POURIM – 1979 (3/10)

Le cours

Texte

/ Ce n’est pas la connaissance qui permet de distinguer le bien du mal. Enormément de gens se trompent et se posent de fausses questions à partir de cette erreur de lecture-traduction.

C’est Ets hadaat tov vara  arbre de la connaissance de ce qui est « tov vara » : bien et mal à la fois, du bien et du mal mélangés.

La fausse lecture croit lire que Adam a accédé à la connaissance morale : comment comprendre alors qu’il soit puni pour cela ?

C’est une certaine nourriture dont le résultat est de mélanger dans la conscience humaine le bien et le mal. C’est pourquoi le Midrash tranquillement cherche de quel arbre on fait l’alcool. Parce que c’est de là que commence cette expérience.

Quelle est la raison pour laquelle la conscience humaine, plus ou moins consciemment, cherche cette expérience ?

Cela provient d’une espèce de désir d’éprouver cela : le mélange du bien et du mal ? De ne plus être soumis à cette loi de la séparation des valeurs.

On voit pourquoi c’est une entreprise qui porte en elle-même la définition de l’idolâtrie.

Sur ce sujet énormément d’études ont été faites mais je vais aborder le problème uniquement du point de vue moral et spirituel.

Ce qui est recherché c’est d’être au-delà du bien et du mal. C’est à dire au-delà de la séparation entre le bien et le mal. Le bonheur d’être au-delà du bien et du mal. Un monde où les valeurs se mélangent et où on n’est plus soumis à cette contrainte de la séparation du bien et du mal.

Finalement, la faute du 1er homme va se retrouver avec Noa’h. Ce qui est arrivé à Noa’h, et la Torah le dit très clairement : il s’est ennivré et il est arrivé à la faute. La 1ère chose qu’il a faite en refondant l’humanité c’est de planter une vigne et de boire le jus de la vigne, puis il s’est dénudé…

Qu’y a t’il derrière cette histoire ? C’est un fait important : l’échec de la conscience morale ! Une tentative de court-circuiter la distinction entre le bien et le mal. Ce qui est recherché c’est une expérience de bonheur qui ne peut être qu’artificielle dans sa tentative de dépasser le problème moral.

C’est là le rite fondamental de Pourim par rapport à l’épreuve du vin.

C’est une Mitsvah de boire pour commémorer l’événement de la défense de la Golah du peuple juif de l’époque. Cette communauté de la diaspora allait être détruite. Le fait d’avoir été vainqueur des Amalécites est un événement extrêmement important. Derrière, il y a un rite dont la signification religieuse est plus profonde que la simple commémoration historique de cet événement. C’est le fait que, en fin de compte, malgré toutes les catastrophes qui auraient pu s’abattre nous avons été vainqueurs dans cette épreuve du vin. C’est-à-dire de la relation à la connaissance, à la sagesse des Goyim. Finalement, le judaïsme a survécu à cette tentation de la sagesse perse, comme il a survécu à cette tentation de la sagesse égyptienne précédemment. Cela a été très difficile mais finalement on a survécu…

Par le fait qu’on est tombé dans le piège, la persécution est arrivée…. mais on sera sauvé…etc.

En fin de compte la Halakha va instituer que dans la commémoration de ce salut nous allons nous soumettre à cette épreuve.

Beaucoup de communautés, mêmes orthodoxes, sont dans l’erreur de boire jusqu’à se saoûler. Il faut boire jusqu’à la limite où l’on risque de confondre entre le bien et le mal et s’y arrêter. L’épreuve est dans cet arrêt. Il faut boire jusqu’à cette limite-là. La Mitsvah n’est pas de boire à se rouler par terre. C’est absolument interdit. Il faut boire jusqu’au moment où on ne voit plus la frontière entre ce qui est bien et ce qui est mal. Jusqu’au moment où l’on risque de confondre entre « Béni soit Mardochée » et « Maudit soit Haman » et qu’on risque de dire : « Maudit soit Mardochée » et « Béni soit Haman ». C’est cela la limite. A l’échelle individuelle dans ce rite-là on expérimente cette limite-là, et cette expérience définit précisément la situation dans laquelle le juif s’est mis chez les Goyim. Etre citoyen perse ou français…  Et c’est faire l’aveu que l’on peut maîtriser cela. C’est une épreuve difficile mais elle représente et ritualise l’épreuve de la relation aux valeurs. Par rapport à toute valeur, c’est la même épreuve, c’est-à-dire aller jusque-là mais s’arrêter-là… On est jugé sur cette capacité-là. Si à Pourim on échoue, c’est fichu, comment faire pour réparer ?

Il y a un commandement de boire plus que d’habitude jusqu’à arriver à être gai mais jusqu’à ce qu’on n’arrive plus à dinstinguer entre l’homme et la femme.

Il y a le commandement de boire mais de s’arrêter au moment où l’on risque de culbuter dans la faute du 1er homme, et la faute de Noa’h, et qui risque d’être celle de Israël s’il n’est pas capable de maîtriser le problème de la relation à la sagesse.

L’expression employée : « ad lo yada »  Boire jusqu’à ne plus savoir…

Jusqu’à ce qu’on ne fasse plus la distinction entre le bien et le mal, et s’arrêter-là, ne pas se saoûler comme dans certaines communautés, c’est justement-là le signe de l’échec. 

A Pourim, c’est la mise à l’épreuve de la communauté d’Israël de ce temps dans l’empire de Perse.

Israël va se confronter nécessairement avec 4 empires qui représentent chacun d’entre eux l’une des valeurs fondamentales de la nature humaine, à la manière de la civilisation du temps, et donc celle des Égyptiens n’est pas celle des Perses qui n’est pas celle des Grecs qui n’est pas celle des Romains…

Le Maharal montre les différentes identifications à ces différentes civilisations qui ne sont pas les mêmes… et derrière cet enseignement du Maharal on remarque que finalement parmi tous ces empires, il n’y a pas Ishmaël !

D’après le Maharal, la relation avec les empires n’est pas de la même nature parce que Ishmaël a sa propre identité et sa propre promesse en tant que fils d’Abraham et sa propre Malkhout, sa propre royauté qu’il ne prend pas d’Israël. Alors que les Malkhouyiot des autres empires sont directement prises à Israël. Et d’autre part, il est évident que Ishmaël c’est Paras, la Perse. Ce qui est extraordinaire c’est cette explosion de l’islam au moment de la fin de l’empire Perse de notre temps. L’histoire se développe, et il se dévoile que finalement effectivement Ishmaël c’est Paras !

La deuxième expression s’appelle « Baroukh Haman Arour Mordekhaï »

A un certain moment, la communauté était en grand danger. Mardochée fait signe à la reine Esther pour obtenir du roi le salut des Juifs qui sinon sont perdus. Et après tout Dieu sait si ce n’est pas pour cela que tu es devenu la reine… Ester – Satar – Soter : le secret, le caché…

Assuérus ne savait pas qu’Ester était juive… Et Mordekhai ajoute : si ce n’est pas toi qui nous sauve le salut viendra « Mi Maqom A’her » d’une autre endroit (Esther 4.14).

Or, on va comprendre pourquoi dans le livre d’Esther il n’y a pas le nom de Dieu. Comme si un livre qui raconte le salut de la communauté d’Israël le faisait dans un langage marxiste, hashomer hatsaïr, sans aucune relation avec le Dieu d’Israël. C’est vraiment un livre bizarre, il n’y a pas le nom de Dieu. Il y a des raisons pour cela. Mais les Midrashim ont mis en évidence des allusions. 

Dans certaines communautés les Sofrim ceux qui écrivent les parchemins s’arrangent pour qu’au bout de chaque colonne il y ait le nom Hamelekh. Chaque colonne commence par Hamelekh. Et à l’exception de deux versets, Hamelekh désigne Dieu lui-même. Cela veut dire que derrière ce qui se passe avec Assuérus comme sujet de l’histoire c’est une intervention de la providence à laquelle est relié Israël. Sauf les versets qui mentionnent explicitement « Hamelekh A’hashvérosh », il s’agit de l’action du roi de Perse méchant. Mais lorsque le verset dit « Hamelekh le Roi » alors c’est que derrière les événements officiels de l’histoire terrestre se trouve la Providence.

Dans énormément de lectures, les Rashei Tévot et Safei Tévot, les premières lettres de chaque mot et les dernières lettres de chaque mot, forment le Shem Havayah, soit complet, soit incomplet, soit à l’endroit, soit à l’envers…etc.  Le Shem Havayah c’est Youd-Hé-Vav-Hé le monde caché. C’est-à-dire que tout cela ce n’est rien que le nom de Dieu mais tout est caché. Je ne vous ai pas encore donné les raisons que l’on donne habituellement pour expliquer pourquoi le nom de Dieu n’apparait pas.

Dans un endroit, il y a une allusion claire où Mardochée dit à Esther : si ce n’est pas toi qui nous sauve le salut viendra « MiMaqom A’her » d’une autre endroit. Evidemment, il pense à Dieu Lui-même. Comme vous le savez le mot Maqom on s’en sert souvent pour désigner Dieu : Hamaqom. Il y a allusion que c’est Dieu qui s’arrangera pour nous sauver quand même.

Retour au sujet :

Vous voyez cette atmosphère de clandestinité, de panique, on ne part pas et déjà si vite on est dans la civilisation qui a détruit la Judée. Il y a changement de régime, on est devenu juif libéral : on ne se présente plus différemment d’eux et on ne parle plus de nos valeurs… Même lorsque Mardochée parle à Esther ils ne parlent pas en clair ! 

Deuxièmement, ce Maqom A’her : Maqom renvoie à Dieu mais A’her cela ne renvoie pas à Dieu ?

A’her cela s’oppose à E’had ! MiMaqom A’her cela veut dire d’un autre côté qui est ultime. Si c’est par Esther que nous vient le salut : c’est pour cela que Dieu t’a choisi et c’est Dieu qui nous sauve et pas toi ! Mais si ce n’est pas Dieu qui nous sauve par toi, alors Il nous sauvera d’une autre manière. Et l’autre manière c’est Haman ! Cela veut dire : soit le salut vient par Mardochée et Esther, soit il vient par Haman. Soit le salut vient parce que la communauté juive est fidèle à elle-même, soit la communauté juive n’est pas fidèle à elle-même alors c’est la persécution qui les oblige à être juifs…

On le relie à notre sujet. Cela veut dire que normalement il faut dire:

Baroukh Mordekhaï et Arour Haman !

Alors, si ce n’est pas possible et que c’est par Haman qu’on est sauvé:

Baroukh Haman, Arour Mordekhaï !

C’est terrible : cela veut dire qu’il n’y a que deux éventualités:

– Baroukh Mordekhaï, Arour Haman !

– Baroukh Haman, Arour Mordekhaï !

Si c’est à cause de Mardochée que la communauté juive reste dans la Golah c’est Haman qui va devoir décider, mais à quel prix ? Si c’est l’inverse, grâce à Mardochée que la communauté juive reste fidèle à elle-même, alors il se révèle que Haman c’est l’ennemi qui est méchant. 

Alors cela se confond : finalement il y a un mélange entre le bien et le mal. L’homme du bien c’est le mal et c’est l’homme du mal qui sert au bien. Voilà le mélange des valeurs.

Cela se relie formellement au rite qui dit qu’il nous faut boire jusqu’au moment où on ne sait plus  qui nous a sauvé ! Est-ce Haman qui nous a sauvé à cause de Mordekhaï qui a failli en Perse ou est-ce  Mordekhaï qui nous a sauvé à cause de Haman…?

C’est ce que dit la Guémara (ndlr. TB Sanhedrin 97b) d’autre part :

« Soit Israël fait Teshouvah, soit Je leur envoie un roi plus méchant que Haman ! »

Il faut bien comprendre cela que le roi Assuérus avait introduit une liberté absolue, et cependant on est tombé dans le piège. On voit dans tous les termes la situation concrète sociopolitique des Juifs en Galout. C’est pourquoi il faut aborder le livre d’Esther en comprenant bien ce problème : le livre d’Esther est le livre de l’histoire de l’identité juive et de la fête de l’histoire juive par excellence.

Voyez tout ce temps de clandestinité qui commence à l’arrêt de la prophétie et qui ne s’achève qu’aux temps messianiques. C’est ce temps-là à la fin duquel nous nous trouvons. 

…/…

C’est un problème pour lui-même mais 

נִכְנַס יַיִן יָצָא סוֹד  

nikhnas yayin yatsa sod (ndlr. : T.B. Erouvin 65a)

Littéralement cela veut dire : lorsque le vin (Yayin) rentre le secret (Sod) sort.

Le mot « vin » (יַיִן  , yayin) = 70, de même que le mot « sod » (סוֹד  , secret).

Je reprends ce thème vu hier et que l’on retoruve à différents épisodes, d’abord au temps du premier homme, ensuite avec Noa’h et dans l’histoire d’Abraham avec Loth (l’histoire dans la caverne avec le vin… etc).  Le risque l’échec c’est qu’il y a deux sagesses différentes : celle qui permet de distinguer le bien du mal, et un aspect impur à la sagesse qui au contraire a pour conséquence le mélange des valeurs. Je vous ai signalé la signification biblique sur un point important dans l’expression « ad lo yadâ : jusqu’à ce qu’il ne sache plus » disntinguer entre Mordékhaï et Haman.

Je vous avais donné l’explication à propos de MiMaqom A’her : si le salut ne vient pas de Esther alors il viendrait d’un autre endroit. Et la problématique qui apparait là est simple à comprendre : ou bien effectivement le salut vient des Juifs eux-mêmes, ou bien il vient des ennemis d’Israël !

Vous identifierez par vous-même de quoi il s’agit… 

 Je vous propose de continuer le texte du premier chapitre :

Ester 1:9

גַּם וַשְׁתִּי הַמַּלְכָּה, עָשְׂתָה מִשְׁתֵּה נָשִׁים–בֵּית, הַמַּלְכוּת, אֲשֶׁר, לַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ

La reine Vasthi donna, elle aussi, un festin aux femmes dans le palais royal appartenant au roi Assuérus.

בַּיּוֹם, הַשְּׁבִיעִי, כְּטוֹב לֵב-הַמֶּלֶךְ, בַּיָּיִן–אָמַר לִמְהוּמָן בִּזְּתָא חַרְבוֹנָא בִּגְתָא וַאֲבַגְתָא, זֵתַר וְכַרְכַּס, שִׁבְעַת הַסָּרִיסִים, הַמְשָׁרְתִים אֶת-פְּנֵי הַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ

Le septième jour, lorsque le cœur du roi était mis en liesse par le vin, il a dit à Mehouman, Bizzeta, Harbona, Bigta, Abagta, Zêtar et Carcas (les sept conseillers personnels du roi les eunuques qui étaient de service auprès du roi Assuérus),

לְהָבִיא אֶת-וַשְׁתִּי הַמַּלְכָּה, לִפְנֵי הַמֶּלֶךְ–בְּכֶתֶר מַלְכוּת:  לְהַרְאוֹת הָעַמִּים וְהַשָּׂרִים אֶת-יָפְיָהּ, כִּי-טוֹבַת מַרְאֶה הִיא

d’amener devant le roi la reine Vasthi, ceinte de la couronne royale, dans le but de faire voir sa beauté au peuple et aux grands; car elle était remarquablement belle.

וַתְּמָאֵן הַמַּלְכָּה וַשְׁתִּי, לָבוֹא בִּדְבַר הַמֶּלֶךְ, אֲשֶׁר, בְּיַד הַסָּרִיסִים; וַיִּקְצֹף הַמֶּלֶךְ מְאֹד, וַחֲמָתוֹ בָּעֲרָה בוֹ

Mais la reine Vasthi refusa de se présenter, suivant l’ordre du roi transmis par les eunuques. Et le roi en fut très irrité, et sa colère l’a enflammé.

וַיֹּאמֶר הַמֶּלֶךְ, לַחֲכָמִים יֹדְעֵי הָעִתִּים:  כִּי-כֵן, דְּבַר הַמֶּלֶךְ, לִפְנֵי, כָּל-יֹדְעֵי דָּת וָדִין

Puis le roi, s’adressant aux sages, initiés à la connaissance des temps (les astrologues : les sages qui connaissent la signification des événements, leurs vraies valeurs) car c’est ainsi que les affaires du roi étaient portées devant ceux qui connaissent la loi et le droit…

Voilà ce qui se passe : le roi invite la reine à paraître devant la cour. C’est contraire aux bonnes moeurs de l’empire et elle refuse. Je passe sur ce thème-là. Et alors elle va être destituée en tant que reine ou impératrice…

1 :14 :

  וְהַקָּרֹב אֵלָיו, כַּרְשְׁנָא שֵׁתָר אַדְמָתָא תַרְשִׁישׁ, מֶרֶס מַרְסְנָא, מְמוּכָן–שִׁבְעַת שָׂרֵי פָּרַס וּמָדַי, רֹאֵי פְּנֵי הַמֶּלֶךְ, הַיֹּשְׁבִים רִאשֹׁנָה, בַּמַּלְכוּת

et ceux qui l’approchaient de plus près, c’étaient Carchena, Chêtar, Admata, Tarchich, Mérés, Marsena, Memoukhan, les sept seigneurs qui avaient accès auprès de la personne du roi et tenaient le premier rang dans le royaume

1 :15

כְּדָת, מַה-לַּעֲשׂוֹת, בַּמַּלְכָּה, וַשְׁתִּי–עַל אֲשֶׁר לֹא-עָשְׂתָה, אֶת-מַאֲמַר הַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ, בְּיַד, הַסָּרִיסִים

il demanda que faire d’après la loi avec la reine Vasthi, pour avoir désobéi à l’ordre du roi Assuérus, communiqué par les eunuques.

1 :16

וַיֹּאמֶר מומכן (מְמוּכָן), לִפְנֵי הַמֶּלֶךְ וְהַשָּׂרִים, לֹא עַל-הַמֶּלֶךְ לְבַדּוֹ, עָוְתָה וַשְׁתִּי הַמַּלְכָּה:  כִּי עַל-כָּל-הַשָּׂרִים, וְעַל-כָּל-הָעַמִּים, אֲשֶׁר, בְּכָל-מְדִינוֹת הַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ

Alors Memoukhan s’exprima ainsi devant le roi et les seigneurs: « Ce n’est pas seulement envers le roi que la reine Vasthi s’est rendue coupable, mais encore contre tous les grands et contre toutes les nations qui se trouvent dans l’empire du roi Assuérus ».

1.17

כִּי-יֵצֵא דְבַר-הַמַּלְכָּה עַל-כָּל-הַנָּשִׁים, לְהַבְזוֹת בַּעְלֵיהֶן בְּעֵינֵיהֶן:  בְּאָמְרָם, הַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ אָמַר לְהָבִיא אֶת-וַשְׁתִּי הַמַּלְכָּה לְפָנָיו–וְלֹא-בָאָה

car l’incident de la reine, venant à la connaissance de toutes les femmes, aura pour effet de déconsidérer leurs maris à leurs yeux, puisqu’on dira: « Le roi Assuérus avait donné ordre d’amener la reine Vasthi en sa présence, et elle n’est pas venue !

1.18 :

וְהַיּוֹם הַזֶּה תֹּאמַרְנָה שָׂרוֹת פָּרַס-וּמָדַי, אֲשֶׁר שָׁמְעוּ אֶת-דְּבַר הַמַּלְכָּה, לְכֹל, שָׂרֵי הַמֶּלֶךְ; וּכְדַי, בִּזָּיוֹן וָקָצֶף

Et aujourd’hui même, les princesses de Perse et de Médie, qui ont entendu l’incident de la reine, en parleront à tous les princes du roi, et de là naîtront force avanies et querelles irritantes.

1.19 :

אִם-עַל-הַמֶּלֶךְ טוֹב, יֵצֵא דְבַר-מַלְכוּת מִלְּפָנָיו, וְיִכָּתֵב בְּדָתֵי פָרַס-וּמָדַי, וְלֹא יַעֲבוֹר:  אֲשֶׁר לֹא-תָבוֹא וַשְׁתִּי, לִפְנֵי הַמֶּלֶךְ אֲחַשְׁוֵרוֹשׁ, וּמַלְכוּתָהּ יִתֵּן הַמֶּלֶךְ, לִרְעוּתָהּ הַטּוֹבָה מִמֶּנָּה

Si donc tel est le bon plaisir du roi, qu’un décrêt royal, émané de lui et mis par écrit consigné dans les lois de Perse et de Médie, de façon à ne pouvoir être rapporté, dispose que Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus, et que sa dignité royale sera conférée par le roi à une compagne valant mieux qu’elle.

1.20 :

וְנִשְׁמַע פִּתְגָם הַמֶּלֶךְ אֲשֶׁר-יַעֲשֶׂה בְּכָל-מַלְכוּתוֹ, כִּי רַבָּה הִיא; וְכָל-הַנָּשִׁים, יִתְּנוּ יְקָר לְבַעְלֵיהֶן–לְמִגָּדוֹל, וְעַד-קָטָן

Et la décision que rendra le roi sera connue dans tout son royaume, qui est si vaste, et alors toutes les femmes témoigneront du respect à leurs maris, du plus grand au plus petit. »

Donc, il y a ici une allusion à un mouvement de civilisation extrêmement importante qui explique par ce fait de la rebellion de la reine Vashti vis-à-vis du roi.

1.21-22:

וַיִּיטַב, הַדָּבָר, בְּעֵינֵי הַמֶּלֶךְ, וְהַשָּׂרִים; וַיַּעַשׂ הַמֶּלֶךְ, כִּדְבַר מְמוּכָן  

Et la chose plut aux yeux du roi et aux princes, et le roi agit conformément aux paroles de Memoukhan.

וַיִּשְׁלַח סְפָרִים, אֶל-כָּל-מְדִינוֹת הַמֶּלֶךְ–אֶל-מְדִינָה וּמְדִינָה כִּכְתָבָהּ, וְאֶל-עַם וָעָם כִּלְשׁוֹנוֹ:  לִהְיוֹת כָּל-אִישׁ שֹׂרֵר בְּבֵיתוֹ, וּמְדַבֵּר כִּלְשׁוֹן עַמּוֹ

Il envoya des lettres dans toutes les provinces royales, dans chaque province selon sa son système d’écriture et dans chaque peuplade selon son idiome, de telle sorte que chaque homme soit maître dans sa maison et parle la langue de son peuple.

Je ne veux pas rentrer trop dans les détails mais vous voyez ce qui ici se met en place : c’est le principe de l’autonomie de chaque langue et de chaque culture.

Ensuite,  je passe assez rapidement, c’est le remplacement de la reine.

Jusqu’au verset 5 du chapitre 2. C’est le conseil de rassembler dans une sorte de concours toutes les jeunes filles pour trouver la candidate pour remplacer Vashti.

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