont des professeurs de renom, des chefs politiques et militaires, des artistes réputés, des intellectuels brillants qui prônent un défaitisme systématique ayant pour but de saper le moral du peuple. Leur argumentation justifie la propagande assénée quotidiennement par toute une branche de l'intelligentsia israélienne et étrangère contre Israël, et qui, de ce fait, tranche la branche sur laquelle ils sont assis, comme Yésha'yahou, le prophète (1, 3) le dit : « Un bœuf reconnaît son possesseur, un âne la mangeoire de son maître, Israël ne connaît rien, mon peuple n'a pas de discernement ». Ces chefs de file assènent une accusation en règle contre leur propre pays, contre les instances gouvernementales desquelles ils reçoivent leur salaire et leur renommée, leur substantifique moelle.

Nos propres chefs, qui ont bataillé pour le bien du pays, le laissent sciemment à l'abandon pour des bédouins, des colons palestiniens, des militants européens antisémites patentés, qui, ici, construisent illégalement, sous couvert de l'ONU.

Paradoxe : nos chefs laissent délibérément le pays à la conquête d'étrangers, avec un dilettantisme criminel. De plus, au nom de la liberté religieuse, les missionnaires ne sont pas contrés dans leur sape spirituelle. Sous couvert de pluralisme et de liberté d'expression, la permission est donnée à la débauche de parader en public. Jusques aux chefs religieux, même ultra-orthodoxes, qui se joignent aux ennemis du pays pour vilipender la majorité du peuple juif.

À ce moment-là, ils étaient kashèrs mais, actuellement, bien qu'ils soient kashèrs pour nombre de choses, en ce qui concerne certains principes fondamentaux, ils ne le sont pas ! Ce n'est pas en accusant Israël de tous les défauts que le Shalom, maintenant, règnera. Ce n'est pas en récriminant contre le pays qu'il donnera ses fruits en surplus d'abondance. Critiquer négativement le peuple et le pays, c'est critiquer la collectivité d'Israël, c'est critiquer Dieu et aller à son encontre, Lui, qui dirige l'histoire du monde. Certes, la critique positive est bienvenue quand le but est de réparer mais la critique pour la critique, pour la délectation d'accuser, cela est rédhibitoire.

Talmud Sota 34b : « Plus fort que Lui »

« Devarim I, 22 : “Moshé s'adressa à tout Israël : Mais vous vîntes vers moi, tous, en disant : Nous voudrions envoyer quelques hommes en avant, qui exploreraient pour nous la terre et qui nous renseigneraient sur le chemin que nous devons suivre et sur les villes où nous devons aller.” Rabi 'Hiya Bar Aba dit : Les explorateurs ne recherchaient que la honte de la terre, car il est dit : "Vayé'haprou lanou, qu'ils exploreraient pour nous la terre", et ailleurs, le Prophète Yésha'yahou XXIV, 23 dit : "Vé'hapra halevana, la lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion, car le Seigneur Tsévaot règnera alors sur la montagne de Tsion et à Yéroushalayim, et Sa gloire brillera aux yeux de ses Anciens." (En rapprochant les deux termes 'explorer' et 'couvrir de honte' le Sage déduit, par analogie, que les explorateurs étaient des 'agents doubles' : 'hofrim, des 'taupes'-espions mais aussi des 'taupes-fossoyeurs de honte').

Bemidbar XIII, 4 : « Et voici leurs noms : pour la tribu de Réouven, Shamoua' fils de Zakhour ». Rabi Yits'haq dit : Nous avons une Tradition qui enseigne que les explorateurs sont nommés d'après leurs actes, mais nous ne savons interpréter qu'un seul nom, celui de Setour, fils de Mikhaël. Setour car il invalida (satar) les paroles du Seigneur, Béni est-Il ; Mikhaël (makh-el : rendre faible Dieu) car il a affaibli le Seigneur. Rav Yo'hanan explique encore un nom : Na'hbi, fils de Vofsi. Na'hbi car il occulta (hi'hbi) les paroles du Seigneur, Vofsi parce qu'il outrepassa les valeurs du Seigneur, Béni est-Il.

Bemidbar XIII, 22 : « Ils allèrent vers le sud et il vint jusqu'à 'Hévron ». Il aurait dû dire au pluriel : ils vinrent ! Raba répond : Cela nous enseigne que seul Kalev se sépara du complot des explorateurs pour aller implorer les Patriarches : Mes pères, demandez miséricorde pour que je sois préservé du complot qui se trame. Pour Yéhoshoua', Moshé avait déjà prié puisque Bemidbar XIII, 16 dit : « Et Moshé a donné le nom de Yéhoshoua' à Hoshéa', fils de Noun » et il a supplié la miséricorde au Nom de Yah de le préserver du complot. C'est ainsi que Bemidbar XIV, 24 dit : « Quand à Mon serviteur Kalev, puisqu'il a été animé d'un esprit différent et M'est resté pleinement fidèle, Je le ferai entrer au pays où il a pénétré et sa postérité le possédera ».

« Là demeuraient A'himan, Shéshaï et Talmaï, » A'himan parce qu'il était le plus fort de ses frères (A'hi-yémin), Shéshaï, qui transformait la terre en fossés, Talmaï, qui creuse la terre de sillons. « Descendants d'Anaq » : ils portaient le soleil comme médaillon autour du cou (ma'aniqim, ils portaient au soleil un culte idolâtre). « 'Hévron fut bâtie sept ans avant Tso'an d'Égypte » : Fut bâtie ? Si cela est à comprendre littéralement, comment est-il possible qu'un père installe son cadet avant l'aîné ?, alors que Béréshit X, 16 dit : « Et les fils de 'Ham : Koush et Mitsraïm (Égypte) et Pout et Khéna'an ». Fut bâtie signifie donc : 'Hévron fut sept fois plus cultivée que Tso'an, alors que dans tout le pays d'Israël, il n'y a pas autant de rocs qu'à 'Hévron, c'est pourquoi on y enfouit les morts. De tous les pays, l'Égypte est la plus féconde, Béréshit XIII, 10 : « Semblable à un jardin du Seigneur, à la contrée d'Égypte ». Dans tout ce pays, Tso'an est la plus fertile, puisque Yésha'yahou XXX, 4 dit : « Car ses princes étaient à Tso'an ». Cependant 'Hévron était sept fois plus cultivée que Tso'an. Comment affirmer que 'Hévron est pleine de rocs ? Pourtant Shmouel II, XV, 7 dit : « Au bout de quarante ans, Avshalom dit au roi : J'aimerais aller à 'Hévron…». Rav Ivya, mais peut-être Raba Ben Rav 'Hanan, dit : Il alla chercher des brebis à 'Hévron. Et on a enseigné : les béliers de Moav, les brebis de 'Hévron ? Contradiction !? Non, c'est parce que le sol y fut si ingrat que 'Hévron eut des pâturages et le bétail y engraissait.

Bemidbar XIII, 25-28 : « Ils revinrent de l'exploration du pays au bout de quarante jours. Ils allèrent et revinrent trouver Moshé…». Rabi Yo'hanan dit au nom de Rabi Shimon Bar Yo'haï : On compare l'aller au retour, le retour fut avec de mauvaises intentions ce qui implique que l'aller fut avec de mauvaises intentions. « Ils rendirent compte et dirent : Nous sommes entrés dans le pays…mais le peuple y est fort ». Rav Yo'hanan dit au nom de Rabi Méïr : une calomnie qui n'a pas de vérité à sa base ne subsiste pas longtemps.

Bemidbar XIII, 30 : « Kalev fit taire le peuple soulevé contre Moshé ». Raba dit : Kalev les calma par des paroles. Lorsque Yéhoshoua' entreprit de parler, ils s'écrièrent : Cette tête de peu cherche à parler ? Alors Kalev pensa : Si je les admoneste, ils se révolteront et me répondront de la même manière. Aussi il les séduisit : Le fils d'Amram n'a fait que cela ? Ils pensèrent qu'il allait attaquer Moshé et se turent : Il nous sortit d'Égypte, nous fendit la mer et nous nourrit de la manne. Écoutons-le, même s'il nous dit de construire des échelles pour monter aux cieux : « Montons, montons au pays et le conquérir, car, certes, nous en triompherons ».

Bemidbar XIII, 31 : « Mais les hommes qui étaient partis avec lui, dirent : Nous ne pourrons marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous ». Rabi 'Hanina Bar Papa dit : C'est une chose énorme que les explorateurs proférèrent à ce moment : Car il est plus fort que nous. Ne lis pas "miménou que nous" mais "miménhou que Lui" : Même le Propriétaire, si l'on peut s'exprimer ainsi, ne peut Lui-même sortir ses ustensiles de là-bas ».

Cette Guemara est d'une actualité massive : Il n'est pas prétendu que les arabes occupants notre pays soient plus forts que nous, le contraire est d'une évidence trop claire, mais que leur droit moral serait plus fort que le nôtre et leur envergure spirituelle supérieure à la nôtre. La Terre appartient au Créateur et Il la donne à qui Il veut, Bemidbar XXVII, 12 le dit : « Le Seigneur dit à Moshé : Monte sur le Mont des Passages, pour contempler la terre que J'ai donnée aux Enfants d'Israël ».

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Chelah Lehha - série 1985

 
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