POURIM – 1979 (1/10)

Le cours

Face A

Texte Face A

/ ceux qui ne la connaissent pas bien en détail, reprenez vos livres d’histoire et étudiez-la. J’aimerais d’abord faire un certain nombre de repères du point de vue des dates – il y a ici un tableau que je voudrais que vous repreniez, nous l’avons déjà vu à propos de la diaspora – au temps de cette communauté d’Esther et de Mordekhaï et la correspondance de ce qui s’est passé dans notre temps. Ce n’est pas tellement cela qui va nous occuper mais le déroulement des dates.

Dans le grand graphique vous avez ici cette date de la fin du premier temple. C’est en 3338 la destruction du premier royaume de Judah. Alors que la destruction du premier royaume d’Israël vous l’avez bien avant là où c’est marqué l’exil d’Assyrie.

Le schisme entre les deux royaumes s’est fait juste après le temps du roi Salomon. Il y a le royaume de Judah qui continue et le royaume d’Israël qui a été détruit. C’est ce qi est marqué là avec l’exil des dix tribus. L’exil du royaume d’Israël s’appelle l’exil d’Assyrie – Ashour en hébreu. Alors que l’exil du premier royaume de Judah en 3338 c’est la fin du 1er royaume de judée qui avait pour capitale Jérusalem, alors que le royaume du nord avait pour capitale Samarie – Shomron.

Ce qu’on appelle l’exil de Babylone – Galout Bavel – c’est l’exil du premier royaume de Judah. Il était constitué par deux tribus et demi : Judah, Benjamin et la moitié de la tribu de Manassé. Yehoudah Benyamin vé’Hatsi Menasheh. Les 9 tribus et demi autres étaient groupées autour de la tribu d’Ephraïm dans le royaume du nord. 

Le royaume du nord a été détruit et exilé le premier dans l’exil de Ashour, l’Assyrie – c’est la même contrée d’ailleurs mais à l’époque c’était la civilisation assyrienne qui était dominante et 180 années plus tard grosso modo, le royaume de Judah a été détruit par la même Assyrie, la Babylonie, c’est un autre nom du même empire, et cet empire de Babylonnie a été finalement conquis par le royaume de Perse.

En fait, il y  avait deux peuples qui était à la tête de ce royaume, (un peu comme l’Autriche-Honngie) les Perses et les Mèdes, la Perse et la Médie, Paras ouMadaï en hébreu.     

Je vais vous parler très brièvement du thème d’identité de cet empire. Tout ce que nous allons apprendre par rapport à Pourim est très parallèle à ce qui se passe pour Pessa’h.

Pessa’h c’est la délivrance de l’exil d’Egypte, Pourim c’est, non pas la fin véritable de l’exil de babylone, quoique c’est l’époque de la fondation du 2ème royaume de Judah, mais c’est en tout cas un salut par rapport à un danger de destruction analogue à celui duquel le peuple hébreu a été sauvé à la sortie d’Egypte. Il y a beaucoup de différences bien entendu, mais vous verrez que c’est extrêmement parallèle.

Une première note dans le thème que je voudrais analyser maintenant qui est le thème de l’apparition de l’identité juive à proprement parler à cette époque : de la même manière que la Torah nous raconte l’histoire des hébreux, la Meguilat Esther nous raconte l’histoire des juifs.

Le premier thème que je voudrais établir c’est d’abord l’identification socio-historique et politique du royaume de l’empire de Perse, c’est-à-dire dans quel type d’empire la première communauté juive de la dispersion s’est-elle constituée ? Et les événements qui s’y sont rattachés…

Vous verrez que c’est un thème extrèmement important, ainsi que les thèmes qui vont suivre, parce que c’est là que nous avons l’essentiel de l’enseignement de la tradition concernant l’identité juive.

Tout commence là.  Cela se termine de nos jours comme vous le savez d’autre part. Entre autres signes, le fait que l’identité juive de diaspora ait commencé dans la Perse et que cette communauté-là s’achève de notre temps Davka en Perse n’est pas un hasard.

Je vous cite un enseignement du Maharal: 

L’histoire d’Israël va avoir à traverser un certain nombre d’empires.

C’est d’abord l’ancien empire de Babel d’où sort Abraham. Et l’exil corollaire est l’exil en Egypte. Ensuite il y a l’empire de Perse et de Médie, Paras ouMadaï d’où sortent Ezra et Néhémie. Mais la communauté juive de diaspora va rester dedans. Ezra et Néhémie sortent, avec 1/5ème du peuple une fois de plus, pour fonder le 2ème royaume de Judah. C’est l’époque immédiate quelques années après les événements que racontent la Meguilat Ester. Ensuite il y a eu Yavan la Grèce et l’identité d’Israël corollaire c’est les Makkabi. C’est ici un exil particulier sur la terre même d’Israël. Et puis finalement, c’est Yéhoudah Makabi, Matatiahou ha’hasmonahi qui est le héros de la victoire contre les Grecs. Et puis en fin de compte, le 4ème empire c’est celui de Rome d’où nous sortons maintenant.

Familiarisez-vous bien avec cela. Les personnages dont on nous parle à la fondation du sionisme, sont au niveau des Makabi, Ezra et Néhémie, et Mosheh Rabénou. Ce sont les mêmes identités. Sous des styules et des apprences et des réalités historiques différentes mais c’est le même thème.

De la même manière que l’identité hébraïque sort d’Egypte, l’identité judéenne sort de la Perse et de la Gréce, et l’identité israélienne sort de Rome.

Ce qu’il faut comprendre : c’est que les 9 et ½ tribus du royaume d’Israël ancien avec comme  capitale Samarie, se sont très rapidement perdues. Ils ont perdu tout contact avec Erets Israël. Beauoup de tribus se sont préservées dans leur fidélité à leur manière, dans toutes les régions du monde, Inde y compris. Je ne reviens pas sur les détails, par exemple les Pashtounes récemment convertis à l’islam…Mais ils ne vont plus faire partie de l’histoire qui commence avec les Juifs.

Evidemment, toutes ces tribus se sont perdues et dépersonalisées. Et c’est une des questions que nous aurons à étudier : pourquoi l’exil de l’ancien royaume d’Israël s’est perdu, quelque soit la certitude et les prophéties que nous avons qu’ils reviendront à la fin des temps (et cela commence)  alors que le royaume de Judah s’est maintenu.

Je vous donne de suite la réponse : Parce que la  différence qu’il y a avait entre l’ancien royaume d’Israël et la Judée, c’était la relation à la Torah. Les tribus de l’Israël du nord avait l’identité hébraïque nationale comme les tribus du sud de la judée. Mais finalement, la relation à la fidélité à la Torah a préservé les Juifs alors que ce manque de relation à la Torah a fait perdre l’identité d’israël de ces descendants d’Israël des 10 tribus-là. Nous allons voir comment la Méguilat Ester nous enseigne cela.

C’est facile à comprendre : Toutes ces tribus d’Israël quelque soit leur fidélité nationale à l’intérieur d’un empire, comme celui que je vais vous décrire, et bien finalement très rapidement le fait qu’il n’y ait pas la différence spécifique d’Israël en relation à la Torah, fait que les différences avec les autres ethnies au sein desquelles elle se trouvait, devenaient des nuances folkloriques qui se perdent rapidement. C’est ce qui guette chaque fois qu’une communauté se coupe de la Torah et devient cosmopolite avec pour seule différence avec la nation dans laquelle elle vit uniquement des nuances folkloriques.

Exemple en France pour une grande partie de la population juive qui n’a de différence avec les autres français que le couscous ou la carpe farcie. Cela ne tient pas le coup longtemps.

Lorsque la relation à la Torah est coupée, alors la différence nationale qui tant qu’elle est vivante est un bouclier, finit par se dénaturer et devenir cosmopolite, populiste, ne se différenciant que par une culture qui devient folklorique…

Voilà pourquoi les 10 tribus d’Israël, qui forment la majorité numérique, se perdent. A la longue, chaque ensemble humain dans son style historique issu du paysage où ils se trouvaient.. et ce sont des populations qui se sont répandues dans l’Europe entière mais surtout dans cette grande partie du nord de l’Asie, et sont devenus de braves goyim qu’on retrouvera à la fin des temps lorsque leurs traces d’âme hébraïque (ils n’ont jamais été juifs mais hébreux) se réveillent, mais ce n’est pas simple parce qu’ils arrivent avec les déguisement de Pourim…

Phénomène important :

Lorsque des familles de toutes ces tribus-là ont rejoint à Babylone ce qui deviendra l’empire Perse, les tribus du royaume de Judah dans leur exil du 1er royaume de Judah, les communautés de la diaspora des Judéens, ont reçu en leur sein énormément de membres du 1er exil d’Assyrie des 10 tribus perdues qui à l’échelle familiale ou individuelle ont rejoint les Judéens. C’est pourquoi le peuple juif qui va sortir de ces Judéens exilés contient en son sein, ne serait-ce que sous forme de germe, l’identité de toutes les tribus. Mais l’identité dominante est celle de la tribu de Judah et de Benjamin.

C’est-à-dire que chez les Juifs par la suite, il y a des descendants de toutes les tribus d’Israël, mais sous forme récessive comme on dit en génétique. La dominante c’est Judah et Benjamin, avec un peu de Manassé, et bien sûr la partie de la tribu de Lévi qui était avec le royaume de Judah.

Et nous avons dans les Divrei Hayamim, les livres des Chroniques, la généalogie de toutes les familles de bases, les clans qui ont constitués cette première communauté de la diaspora.

Première chose nous : nous avons, dans ce qui est appelé l’exil de Babylone dans votre tableau, la diaspora du 1er royaume de Judah. Cette diaspora ne s’est pas seulement constituée à la destruction du 1er royaume de Judah mais déjà depuis le début de l’histoire du royaume de Judah. C’était une grande diaspora numériquement. Je parle des Judéens et non plus des Israélites de ces 10 tribus dont des familles et des individus sont venus rejoindre les Judéens (et sont ainsi rentrés chez les Juifs).

Et très rapidement s’est constituée cette identité de diaspora comme telle alors que la diaspora à proprement parler avait commencé avant. Je veux dire une diaspora avec la métropole étant détruite.

C’est la chose nouvelle qui apparait chez ces Judéens de l’étranger qui s’étaient constitués en diaspora dans le sens habituel, c’est qu’il arrive la catastrophe de la destruction de la métropole et il ne reste que la diaspora… C’est la 1ère fois que cela arrive. Et cette communauté qui s’est constituée comme modèle de la Qéhilah des communautés juives d’une histoire qui a maintenant 2600 ans depuis le temps où je vous parle-là, la destruction du 1er royaume de Judah, c’est la communauté de Mordekhaï et de Esther dont on nous raconte l’histoire dans le livre d’Esther.

***

Q : Les historiens n’ont pas de traces historiques… ?

R : Oui, c’est le problème des historiens, moi je vous parle de la tradition talmudique. La difficulté des historiens c’est qu’ils ne peuvent citer que des documents historiques. Il faut étudier ces problèmes de la méthode historique : Senio Bos sur les méthodes historiques. Les historiens sont très embêtés parce qu’ils doivent reconstituer une histoire du passé en s’appuyant sur des traces et des bribes de ce qui reste comme documents. Tout ce qui a été vivant, et en particulier pour l’histoire d’une tradition tout ce qui s’est transmis oralement, cela n’existe pas, puisqu’on ne peut pas citer un document. L’historien est donc obligé de reconstituer une histoire sur des traces. Du point de vue d’une tradition on ne peut pas en tenir compte parce que c’est l’imagination de l’historien qui esssaie de reconstituer à partir de bribes. Alors que l’histoire racontée par la mémoire d’une tradition n’a rien à voir. L’essentiel de ce qui s’est passé ne fait pas partie des livres d’histoire !

Par exemple, si on devait parler de l’histoire du judaïsme algérien, mon grand-père n’a jamais laissé de livre. Et c’était un grand talmid ‘hakham ! Alors pour les historiens mon grand-père n’a jamais existé. Mais il existe puisque j’existe ! Cependant mon témoignage est considéré suspect puisque c’est celui du petit-fils qui parle…  Vous voyez comment les choses sont à l’envers !

Je ne vous dis pas : « méfiez des historiens », c’est pire !

Non madame Néher c’est autre chose j’ai énormément de respect pour elle. C’est un grand savant et

un grand professeur. Elle a une mémoire traditionnelle et donc elle sait des choses qui ne sont pas dans les livres d’histoires.

Mais prenez bien garde à l’handicap des historiens, ils ne peuvent vous dire au non de la science de l’histoire que les graffitis qu’ils ont trouvé dans la poubelle du passé. L’essentiel de ce qui s’est passé ne fait pas partie des livres d’histoires.C’est une histoire racontée au 13ème degré. Alors un historien cite l’autre et commente l’imagination du premier.

Faites attention à cela :

C’est parce que nous sommes devenus des infirmes que la tradition fut mise pas écrit, c’est un signe d’infirmité. Et les choses deviennent l’inverse d’elles-mêmes : ce qui n’est pas écrit devient suspect ! C’est l’inverse qui est vrai. C’est ce qui est écrit qui est suspect !

On nous a transformé en un peuple de libraires. Rappelez-vous lors de l’étude de ‘Hanoukah on a vu cette interdiction de mettre par écrit.

Il faut se méfier, si vous apprenez l’histoire de votre peuple dans les livres, vous risquez d’être encombrés dans la mémoire d’une histoire artificielle. Il faut l’apprendre dans la tradition. Les livres sont des béquilles qui aide avec les dates… etc.

Par exemple, Ezra a été capable de faire ce tableau pour les élèves de Mayanot, c’est précisément parce qu’il n’est pas historien ! Et qu’il a mis en tableau les événements de la tradition !

Prenez l’exemple des journaux qui raconte différemment le même événement ! Imaginez que ne reste pour le futur que le journal qui ne dit pas la vérité… les historiens futurs vont soutenir dur comme fer que c’est ce qui s’est passé…

Méfiez-vous de cela. On a besoin des livres d’histoire à cause de notre infirmité.

L’histoire est une des matières dont la vérité enseignée dépend de qui l’enseigne. L’historien se base sur des traces (ce qui reste par hasard) et des documents (ce qui reste intentionnellement).

Je vous donne un exemple : en Algérie après la guerre de 70, énormément de Juifs d’Alsace-Lorraine sont venus s’installer en Algérie, d’authentique ashkénazim rentrant dans la communauté séfarade. Pas en nombre suffisant pour former une communauté ashkénaze. Mais il n’y a ni trace ni document. N’ont-ils pas existé pour autant ? 

Dans les sociétés traditionnelles, par exemple celle des druides une société traditionnelle qui a malheureusement disparu et qui était de très grande qualité avec leurs bardes qui se récitaient de maîtres à disciples dans leurs écoles des poèmes avec des dizaines de milliers de vers. Un élève qui récitait son texte avec une faute était mis à mort. C’est sérieux. Les véhicules de transmission d’une tradition sont sûres parce que c’est sérieux. C’est une mémoire qui n’a rien à voir avec ce niveau folklorique auquel on risquerait de faire allusion… Le temps traditionnel était un temps sérieux. Par exemple un général qui perdait une guerre était fusillé sur le champ.  Un juge qui se trompait était mis à mort… Sinon le monde ne peut fonctionner. Vous n’êtes pas habitués à ce qu’est la transmission d’une tradition. Quelqu’un d’initié à une tradition, vous lui apportez n’importe quel livre concernant cette tradition, d’un coup d’œil il peut vous dire où il y a une faute. Mais le livre est écrit et on lui dira qu’il se trompe !

Indépendamment de la méthode historique qui repose sur la critique des documents, la critique des textes, il y a les réalités pour lesquelles il n’y a pas de documents. C’est là que l’historien est handicapé. L’historien ne peut répondre que par rapport aux traces ou documents historiques. Il n’a que le droit de dire je ne sais pas. Je ne peux pas répondre.

Déjà Platon avait dit que le fait qu’il faille mettre les choses par écrit est un signe d’infantilisme. Nous avons grâce à Dieu l’écriture parce que nous avons perdu la mémoire.

Une histoire de la Guémara Sanhédrin 39 au nom de Rabbi Yo’hanane :  

Un juif est venu demander au rabbi d’apprendre la Torah.

Le Maître : pour apprendre la Torah, il faut apprendre l’hébreu.

Et c’est une évidence qu’il faut récupérer. On me demande d’être membre du jury pour quantité de thèses sur des sujets de judaïsme de personnes qui ne savent pas l’hébreu ! Vous voyez dans quel monde on vit. Cela fait partie de la science actuelle ! En plus pour faire ue thèse sur le judaïsme il ne faut pas seulement l’hébreu, il faut l’araméen, et il y a plusieurs sortes d’araméen… Vous voyez comment nous sommes arrivés à un niveau de civilisation infantile ! L’art de dire n’importe quoi sur n’importe quoi. 

Un juif est venu demander au rabbi d’apprendre la Torah.

Le Maître : pour apprendre la Torah, il faut apprendre l’hébreu.

Le maître : La 1ère leçon, Alef c’est ainsi, Beit c’est ainsi… reviens demain.

Le lendemain, le maître lui apprend que Beit c’est Alef et le Alef c’est Beit

L’élève : non, tu m’as dit hier c’est cela Alef et cela c’est Beit…

Le maître : d’où le sais-tu ? 

L’élève : c’est toi qui me l’a dit !

Le maître : c’est cela la 1ère leçon, c’est moi qui te l’ai dit !

Cela veut dire que la tradition orale précède la tradition écrite. Toute tradition écrite est une tradition orale mise par écrit. Qui peut la comprendre ? Celui qui l’a mise par écrit ! La mémoire traditionnelle !

Il n’y a pas de doute, et cela dure depuis un certain nombre de siècles, qu’il a un désarroi absolu dans le monde juif pour savoir par où passe la tradition. Et cela a été une des grandes victoire de  Rome contre la Judée.

Les Romains ont diagnostiqué que pour atteindre l’identité juive, il fallait un certain nombres de décrets à la manière des Grecs de ‘Hanoukah. En particulier l’interdiction de la Semikhah. L’ordination en français.

C’est une espèce de tendance à la superstition de l’écriture. Ce n’est pas parce que c’est écrit que c’est vrai. C’est parce que c’est vrai que c’est écrit.

La Semikhah était la cérémonie de l’ordination où un rabbin devenait porte-parole de la tradition. Son maître avant sa mort rassemblait les représentant de la communauté et désignait son successeur. La Semikhah se recevait de haut en bas : celui qui était reconnu comme maître dans la génération précédente désignait le suivant. Il n’avait pas à se justifier ni expliquer les motifs car par définition seul celui qui aurait été dans son cas aurait pu comprendre pourquoi celui-ci et pas celui-là…etc

Tous étaient ses élèves mais il décidait qui serait son successeur. Il détenait son aurorité de son propre maître, qui la détenait lui-même de son propre maître… jusqu’à Moïse.

Moshe qibel Torah miSinaï oumesarah liYehoshouah

Au moment de quitter Israël, Moshé a ordonné Josué. Tous les grands d’Israël étaient ses élèves, mais après lui ce fut Josué…

Les Romains ont deviné que c’est ce qu’il fallait casser pour atteindre l’identité juive.

Comment se fait actuellement la désignation d’un rabbin d’une ville ? Il est élu par ceux qui sont moins que lui. Il y a un collège électoral ou même pas le 1/3 sont des rabbins et le reste sont des administrateurs qui vont désigner qui est le grand rabbin !!!

Alors que traditionnellement, c’est le grand rabbin précédent qui désigne son successeur.

C’est inique selon l’adjectif rabbinique

Traditionnellement c’est de haut en bas : Moïse a des raisons de savoir que c’est Josué et Josué a des raisons de savoir que c’est tel ou tel Zaqen etc…

Et quand cela a été cassé il y a un désarroi absolu !

Qui a transmis à qui ?

D’où cela vient-il ?

Il y a eu des tentatives de raccrocher cette ordination parce que les Talmidei ‘Hakhamim se connaissent et ils savent qui est plus grand que qui, qui vient d’où, et qui est quoi… et ils peuvent se mettre d’accord pour donner l’ordination à l’un d’entre eux qui recommencera la chaine de l’ordination. Mais c’est l’échec à cause des rivalités présentes dans tous les siècles.

Actuellement, nous avons besoin d’un sanhédrine. Enormément de problèmes restent en suspend que seul un sanhédrine pourrait résoudre. Imaginez de mettre ensemble 70 rabbins pour les mettre d’accord ! 

La traduction de la Septante : les Grecs ont demandé au membres du sanhédrine et pour être sûr ils ont enfermé chaque rabbin séparément. La Providence a voulu qu’ils soient inspirés de la même manière et ont donné le même texte en grec. D’où l’enseignement : pour mettre d’accord des rabbins ensemble il faut les séparer… !

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