Pourim 1979 (6/10)

Le cours

Texte

/ lorsqu’on arrive dans le 12èmesigne du zodiaque. Voilà leur fin !

Ils ont commencé au 1ermois, ils finiront au dernier mois. Israël a une histoire avec la sortie d’Egypte mais la Galout c’est leur fin ! Il s’est dit : « là, je vais les avoir »…

                      Mais l’erreur de Haman était qu’il ne savait pas que cette fin-ci c’est la perfection !

Et à partir de ce moment-là Israël rentre dans l’éternité.

                      Lorsque la fin est reliée au commencement.

Et la chose qui est parfaite, revient à Hashem Itbarakh (cela veut dire : prend de Dieu la forme d’éternité, devient éternelle).

Cela rejoint l’identité qui s’appelle Reshit.

Quelle est cette manière d’être qui s’appelle Reshit ? C’est une manière d’être qui consiste à être  perpétuellement commencement. Il n’a pas de fin.

La Torah nous enseigne: Bereshit Bara Elohim et hashammayim ve-et harrets.

Toute chose, toute réalité, qui est Reshit dans le monde est éternelle. Elle est perpétuellement commencement ! Ein-Sof sans fin !

Rashi : deux réalités qui sont ainsi : la Torah et Israël (et Eretz Israël, cela va ensemble) puisque tout de suite Rashi s’occupe d’Eretz Israël pour expliquer pourquoi on a commencé au commencement.

Cela veut dire qu’il y a dans le monde des réalités dont la manière d’être consiste à être commencement. C’est cela le secret du ‘hidoush : le renouvellement perpétuel sans fin. Un Réshit c’est un être d’éternité.

C’est avec un être d’éternité que Dieu a créé….

Quel est cette éternité ?

La Torah et Israël !

Deux réalités qui sont d’emblée éternelles.

Je vous dis une chose qui est contradictoire philosophiquement mais essayer d’y réfléchir par vous-mêmes : Dieu les a créé éternels. Il y a un processus de gestation qui est dans le temps (commencement et fin) mais dès que ce processus s’achève sur lui-même cela entre dans l’éternité. C’est le cas particulier d’Israël par rapport aux Goyim. Il a bien une histoire mais c’est l’histoire des Avot. Et dès que l’histoire des Avot est achevée, les Bnei Israël sont un peuple éternel. Alors que chez les Goyim c’est l’histoire de telle ou telle nation qui a un commencement, une apogée, et une fin. Ce cas particulier d’Israël dans le monde a été diagnostiqué par le monde comme divin ! Et ils se sont mis à l’adorer en effigie ! C’est l’antisémitisme profond du christianisme. Ils prétendent que Dieu s’est fait homme pour sauver le monde. En réalité, ils croient que Dieu s’est fait juif pour sauver le monde. Mais ils ne le disent pas ! Quand ils avouent que Jésus était juif c’est la plus grande de leur douleur…

Rappelez-vous ce que vous appris au sujet du Hiniane HaElohi. Pour Judah Halévi, le Hiniane HaElohi est incarné en Israël. Les Chrétiens croient à la même chose mais sous forme païenne, que Dieu s’est fait homme chez un juif, mais sous forme caricaturale et païenne. La pensée avec l’image incapable de penser la vérité comme elle est.

Regardez cette grandeur de Judah Halévi qui explique tranquillement et l’air de rien  où est l’erreur du christianisme. Ils disent la même chose de façon grossière à leur manière, mais sous forme païenne. Quand un chrétien dit croire que Dieu s’est fait juif sans le dire parce qu’il est antisémite, il dit ce que Judah Halévi dit : il y a le Hiniane HaElohi en Israël. Mais c’est dit sous la forme païenne du Dieu qui s’est fait homme, né d’une vierge…etc.

Comprenez bien la distance infranchissable entre le niveau de la pensée juive et le niveau de la pensée chrétienne.

C’est pourquoi il n’y a pas de dialogue possible. Chaque fois qu’on leur explique quelque chose, ils l’entendent dans leurs catégories. Au fond, la contestation du judaïsme vis-à-vis des chrétiens ne portent pas tellement sur leur croyance, parce que sans le savoir dans leur manière grossière, ils sont censés croire au judaïsme, mais ils disent que ce sont des mystères parce qu’ils ne comprennent pas.

C’est le fait qu’il sont goyim et dans leur tête de goï cela devient de l’idolâtrie. Et cette tête de goï – vous l’apprendrez avec le Maharal pour ce qui concerne les civilisations – elle est façonée pour faire les civilisations. Ce sont eux qui font les civilisations. Les grandes civilisations : Babel et sa valeur, la Perse et sa valeur, Rome et sa valeur, seuls eux pouvaient les faire. Dès qu’ils touchent à la religion c’est le délire, le paganisme ! C’est le rôle d’Israël, ce n’est pas pour eux.

Et de même que le début de notre histoire a été de Dieu car le mois de Nissan qui est le commencement d’Israël où Dieu les a fait sortir d’Egypte, le commencement vient de Dieu de même que la fin se relie à Dieu.

Et c’est pourquoi, la fin, il est normal que ce soit le mois de Adar qui est le dernier des mois. Et il est relié au mois de Nissan. Et cette chose-là ressemble absolument à l’identité de Mosheh car bien que sa mort vienne de son côté à lui au mois de Adar qui est la fin des mois, de toute façon puisqu’il est né en ce mois-là le nombre de ses jours était en perfection il n‘y a pas de fin par le fait que la fin se lie au commencement. Et de de ce point de vue-là il y a le fait d’être ramené à Dieu et c’est cela l’existence d’éternité.

On a là le mot clef Kiyoum anitzri.

Et de même en Israël lui-même bien qu’il y ait la fin de l’histoire d’Israël cette fin n’est que perfection mais ce n’est pas une fin.

Il y a la fin du temps des Hébreux et on aurait pu croire que c’était la fin d’Israël ! Pas du tout ! C’est la fin des jours d’Israël de la constitution d’une identité qui va rester éternelle. Même si,  comme c’est le cas et c’est là l’erreur d’Haman, elle rentre dans la clandestinité de l’exil. Car elle rentre dans la clandestinité de l’exil comme éternelle. Et quelle est la force de cette éternité ? C’est la Torah de Moïse !

                      Et il n’y a pas la fin vraiment, lorsque la fin est liée au commencement !

Dit en termes plus simples, on aurait pu croire qu’une fois arrivé à Pourim on ne referait plus Pessa’h ? Non ! Après Pourim on ne commence pas une histoire qui serait l’histoire de notre peuple héritiers des Hébreux dans un autre sens… mais on revient à Pessa’h. Pourim se relie à Pessa’h au commencement des Hébreux.

Alors que pour le christianisme, une fois arrivé à la fin, on s’occupe d’autre chose : Pessa’h ne signifie plus la sortie d’Egypte mais autre chose. Cela devient autre chose.

C’est assez extraodinaire que dans le rite de commémoration de Pâques chez les chrétiens il n’y a plus aucune relation à la sortie d’Egypte ! On s’est coupé de cela et on commence une autre histoire. Une histoire qui aura une fin…

Le secret de l’éternité du peuple juif c’est de se rattacher à l’identité hébraïque. Il ne dit pas autre chose, en d’autres termes. Après être arrivé à Pourim qui est la fin des Hébreux, cela aurait pu être la fin si on ne recommençait pas au commencement. Nous les Juifs, nous sommes les Hébreux sortis d’Egypte.

Q : L’expression « Mitsel Atsmo de son côté à lui » Moïse n’est pas mort parce qu’il le voulait ; justement, il a demandé…

R : Non Mitsel Atsmo cela veut parce qu’il est une créature terrestre, en tant que créature terrestre il doit donc mourir. Quand ? Davka, le mois de Adar puisque 120 ans… C’est dire plutôt que dire qu’il n’est pas mort qu’il est entré dans l’éternité : l’accomplissement de sa vie lui a donné la dimension d’éternité. Et d’ailleurs selon l’enseignement de Judah Halévi du Hiniane HaEloki, toute créature capable du Hiniane HaEloki serait dans ce cas. Tous les Tsadikim sont dans ce cas en ‘Helek. Kol Israël Yesh ‘Helek LaOlam Haba… Pour Moïse c’est complétement.

Vous découvrez avec le Maharal une figure de Moïse qui est une figure qui, pensée par les Goyim, deviendrait une idolâtrie. C’est pourquoi, rappelez-vous de suite que la bonne santé de la tradition juive c’est qu’il n’y a aucune trace de culte quelconque à Moïse. Et pourtant, comme dit précédemment, il y avait de quoi ! Rien dans aucune prière ou liturgie pour glorifier Moïse ! On étudie la Torah c’est ce qui est important. Vous voyez à quel point le judaïsme est différent des autres religions. Etant donné qui est Moïse, et ce que nous savons de lui, si Israël était un peuple Goï, tout Israël ne serait que le culte de la communion à Moïse !

Tant les musulmans que les chrétiens se disputent de savoir à quel endroit exactement dans le Sinaï la Torah a été donnée, l’un dit ici et fait un couvent, l’autre dit c’est là et fait une mosquée. On les laisse se disputer car nous nous avons la Torah ! C’est ce décalage.

Je vous parle par expérience : chaque année où vous reprendrez ce texte vous en apprendrez plus dans les nuances de détails qui prennent tout leur sens… mais pour arriver à la science il faut la patience et de la perséverance.

Et c’est donc de par Dieu lui-même qu’Israël posséde l’existence d’éternité. Et tout cela a été enseigné par allusion comme l’ont dit (les maitres du Midrash dans Ester Raba) : « Haman ne savait pas que Moïse est mort en Adar et qu’il était aussi né le 7 Adar ». Lorsque tu comprendras ces choses, alors tu sauras comprendre ce que dirent nos maitres lorsqu’ils t’ont dit :toutes les fêtes disparaitront un jour mais les jours de Pourim ne seront pas annulés.    

Il arrivera un temps dans les temps messianiques où on annulera toutes les fêtes qui ne seront plus commémorées sauf Pourim et Kipourim pour laquelle on continuera.

Je donne une explication en introduction:

Cela veut dire que toutes les commémorations qui s’attachent aux péripéties de la constitution de l’éternité d’Israël finiront par devenir inutile. Mais la commémoration de l’événement qui a été le parachèvement de ce qui fait l’éternité d’Israël restera définitive. Même Pessa’h qui commémore le commencement se résorbera devant l’importance de Pourim qui a été l’achèvement.

On trouve cela dans le Midrash en passant : Kol Hamoadim Beteilim, Yemei HaPurim lo yiheyu Beteilim ! [ shene’emar ‘ve’yemei haPourim ho’eille v’lo ya’avru mitoch haYehudim v’zichram lo yasuf mizaram’ (Esther, 9:28)]

Vous voyez pour comprendre ces phrases du Midrash qui font jolies lorsque l’on cite le Midrash par quoi il faut passer pour comprendre ce qu’il y a derrière.

Texte de la Guémara Brakhot :

A la fin du dernier exil, le rappel de la sortie d’Egypte sera un rappel en passant mais la Hagadah sera celle de la fin de notre exil à nous.

C’est Jéremie qui le dit lui-même. « On ne dira plus : vivant est Dieu qui nous a fait sortir d’Egypte, mais : vivant est Dieu qui nous a fait sortir de Russie ». C’était dit en clair.

Un enseignement de la kaballah : Les jours de la semaines seront les fêtes.

Yom Rishone aura la couleur de Pess’ah, Yom Shéni aura la couleur de Shavouot… etc.

La qualité du jour de fête sera chaque jour de la semaine. Et dans Shabat il y aura la qualité de Pourim. Cela ne signifie pas qu’ils seront annulés vraiment mais ils seront intégrés complétement dans les Yemei ‘Hol qui seront Yom shé koulo tov. Et Pourim comme tel restera et Kipour aussi.

Oubliez cela c’est de la Kabalah….

Et cela vient de ce que tous les Moadim se rattachent au souvenir de la sortie d’Egypte et c’est le début d’Israël comme nation.

Tous les Moadim ont leur principe dans le commencement qui était la sortie d’Egypte. Jusque-là le temps des pères, et à partir de là, le temps des fils, c’est-à-dire l’éternité.

                      C’est cela l’essence d’Israël et bien que le début vienne de Dieu lui-même

C’est la différence entre le début (hat’hala) et le commencement (réshit). Hat’halah c’est les péripéties, Réshit c’est l’éternité !

Car toute créature en tant que créature il y a pour elle annulation (elle est éphémère) de son côté à lui (mitsel atsmo) qui que ce soit, et c’est pourquoi les Moadim commémorent la sortie d’Egypte qui est le début d’Israël, dans tout cela il n’y a pas de fin et seront annulés les moadim, Mais les jours de Pourim ne viennent pas de leurs êtres éphèmères mais de Dieu lui-même dans la dimension d’éternité, le fait que c’est Dieu qui est l’objectif final d’Israël car Israël Hem El Hashem Itbarakh….

…/…

C’est intraduisible en fançais sans employer des mots païens.

Et c’est pourquoi les jours de Pourim sont normalement dans le dernier mois de l’année dont le 1ermois est Nissan. Et par le fait que les jours de Pourim sont issus de Hashem Itbarakh lui-même qui est la forme d’Israël (Tsourat Israel = Hiniane HaEloqi) et cela ne vient pas d’eux-mêmes, il ne peut y avoir de salut klal en aucune manière que de Dieu lui-même. C’est pourquoi on a enseigné : que l’homme a obligation de se réjouir par le vin les jours de Pourim jusqu’à ne plus savoir la différence entre Aroukh Haman et Baroukh Mordékhaï.               

Parce qu’il faut parvenir jusqu’au principe du salut qui dépasse et Mardochée et Haman par rapport auquel la stratégie par Haman ou la stratégie par Mardochée est équivalente et que l’on peut confondre. Soit Mordekhaï nous donne l’éternité en nous rattachant à Jérusalem, soit c’est Haman qui le fera. Des deux stratégies on préfère l’une que l’autre, mais par rapport à la réalité dont il s’agit c’est interchangeable. Donc il faut se réjouir jusque-là. C’est-à-dire devant Dieu. En dépassant ce niveau où Haman et Mordekhaï sont interchangeables suivant qu’on mérite ou non.

Rappelez-vous « Oumaqom A’her » quand Mardochée parle à Esther : soit par les chefs de la communautés, soit par Hitler !

Comme pour dire quand un homme arrive à ce niveau-là (de sod et de gaïté d’esprit que le vin permet).

L’ennivrement grossier est interdit. On peut utiliser tout autre alcool si on aime pas le vin, mais le Boré Peri HaGuefen doit être fait sur le vin. Je me rappelle ma grand-mère cette sainte femme qui faisait Pourim avec du lait caillé, cela saoûle. Les vrais ‘hassidim, parvenus à un tel niveau d’étude s’ennivrent avec juste de l’eau qui devient l’eau de vie…

Comme pour dire quand un homme arrive à ce degré, il n’attend de secours de nulle part car il ne sait plus rien, il n’a aucun pouvoir, ainsi est Israël à ce moment-là, le secours et le salut ne peut venir en rien d’eux-mêmes, uniquement de Hashem Itbarakah, ce salut complétement et il arrive au stade d’un homme qui ne sait plus rien d’où peut venir le salut car il n’a aucune chance de salut de lui-même absolument. C’est ainsi qu’est l’explication de cela. Et de même que cette chose qui t’a été enseignée plus haut aussi, tout à la même source.   

Toutes ces explications sont les mêmes, cela revient au même.

– le 7 Adar Moïse est né et Moïse est mort.

– à Pourim on commémore en se réjouissant jusqu’à confondre Haman et Mardochée, par rapport à la source de salut qu’est l’éternité d’ISraël Haman ou Mardochée sont intercheangeables.

– ad lo yada jusqu’à ce qu’on ne sache plus de nous-mêmes.

Et quand on arrivera dans les versets de la Méguila cela sera repris que Mordekhaï a envoyé des paroles de paix et de vérité à tous les Juifs et de même que (dans ce Midrash cité précédemment) le jour de Kipour aussi ne sera pas annulé car de même il vient de Hashem Itbarakh lui-même, et c’est à cela que font allusion nos maitres (Yoma) : « heureux vous êtes Israël, que vous pouvez vous purifier. Et devant qui vous purifiez-vous ? et qui vous purifie ? C’est HQBH qui vous purifie ! » 

C’est la même idée : le salut pour Israël vient de Dieu. De la même manière à Pourim le salut vient de Dieu. Pourim contre Esaü et Kipour contre le Yetser Harâ. Dans les deux cas le salut vient de Dieu lui-même. Remarquez d’une autre manière que le récit de l’histoire d’Isaac est le centre des Yamim Noraïm. Tout se passe comme si pour ce salut, Dieu et Isaav collaborent. On l’apprend également d’une autre manière : la fin de la Galout vient grâce au mérite d’Its’haq.

« Ki HaQadosh Baroukh Rishev Et HaQets ». A partir de la naissance d’Isaac. 

Et cet enseignement de Yom Kipour se base sur un enseignement de Jérémie 17.13 :

Comme il est dit : « Miqveh Israël Hashem… » et c‘est pourquoi le jour de Kipour non plus ne sera pas annulé. Et ceci a déjà été expliqué plus haut. Et toutes ces choses dites ont été dites en allusion dans Midrash Raba beParashat Emor : R.Berakhiah au nom de R.Meïr : cela nous enseigne que HQBH a montré à Yaaqov Avinou…

C’est dans la vision de l’échelle où Jacob voit les anges monter et puis descendre, alors qu’on s’attendrait à l’inverse. 

Vayetse 28.12

 וְהִנֵּה מַלְאֲכֵי אֱלֹהִים, עֹלִים וְיֹרְדִים בּוֹ

Et voici les anges d’Elohim montaient et descendaient sur lui

Nous avons beaucoup de Misdrashim sur cette échelle de Jacob.

Le verset lui-même :

וַיַּחֲלֹם, וְהִנֵּה סֻלָּם מֻצָּב אַרְצָה, וְרֹאשׁוֹ, מַגִּיעַ הַשָּׁמָיְמָה; וְהִנֵּה מַלְאֲכֵי אֱלֹהִים, עֹלִים וְיֹרְדִים בּוֹ

Il rêva et une échelle planté en drection de la terre et sa tête arrivant en direction des cieux. Et voici les anges de Elohim montaient et descendaient sur lui.

Habituellement on traduit comme si il y avait écrit : il rêva, et dans son rêve il a vu une échelle…

Ce n’est pas ce qui est écrit :

וַיַּחֲלֹם, וְהִנֵּה סֻלָּם מֻצָּב אַרְצָה, וְרֹאשׁוֹ, מַגִּיעַ הַשָּׁמָיְמָה

il rêva, alors il y eut une échelle entre la terre et le ciel…

C’est parce qu’il était capable de rêver qu’il y a eu communication entre le ciel et la terre.

Les Midrashim expliquent ce qu’est cette échelle :

–           la prière qui monte (en tant que prière) et qui descend (en tant que bénédiction)

–           la révélation… etc.

C’est parce qu’il y a dans l’humanité une manière d’être homme capable de rêver qu’il y a communication entre le ciel et la terre. Et le Midrash explique tout ce qui est communication entre le ciel et la terre. C’est un thème important.

Un jour Rabi Elimelekh un rabbin ‘Hassidim s’occupait d’un de ses juifs.

– De quoi vis-tu ?

– Je suis patissier…etc.

– Je ne te demande pas à quoi tu perds ton temps, je te demande de quoi tu vis ?

L’élève ne comprend pas. Il reformule sa question :

– A quoi rêves-tu ?

C’est de ce sorte de rêve qu’il s’agit. Celui qui établit une communication entre le ciel et la terre.

Non celui de l’imaginaire. Celui de Tehilim 126.1

בְּשׁוּב יְהוָה, אֶת-שִׁיבַת צִיּוֹן– הָיִינוּ, כְּחֹלְמִים

Quand Dieu nous a ramené à Tsion nous étions comme des rêveurs.

Cela veut dire qu’il n’y a que ceux qui sont capables de rêver qui arrivent ici ! Ceux qui ont un rêve sérieux. Dans la Guémara : il n’y a pas de rêve qui ne se réalise pas. A condition que ce soit un vrai rêve.

Rappelez-vous ce qu’avait dit Herzl : אם תרצו, אין זו אגדה   Im Tirtsou Ein Zo Agadah !

[ אם תרצו, אין זו אגדה; ואם לא תרצו, אגדה היא ואגדה תישא  

« Si vous voulez ce ne sera pas un rêve et si vous ne voulez pas un rêve c’est un rêve cela restera » ] Il y a quelque chose de très profond. Si vous le voulez ce n’est pas un rêve, dans le sens de légende. Effectivement, quand Herzl a commencé à parler de son état juif tout le monde a rigolé, comme à la naissance d’Isaac, de ce rêve des rêveurs du ghetto ! Mais il y a dans ce qu’a dit Herzl quelque chose de très profond : si vous le voulez ce ne sera pas une Agadah ! Pourquoi ? Parce qu’il faut que ce soit une Halakha ! Si vous le voulez ce sera une Halakha !!!

Jacob est capable de rêve, alors il y a communication et il voit une échelle avec les anges qui montaient et descendaient. Le midrash cité ici enseigne que Jacob a vu l’ascension et la chute des princes célestes de toutes les civilisations. Il voit les princes de Babel, de Paras et de Yavan monter et descendre, il voit le prince de Edom monter mais non redecendre. Alors il prend peur…

Cela nous enseigne (le fait que les anges montaient avant de descendre) que Dieu a montré à Jacob notre père Saro Shel Babel le prince céleste de Babel monter et descendre, et celui de Yavan monter et descendre et celui de Madaï monter et descendre, ensuite il voit Saro Shel Edom monter et ne pas descendre, et il prend peur. Alors Dieu lui dit : toi aussi monte et fais le descendre !

Jacob dit sa peur de monter car il voit que tous redescendent et peut-être lui aussi !  Alors Dieu lui a dit :

                      Al Tira Israël n’ai pas peur Israël ! (Jérémie 30.10)…

[Midrash TAN’HOUMA – VAYETSE : « Rabbi Shmouel fils de Rabbi Na’hman a dit : « et voici des messagers divins montaient et descendaient ». Il s’agit là des princes des nations païennes. Le Saint Béni soit-Il a montré à notre ancêtre JACOB le prince de BABYLONE, montant soixante-dix échelons et les descendant. Le prince de MEDE montait et descendait cinquante-deux échelons, celui des GRECS cent échelons, tandis que celui d’EDOM (ROME) montait sans que l’on sache combien d’échelons il gravissait. A cet instant, JACOB notre Père s’effraya et dit : « peut-être que celui-ci ne descendra pas (c’est-à-dire qu’il triomphera). » D.ieu lui répondit : « Ne crains donc rien, ô toi, mon serviteur JACOB » dit l’Eternel, « ne sois point alarmé, ô ISRAËL ! » (JEREMIE XXX, 10) Autrement dit, même si tu le vois monter et s’installer tous près de moi, je le ferai descendre de là où il se trouvera (il ne pourra triompher sur toi JACOB) , ainsi qu’il est dit : « Quand même tu fixerais ton aire aussi haut que l’aigle et la placerais dans la région des étoiles, je t’en précipiterais » dit l’Eternel. » (OBADIA I, 4)]

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