Tsav : Les dimensions de l’antisémitsme
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« La prière a remplacé les sacrifices Dans son commentaire Dérekh ‘Hayim (I, 1) sur les Pirqei Avot, le Maharal explique qu’à chaque génération est appelé « »père » » celui qui, capable de récapituler l’identité antérieure d’être homme, donnera les critères de choix futurs, par référence aux Patriarches, qui ont su faire ce travail, afin de poursuivre le perfectionnement de l’homme et la réussite de l’Histoire. Pour indiquer les directions de l’avenir, au carrefour des chemins possibles, afin de choisir la bonne direction à prendre parmi les différentes bifurcations qui se présentent devant le peuple d’Israël, מעשי אבות סימן לבנים ma’assei Avot simane laBanim, les actions des Pères sont une référence d’identité pour les enfants. Yits’haq, notre père, est celui qui a reçu l’enseignement de moralité d’Avraham, notre père, archétype du Patriarche. En hébreu אברם, Av-ram, le père élevé, et ensuite, appelé par Dieu אברהם Av-raham, le Père de toutes les mutations d’être père. Yits’haq, notre père, a enrichi cet enseignement de moralité, par le travail de sa propre gestation, d’une harmonie qui se cherche en face de son Créateur, grâce à la עבודה ‘avodah : le travail qui consiste à sacrifier une partie de soi, c’est-à-dire non seulement sacrifier de son bétail ou du produit de son agriculture mais surtout le service divin de prier Dieu, prier pour que la pluie tombe, prier pour que notre terre nous sourit à nouveau, prier pour mériter de construire un Foyer National authentique en Israël. Prier pour accéder au mérite de se marier avec une personne noble, pour une progéniture qui suive le droit chemin, pour sauvegarder sa santé et celle de tous en servant sous les drapeaux frappés de l’Étoile de David, prier pour que tous les Juifs montent en Israël et retrouvent leur maison, leur tribu, leur lieu de résidence, leur patrimoine. Prier pour la nourriture du corps, pour celle de l’esprit, prier avant et après avoir mangé, une fois le repas consommé, pour remercier Dieu de toutes Ses bénédictions, avec les mots de la prière qui procèdent de la prophétie biblique. Prier en absence du Temple afin de proclamer l’unité de Dieu comme si le Temple était déjà reconstruit. La prière a remplacé les sacrifices, à ceci près que les sacrifices dans le Temple définissent les degrés d’élévation de l’homme par l’action dictée par Dieu, tandis que les prières les restaurent par la parole des prières instaurées par les Prophètes et les Anciens Sages de la Grande Assemblée (Sha’arei Orah 32a), comme le Prophète Hoshé’a XIV, 3 dit : « Armez-vous de paroles et revenez au Seigneur ! Dites-Lui : Fais grâce entière à la faute, agrée la réparation ; nous voulons remplacer les taureaux (consacrés aux sacrifices) ונשלמה פרים שפתינו ounéshalma pharim séfateinou par cette promesse de nos lèvres ». Yits’haq est l’enfant que Dieu a promis à Avraham. Enfant dont la naissance est impossible et qui est arraché au néant, comme tout enfant, à sa naissance. Le Talmud Berakhot 26b enseigne que le culte de la prière a été institué en regard du culte des sacrifices quotidiens. Il donne deux motifs pour l’institution de la prière : en place des sacrifices quotidiens et en rappel des prières récitées par les Patriarches. Rambam insiste sur le côté historique et institutionnel de la prière (Lois sur la Prière I, 5 ; légiféré par Ora’h ‘Hayim 98, 4) et retient surtout le premier motif, sans doute pour mettre en relief la valeur objective de la prière et reléguer au second plan son aspect ésotérique. La structure du Livre de Vayiqra L’architecture de Vayiqra se construit par dix parashot, dont la première, Vayiqra, décrit l’utilisation et l’inauguration du sanctuaire, monde où l’homme et Dieu sont présents. Ensuite, Tsav énonce l’énumération de la liturgie des sacrifices dans le Temple : le sacrifice du matin et le sacrifice du soir correspondent aux repas du Cohen Gadol, dans le Temple, repas parfaits de l’homme parfait, habillé de vêtements parfaits, dans la Maison parfaite ; Shemini, la pureté alimentaire ; Tazria’, la pureté morale, la pureté religieuse de la femme et les maladies morales des situations d’impureté ; Metsora’, la pureté et la sainteté, la pureté familiale ; A’harei Mot, la pureté morale entre l’homme et son prochain, l’universalisme de la Torah ; Qédoshim, les lois sociales et l’amour du prochain comme un autre soi-même ; Emor, la pureté des Cohanim. Pourquoi autant de lois dictées pour la pureté ? Parce que la pureté est tout ce qui est du côté de la vie (Rav Yéhouda Askénazy, Pardès 23, p. 174). Évidemment, cette liste est exhaustive et n’est qu’un condensé des développements de l’Unité du Nom de Celui qui est Dieu, qui apparaît, au fur et à mesure de l’édiction des lois du culte au sanctuaire, dans leurs plus infimes applications. La prière, pour Dieu Non seulement les actes ont une influence cosmique, mais surtout la prière, service du cœur, qui se manifeste sous la forme du langage, est susceptible d’agir, chacun selon son niveau et son intentionnalité, sur les plus hautes sphères de l’Émanation, עולם האצילות, ‘olam haatsilout (Néfesh ‘Hayim II, 8 et 9 de Rabi ‘Hayim de Volozhyn). La prière, surtout si elle est dite à l’heure prescrite pour ce culte, constitue la nourriture essentielle des mondes et de l’âme humaine elle-même. La prière qui équivaut au sacrifice, constitue la nourriture divine (Zohar I, 24a). Ce culte de la prière s’effectuait à heure fixe et constituait l’essentiel de cette nourriture, comme Bémidbar XXVIII, 2, dit : « קרבני לחמי, qorbani la’hmi, Mon sacrifice, Mon pain » et au verset 4 : « Fais l’un des moutons le matin et fais le deuxième des moutons au crépuscule », ces sacrifices correspondent au repas du matin et du soir, qui sont les repas principaux. Et Vayiqra XXI, 8 dit : « Tiens-le (le Cohen qui offre ton sacrifice) pour saint car c’est lui qui offre le pain de ton Dieu ; qu’il soit saint pour toi, parce que Je suis Saint, Moi, le Seigneur, qui vous sanctifie ». Vayiqra I, 17 : « Alors, le Cohen ouvrira l’oiseau du côté des ailes, sans
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