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Texte
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Je vous propose de commencer le début de la Parashah concernant la Mitsvah de la vache rousse, la Para Adouma, et dans un deuxième temps l’épisode où Dieu va annoncer à Moïse et Aharon qu’ils n’entreront pas en Israël à cause de la péripétie des eaux de Mériba lorsque le peuple a demandé de l’eau. Dieu a demandé à Moïse de parler au rocher et Moïse a frappé le rocher… C’est assez paradoxal car la 1ère fois Dieu lui a demandé de frapper le rocher et ensuite il lui a demandé de parler au rocher mais lui demandant de prendre le bâton. Pour quoi faire si ce n’est pour frapper ? C’est un épisode assez difficile à comprendre à suivre et c’est là que Dieu décrête à Moïse et Aharon qu’ils ne rentreront pas en Israël.
Cela me ferait plaisir que vous posiez des questions
Q : la mort des Tsadikim Myriam, Mosheh, Aharon… ?
R : Cela fait un peu partie du problème. En réalité on ne sait pas pour quelle faute Moïse n’est pas entré dans le pays : il y a 18 réponses différentes. Il y a l’histoire du rocher pleine d’invraisemblance. La raison la plus vraisemblable est donnée par le Midrash : Moïse est l’homme de la révélation de sagesse pour al génération du désert qui était en dehors de tout problème de société humaine classique. Il n’y avait pas de problème économique grâce à la manne qui est tombée dans le désert. Imaginez la situation de cette génération du désert avec comme chef Mosheh Rabénou, comme prêtre Aharon Hakohen. C’était la génération de la révélation qui a vu tous les miracles. Les ont-ils compris ? Les ont-ils vraiement vu ? C’est un autre problème.
Je vous ai cité dans un cours récent l’enseignement Rabbi ben Attar (Or’HaHayim) : si cette génération toute entière n’est pas entrée en Israël c’est parce que la 5ème promesse (Parshat Vaéra) « et je vous aménerais au pays » avait une condition : « Vous saurez que c’est Moi qui vous ai fait sortir d’Egypte » et comme cette génération n’a pas compris que c’est Dieu qui les fait sortir d’Egypte et croyait que c’était Moïse. Cela a des implications contemporaines avec ces religieux qui ne voient pas que c’est Dieu qui nous a ramené. Ils croient que c’est le sionisme et sont antisionistes. S’ils avaient les yeux ouverts, pour les croyants en tout cas : si ce n’est pas Dieu qui nous auraient ramené qui donc l’aurait fait ?
C’est le drame de la genération du désert. C’est Dieu qui nous a fait sortir d’Egypte, à travers Moïse. Mais il est interdit de corire que c’est Moïse qui nous a fait sortir d’Egypte. C’est cette erreur de la génération du désert.
Le Gaon de Vilna met en évidence que dans tout le récit de la Hagadah de Pessah on ne fait pas allusion à Moïse : ce serait-là une ingratitude monumentale s’il n’y avait pas là une raison fondamentale. Pourquoi ? Pour ne pas qu’on croit que c’est lui qui nous a fait sortir d’Egypte. Or, c’est lui qui nous a fait sortir d’Egypte. Parce que c’est Dieu qui nous a fait sortir d’Egypte grâce à Moïse. C’est un problème contemporain.
Gaon de Vilna : le verset qu’on cite Ani vélo Malakh, Ani vélo Shalia’h : Ani vélo Shalia’hZeh Mosheh Rabenou : Moi et pas un envoyé il s’agit de Moïse.
Voyez à quel point nous sommes une génération très comparable à la génération de la sortie d’Egypte puisque le même problème se repose.
Il y a ceux qui vivent les événements et qui ne voient pas que c’est Dieu qui les dirige.
Voyez à quel point c’est étonnant ce qu’on lit dans la Bible : le récit de la Torah pour cette généraiton lá. La Torah nous raconte qu’ils ont assisté au fait que c’est Dieu qui intervient et ils n’ont rien vu ! Ils ont cru que c’était Moïse ! Donc on peut se consoler si il y a des gens qui ne voient pas aujourd’hui, ils ne sont pas plus grands ou plus petits que ceux de la génération du désert. D’ailleurs d’après la Kaballah nous sommes la réincarnation mamash de la génération du désert. Il y a tous les personnages. Nadan, Aviram… etc.
Non seulement ce sont les mêmes problèmes mais c’est les mêmes profils d’identités, avec la mëme mauvaise foi, ou la mëme sainteté parfois pour les uns et pour les autres.
On est doublement rassurés : le fait que nous vivions la même histoire cela nous rassure sur cette génération du désert qui provoque l’étonnement. Mais on voit bien comment il réagit.
Comme Moïse l’a défini, c’est le peuple « élu », asher ba’har banou, qu’il a défini :
דּוֹר עִקֵּשׁ וּפְתַלְתֹּל Dor ekesh ouftaltol [Bible du Rabbinat 1899 – « génération perverse et tordue »] en français je crois qu’on ne peut pas dire autrement que « une génération de gens tordus » – Am Qashe Oref c’est rien « un peuple à la nuque raide » – בָּנִים לֹא-אֵמֻן בָּם banim lo emoun bam – enfants en qui on ne peut faire confiance [Devarim 32:20].
Au point que la Guémara dit : banim lo emoun bam abal banim.
C’est cela le problème d’Israël : c’est des Banim.
Vous voyez cette tension entre les deux définitions d’Israël. Et inversément, la génération contemporaine est désespéré : quel est ce peuple en train de se suicider ? Ce qui se passe à la Knesset aujourd’hui… Cela c’est nous, les ancêtres de la généraitons du désert. Enfin grâce à Dieu – Dieu est grand – ce n’est pas parce que les Arabes le disent que l’on va se priver de le dire aussi.
C’est une génération qui n’a pas de probléme économique : la manne gräce à Moïse, qui n’avait pas de problème militaire : les Ananei Kavod dont on parle à Soukot les nuages de la gloire qui étaient la protection du camp d’Israël c’était Tsahal dans le ciel – Ananei Kavod gräce á Aharon. Et puis l’eau du puit grâce à Myriam.
C’est une génération qui n’avait pas les soucis d’une société humaine habituelle et qui par conséquent était uniquement vouée à étudier la Torah sous la direction de Moïse notre maitre lui-même pour se préparer à son histoire. C’est le cas particulier d’Israël, une nation à qui la constitution a été eele avant que son histoire ne commence. Pour toutes les nations la constitution s’élabore á travers 1000 ans d’histoire. Etudez l’histoire de la constitution française qui sø’élabore à travers une histoire de 1000 ans et de 2000 ans, et en fin de compte elle est ce qu’elle est. Tandis qu’Israël est un cas particulier. Sa constitution a été révélée avant que son histoire ne commence. C’est la Torah. C’est pourquoi il y a eu un stage avec Moshé Rabénou comme Madrikh (éclaireur-instructeur) pour apprendre le droit hébraïque avant même que l’histoire ne commence. Et donc c’est une génération privilégiée. La seule comparaison que je peux faire c’est ce qui se passe dans certaines Yeshivot où l’on est à l’abri du problème économique pour pouvoir se consacrer à la Torah.
Il y a dans la sociologie générale universelle l’année chabatique inspirée d’ailleurs des lois de la Torah. Mais c’est une année chabatique perpétuelle qu’a vécu cette génération du désert.
C’est relié au fait que les Maniguim de cette génération sont autres que ceux de l’histoire. Ils sont les Maniguim de la préparation à l’histoire d’Israël.
Et donc la seule hypothése vraisemblable donnée par le Midrash expliquant pourquoi Moïse ne devait pas rentrer en Israël c’est la suivante : tout ce que Moïse a touché devient éternel. La Midah de Moshé c’est Netsa’h. « Netsa’h Israël lo yéshaker » (Samuel. I, 15:29).
Et par conséquent si Moïse était entré en Israël pour construire le temple, le temple aurait été indestructible, et s’il y avait faute de la part du peuple c’est le peuple qui aurait été détruit. Donc pour sauver Israël Moïse ne doit pas entrer.
Qu’est-ce qu’il y a derriére ? Il y a que la génération du désert qui est appelée Dor Déa la génération du savoir : c’est la génération qui a été appelée à la connaissance. Comme le dit le verset de la prière de Shabat. Atah… ladaat. Et cette génération a été appelée à la connaissance. On t’a révélé pour que tu saches. Tu as été appelée à savoir. C’est une génération de la connaissance et puis il y a la généation de l’action, de l’histoire qui commence avec Josué. Ce relai entre Moïse et Josué on va en apprendre la péripétie dans les eaux de Mériba. Mais dire que c’est en punition du fait que Moïse a frappé le rocher est une hypothèse qui n’est pas retenu par la Torah Shébé Alpeh.
Q: il y a une grande distinction à faire entre la génération du désert et notre génération parce que la nôtre est entrée en Israél ?
R: Cf. le texte du Rav Tolédano dont vous avez le texte dans la Parashah de KiMitsion qui compare la génération du désert et notre génération et qui explique que nous nous sommes plutôt comparables à la genération qui est entrée, celle des fils de la génération du désert. Seulement malgré tout cela va plus loin dans ta question. C’est un enseignement du Rav Kook que je vais vous rappeler. Il avait fait un Seder de Pessa’h avec tous les cadres de la Yeshivah et c’était plein de questions jusqu’à 6 heures du matin. Il a expliqué à propos du Rashâ la phrase de la Hagada :
ilu haya sham, lo haya nigal
Le Rashâ qui dit : qu’est-ce que vous faites et qui se met en dehors de la communauté. Regardez bien la définition du Rashâ que donne la Mishna de la Hagada : celui qui est en dehors de la communauté. Le problème de notre temps c’est qu’on ne sait pas où est la communauté ! Laquelle est le Tsadik et laquelle est le Rashâ ?
Le texte a dit : ilu haya sham, lo haya nigal
S’il avait été là-bas cet enfant Rashâ qui pose la quesiotn en se mettant dehors s’il avait été là-bas au temps de la sortie d’Egypte il n’aurait pas été délivré.
Le Rav Kook a enseigné : là-bas au temps de la sortie d’Egypte il n’aurait pas été délivré, mais Po Ken dans notre délivrance même les Réshayim seront sauvés.
Par conséquent, le fait que dans notre génération il y ait des Réshayim n’est pas étonnant. D’après les prophéties à la fin du dernier exil la Guéoulah n’est pas liée à une question de mérite, c’est que c’est la loi des temps qui a joué.
La référence se trouve dans la Guémara de Sanhédrin dans le Perek ‘Helek à propos de verset d’Isaïe parlant des événements de la Guéoulah de la fin des temps, à la fin des trois exils. Nous savons qu’il n’y a que trois exils parce qu’il n’y a que trois patriarches :
L’exil d’Egypte correspond à l’histoire d’Abraham, l’exil de Babel à l’histoire d’Isaac, et l’exil de Rome à la l’histoire de Jacob, et c’est à la fin de l’exil de Rome que Jacob reçoit le nom d’Israël comme de notre temps le peuple juif a reçu le nom d’Israël. Il y a deux fois la destruction du temple et il n’y aura pas une torisième…
Le verset d’Isaïe dit [60:22] : אֲנִי יְהוָה, בְּעִתָּהּ אֲחִישֶׁנָּה
« Ani Hashem Béitah a’hishéna Je suis HM en son temps je l’accélérerais »
La Guémara demande : Si c’est « en son temps » que signifie l’accélération, si c’est accéléré que signifie « en son temps » ? Le Pshat veut dire : le temps venu ce sera accéléré ! Et cela peut se calculer avec les dates mais ce n’est pas le moment ce soir.
La Guémara dit : il n’y a pas de contradiction : s’ils méritent « j’accélérais », s’ils ne méritent pas « en son temps ». Cela veut dire que comme l’événement est arrivé d’après la loi des temps il ne dépend pas du mérite. Ce qui dépend du mérite ce n’est pas l’événement, c’est la manière dont cela se passe, et à quel prix. Et le fait qu’on ait été délivré de l’exil est irréversible et cela ne dépend pas du mérite, parce que la loi des temps a joué. Nous sommes à la fin du 6ème millénaire. Nous sommes à Erev Shabat c’est pour cela que les événements s’accélèrent. C’est l’enseignement du Gaon de Vilna dans la manière dont le rav Kook l’a enseigné.
Cela veut dire qu’il y aurait deux thèses :
Seuls les Tsadikim auraient droit à Erets Israël ou c’est Israël et le peuple d’Israël qui aurait droit à Erets Israël. Ce sont deux thèse radicalement différentes.
***
Je vous explique le sujet que je veux étudier car vous êtes habitués au fait que dans chaque texte il y a autant de sujets que de mots dans le texte. C’est la question de la vache rousse. Je vous rappelle rapidement de quoi il s’agit : Celui qui s’était rendu impur par contact au cadavre qui est le principe de toute impureté, même par simple proximité, peut se rendre pur avec le bain rituel d’aspersion des eaux contenant les cendres de la vache rousse. Et alors cette loi là est appelée par la Torah ‘Houkat HaTorah le statut de la Torah חֻקַּת הַתּוֹרָה
Le mot de ’Hok au féminin ‘Houkah (en hébreu moderne c’est la constitution) c’est le statut, la loi intransigeante indiscutable pour laquelle on n’a pas à chercher ni causalité ni finalité. C’est comme cela. L’exemple des axiones pour la mathématique. On ne cherche pas la raison des axiomes.
La question est de savoir pourquoi cette Mitsvah en particulier qui permet que celui qui est impur peut se rendre pur par les cendres de la vache rousse, est ‘Houkat HaTorah ?
Quel rapport avec la notion de Torah qui dépasse infiniement une des Mitsvot de la Torah ?
Beaucoup de Midrashim et commentateurs posent la question ainsi : Pourquoi le verset ne dit pas : Zot ‘Houkat HaTouma : voici le statut de l’impureté – ou ‘Houkat haTamé de l’impur – ou Zot ‘Houkat HaParah voici le statut de la vache ?
C’est ce point là que je voudrais étudier dans ce texte que nous allons lire après une petite introduction de vocabulaire.
Question de vocabulaire :
Nous avons en hébreu pour dire la loi énormément de termes. Et chacun de ces termes a une signification particulière.
Il y a les Mitsvot, les ‘Houkim, les Mishpatim.
D’une façon très générale Mitsvot c’est Bein Adam LaMakom. ‘Houkim c’est Bein Adam la’Havéro. Cela peut être l’inverse. Mitsvot c’est Bein Adam la’Havéro et Houkim c’est Bein Adam LaMakom. Mishpatim c’est Bein Adam la’Havéro. Ce sont les jugements de la vie sociale.
Je schématise un peu le sujet sur deux termes : ‘Hok et Mishpat. On a l’habitude de dire que ‘Hok c’est une Mitsvah pour laquelle on n’a pas à chercher de raison. C’est comme ça. Il y a un équivalent dans une expression traditionnelle Czeirah Hakatouv : le texte a décidé comme ça – Gzeirah hamelekh – le roi a décidé comme ça. Gzeirah un décrêt.
Alors que Mishpat c’est un règle dont on peut trouver les tenants et les aboutissants parce que Mishpat c’est un jugement.
Or, c’est très difficile tant pour Mishpat que pour ‘Hok. Mais surtout pour ‘Hok. Qu’est-ce que cela voudrait dire ? Qu’il y a des dispositions de la Torah, des ‘Houkim, des ‘Houkot, il y a une nuance mais cela va à peu près dans le même sens, qui seraient à la limite arbitraires ? Puremement disciplinaire. Pratiquer les Mitsvot comme on pratique une discipline. Que cela n’a pas de signification autre que le fait que cela me soit demandé. Que cela n’a pas de signification autre que le fait qu’il faille le faire. Mais cela ne va pas avec la Torah. La Torah c’est la révélation de la Sagesse que Dieu nous révèle pour la vie dans le monde qu’Il a créé. Que signifie le fait que le ‘Hok n’a pas de signification ?
D’autant plus que dans le début de la Parshat Be’houqotaï, Rashi dit :
26:3
אִם-בְּחֻקֹּתַי, תֵּלֵכוּ; וְאֶת-מִצְוֹתַי תִּשְׁמְרוּ, וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם
Im Be’houkotaï Telékhou…
Si vous suivez mes ‘Houkot, et que vous les observiez et vous les accomplissiez… alors viennent toutes les bénédictions.
Rashi :
Im Be’houkotaï Telékhou…
Ne va pas croire qu’il s’agit ici de suivre les commandements et d eles appliquer par ce quecela a été dit par la suite וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם ouaashitem atem. Donc Im Be’houkotaï Telékhou…
Que vous travaillez dans la Torah, dans le sens d’étudier. Etudier la Torah c’est ssus la rubrique ‘Houqotaï. Donc cela veut dire d’apprendre ce que cela veut dire.
Si on doit une conduite, littéralement une casuistique, la science des cas, de loi dont on ne comprend pas la signification on risque d’en déduire des règles fausses. Si on ne comprend pas le sens de slois, comment conclure pour telle ou telle situation de l’histoire ou telle ou telle situation de la vie ?
Une comparaison : imaginez un garçon de laboratoire ignorant : Peut-on lui confier une ordonnance de médecin ?
Cette idée que l’on ne peut pas comprendre ce que la Torah demande est une idée difficile. Alors c’est pourquoi il faut aménager tout cela.
Un Midrash raconte que le roi Salomon, le plus sage d’Israël, a cherché à comprendre le sens de la vache rousse sans y parvenir.
Qohelet 7:23
אָמַרְתִּי אֶחְכָּמָה, וְהִיא רְחוֹקָה מִמֶּנִּי
Je disais: “Je voudrais me rendre maître de la sagesse!”
Mais elle s’est tenue loin de moi.
Le Midrash ajoute : c’est pour expliquer que Moïse seule la comprennait.
Il y a donc ici un poroblème que nous allons étudier. Nosu sommes faibles en capacité de compréhension des axiomes de la Torah, mais cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de sens !
Exemple :
Je voudrais évacuer cette idee très saducéenne que les Mitsvot de la Torah il ne faut pas chercher à les comprendre mais y obéir parce que cela n’a pas d’autres sens que le fait que cela nous ait été demandé. C’est une attitude très louable du point de vue de la fidélité qu’on demande à ceux qui sont incapables de la connaissance. Mais ceux qui sont incapables de connaissance, ce n’est pas à eux qu’on confie l’élaboration du Code. On confie l’élaboraiton du code à ceux qui comprennent de quoi il s’agit. Sinon on va déduire un code faux. Et c’était el cas des Saduccéens.
Cela veut dire qu’on va se condamner à pratiquer une Torah fausse parce qu’on va confier au raisonnement indiuctif et déductif comment on fait dans ce cas-là sans savoir ce que signifie la règle. Vous voyez la catastrophe !
C’est une catastrophe qui nous a atteint quand les Romains ont interdit la Shmikha. Cela rejoint notre question du Rashâ pour savoir de quel côté se trouve la commaunauté. Jusqu’à ce temps-là des Romains on savait à quel ‘Hakham il fallait s’adresser pour savoir ce que la Torah dit. Le ‘Hakham en question n’avait pas à expliquer le sens de ce qu’il nous disait. Mais cela ne veut påas dire qu’il ne possédait pas ce sens-là !
De la même maniére que le médecin ne vas pas nous expliquer le fonctionnement du tube digestif avant de vous donner un cachet d’aspirine. Cela ne veut pas dire qu’il ne le connait pas.
J’ai choisi Davka l’aspirine parce que personne ne sait pourquoi l’aspirine guérit. C’est une découverte extrêmement importante. Celui qui l’a inventé a fait plus de bien à l’humanité que des millions d’humanistes parlant du bien et du mal.
On savait ce qu’était la Shmikha : à la fin de sa vie le maître de la génération donnaitt –cela vient de haut en bas – le nom de son successeur. Aujourd’hui, on fait des élections au consistoire. Le grand rabbin n’élit pas son successeur.
C’était donc le Dayan de la génération qui avait beaucoup d’élèves. Mais lui savait lequel d’entre eux était capables de lui succéder comme Dayan. Cela ne veut pas dire que les autres n’étaient pas des Talmidei ‘Hakhamim, mais celui qui était capable de dire ce qu’est la loi dans ce cas-l à, voilà ce qu’il faut faire…
Les ‘Hakhamim n’ont jamais été en controverse avec la loi, ils sont en controverse sur l’histoire et sur la situation historique pour laquelle il fallait faire parler la loi.
Si le temps est gris voilà ce que dit el verset bleu… si le temps est bleu voilà ce que dit le verset…
C’est là que porte la controverse : est-ce que je vois bleu ou gris ?
Et vous savez très bien que les gens ne savent pas voir de quoi il s’agit. L’exemple que je donne habituellement c’est le journalisme : vous prenez trois journaux sur le même événement et il y a 4 opinions. C’est très difficile d’être un témoin de vérité.
C’est le problème de la controverse des ‘Hakhamim. Alors c’est le maître qui sait lequel de ces élèves sait diagnostiquer non pas le sens de la Torah lui-même mais ce qui se passe dans l’histoire. C’est là-dessus qu’il y a controverse. Parce qu’il y a la tentation de croire qu’on peut faire dire à la Torah ce qu’on veut. Ce n’est pas vrai. Tous les ’Hakhamim en controverse sur une Halakhah ont le même verset. Je peux vous en donner la démonstration dans la Guémara on trouve 12 opinions sur un sujet et je vous démontrerais que les 12 avaient le même sens du verset Sur quoi porte la controverse ? Sur l’événement historique à propos duquel il fallait légiférer. Beaucoup croient en toute bonne foi que les ‘Hakhammim sont en controverse sur le sens du verset.
C’est d’autant plus vrai pour le Talmud qu’on ne peut pas lui faire dire ce qu’on veut. De toute façon quelque soit les opinions, quand la Halakha léMaassé a été décidée alors on pourrait comprendre copmme ça si l’événement était comme ça, et c’est Torah. Mais voilà que l’événement n’est pas comme cela.
Exemple dans les problèmes contemporains :
Vous avez entendu parler du Rav Amitan de Goush Letsion. Il a été un ami de la Yeshivah du Mercaz Hazav, ce n’est pas n’importe qui. Il y a eu un Psak Halakha ces derniers temps des rabbins orthodoxes américains décrêtant par Halakha l’interdiction de donner les territoires aux Arabes. Interrogé à la radio sur ce problème il a déclaré que c’est un faux problème, ce n’est pas une question de Halakha, la seule question de Halakha c’est de savoir si les accords d’Oslo sont bons pour Israël ou pas. Dans le cas positif on peut donner les territoires ce n’est pas une question de Halakha… Vous voyez le raisonnement de jésuite, je n’ai pas dit pharisien !
Le problème c’est qu’il n’ose pas dire que la Torah dit qu’il ne faut pas rendre les territoire. Ça c’est Torah. Il dit le vrai problème c’est le diagnostic politique et historique : est-ce que les accords d’Oslo c’est bon pour Israël ou non ? Et une erreur là-dessus c’est plus grave qu’une erreur de lecture.
Les rabbins du Talmud en étude ne viennent jamais nous enseigné ce que veut dire le verset. Leur étude commence à partir du verset qui va de soi. Etant donné ce que dit le verset – et cela s’apprend chez son rabbin – voilà comment on en déduit la loi…
Le véritable diagnostic n’est pas du tout de savoir ce que la Torah dit du Golan. La véritable controverse porte sur la véritable valeur du Golan pour le sort d’Israël. Mais la Torah dit que le Golan c’est Israël il n’y a pas de problème. Celui qui prend le pari de Munich ne peut pas le nier.
J’ai été élevé à une école qui enseignait qu’il n’y a qu’un sens à la Torah, pas trois ou quatre. Il y a une manière de chanter juste et des fausses notes. Il y a milles manières de mourir et une seule de naître. Il y a une seule vérité et toutes les maniéres de se tromper.
La controverse entre Hillel et Shamaï ne porte pas du tout sur la signification du verset mais sur le temps dans lequel nous vivons. Est-ce que nous vivons encore dans le temps du Olam Hazeh ou déjà dans le temps du Olam HaBa ? La Halakha kéOlam HaBa c’est Beit Shamaï. La Halakhah kéOlam hazeh c’est Beit Hillel. La Halakha comme Beit Shamaï c’est la Halakha comme au temps de la révélation. La Halakha comme Beit Hillel c’est la Halakha à partir du moment où la révélation a cessé.
C’est tous le problème du mariage et des divorces : quand Il et Elle se chamaillent…
Q : que dire de Shiviim Panim baTorah ?
R : c’est tout à fait autre chose. Shiviim Panim baTorah cela veut dire à la racine du problème qu’il y a un visage de la Torah qui correspond à chacune des nations. Shiviim Oumot, Shiviim Lashon Shiviim Painim. Mais de manière plus générale Shiviim c’es tla multiplicité.
C’est le verset de la Torah, ce qu’il dit. La multiplicité n’est pas dans la Torah mais dans la réalité sur laquelle on fait réagir la Torah. Grâce à ta question je comprends que tu n’avais pas compris ce que j’avais dit.
A propos de Shivim Panim baTorah « C’est comme un marteau qui éclate le rocher et fait jaillir 70 étincelles ». Mais il y a un seul rocher. Le rocher réagissant sous le marteau produit ces étincelles-là.
Pour dire les choses simplement : si je dois décider pour un enfant mineur ou un adulte majeur, ce que demande la Torah n’est pas la même chose. Mais c’est le même verset qui décide pour l’un et pour l’autre.
Effectivement, Shivim Panim baTorah parce qu’il y a Shivim possibilité de voir le monde, alors il y a Shivim Panim pour le monde. Mais Halakhah LeMaasseh : Kol Ha-over Al Divrei ‘Hakhamim Hayav Mita. Une fois décidé la Halakha celui qui ne la respecte pas est ‘Hayav Mita. Même s’il est un des ‘Hakhmamim de ces 70.
J’entends souvent surtout les libéraux me dire : mais chacun a le droit d’avoir son opinion comme Hillele et Shamaï ? Oui, mais il s’agit d’Hillel et Shamaï et c’est pas toi ! Ce n’est pas n’importe quel petiti juif qui peut décider que c’est comme ça suivant son opinion…
A partir du moment où la halakhah est tranchée mëme si c’est rabi Akiva on n’a pas le droit de faire comme lui. Pourrtant c’est Rabi Akiva. Cela veut dire : si la réalité dans le monde est comme Rabi Akiva la Halakha est comme lui.
Je schématise en vous indiquant le cas classique de la méthodologie du Talmud : rabbi untel dit ceci, et rabbi untel dit ceci… et le maître de la génération se léve et dit : la Halakha est comme celui-là ! Cela veut dire qu’ils sont tous présents et si la réalité était comme ils la voient, la Halakha serait comme ça. Cela ne veut pas dire que les autres disent faux, mais comment cela peut-il être vrai et pas réél ? Parce que c’est les grands de la Torah ! Ce n’est pas n’importe qui qui peut se mettre entre les 70 ’Hakhamim du Sanhédrin.
C’est pourquoi je vous ai parlé de la Smikha : jusqu’en ce temps-là des Romains on savait où était les maitres de la génération. Mais depuis on ne sait plus. Raiso pour laquelle il y a ces milliers de sectes : chacun disant « mon rabbin dit que… ». Comment s’en sortir ?
Ce qui fait que la plupart des Poskim – Poskei halakha – les grands du savoir qui donnent les décisions on une puissance d’érudition telle qu’il raisonne et décide sur des décisions antérieures la décision postérieure qu’ils doivent prendre doit en tous les cas ne jamais contredire ce qu’il y avait avant. Mais c’est dans le cas où il ne savanet pas quelle est la forme d ela loi. Alors ils raisonnent sur des décisions antérieures. Mais si quelqu’un sait quel est le sens de la loi c’est lui qui doit décider.
On est en plein désaroi à cause de cela. Le fait que les Romains ait arrêté la Smikha.
Maïmonide dit citant la Guémara « Ya’hid véRabim Halakha kéRabim : un seul et plusieurs la Halakha est comme les plusieurs » –
quand on a un cas nouveau on prend la majorité des décisionnaires. Cela ne veut pas dire que la majorité a eu tord mais qu’elle a eu un diagnostic qui n’est pas celui de la majorité qui est quand mëme le diagnostic le plus vraisemblable des ‘Hakhamim. Mais qui sont les ‘Hakhamim. Mystère dans le mystère. Mais Maïmonide ajoute vé Im Ha Emet ito Hou haRabim mais si la vérité est avec lui qui est tout seul c’est lui la majorité. Hashem Hou Elohim et Hashem est tout seul. Hashem est un singulier et Elohim est un pluriel.
Il faut faire une analyse de motivation : c’est qu’en général on va chercher pour avoir un réponse le maitre dont on sait à l’avance la réponse qu’il va donner. C’est très dangereux. Cela veut dire que c’est la Halakha pour lui mais pas pour la majorité.
Au temps où la vie religieuse était normale chaque Rabbin décidait pour ses juifs parce qu’ils les connaissaient. Ils savaient de quel type de juifs il s’agissait. On l’apprend de Parshat Matot. Dans les anciens temps la Halakha était que chaque ville, chaque tribu, avait son Sanhédrin. La Halakha pour un juif du Yemen ne peut être donnée que par un juif yéménite. La Halakha pour les Juifs de Tchékoslovaquie ne peut même pas être donnée par un rabbin yougoslave. Chacun ses juifs ! Aujourd’hui il y a un tel désordre qu’il nous faut bien une Halakha de principe pour tous les Juifs. Mais pour l’application c’est le rabbin de la communauté qui décide.
Pour certaines questions il faut demander comment sa propre grand-mère faisait et à quel rabbin s’adresser. Pour tel autre quesiotn il faut voir le Av Beit Din de la ville.
Par exemple il y a naissance d’un petit garçon. Il y a des communautés où c’est interdit de donner le nom du grand-père s’il est encore vivant. Il y a des communautés où c’est le contraire… Qui va trancher ? Et parfois c’est très compliqué parce que la femme et le mari ne sont pas de la même communauté. On fait comme le Dayan de la ville sinon on fait comme le rabbin de la communauté d’origine.
La grande pagaille actuelle c’est que les gens ont spontanément tendance à aller voir le rabbin dont ils savent par réputation qu’il aurait tendance à répondre comme on voudrait qu’il réponde.
Baba Batra page 10
C’est un exemple très clair d’un maitre qui demande á chacun de ses élèves ce qu’un verset signifie. Et on a x réponses différentes. Les différences ne viennent pas de ce que dit le verset mais de l’application de ce verset dans une situation sociologique, socio-politique.
Vous avez compris maintenant la différence de Torah Shébikhtav – Torah Shébé Alpeh. Celui qui ne sait pas lire Torah Shébikhtav c’est un Saducéen. Ce n’est pas un Pharisien. C’est-à-dire que c’est quelqu’un dont la lecture de la Torah dépend de la valeur de son dictionnaire alors que la Torah des Pharisiens se réfère à la transmission de la tradition depuis Moïse.
Je crois que cela suffit mais il était important de le clarifier.
***
וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה וְאֶל-אַהֲרֹן לֵאמֹר
Vayedaber Adonay el-Moshe ve’el-Aharon lemor…
Dieu s’est adressé à Moïse et Aharon en disant…
Il faudrait étudier pourquoi il s’adresse aux deux à la fois mais je n’ai pas le temps ce soir.
זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה, אֲשֶׁר-צִוָּה יְהוָה לֵאמֹר: דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ פָרָה אֲדֻמָּה תְּמִימָה אֲשֶׁר אֵין-בָּהּ מוּם, אֲשֶׁר לֹא-עָלָה עָלֶיהָ, עֹל
Zot ‘hukat hatorah
asher-tsivah Adonay lemor
daber el-beney Yisra’el
veyik’hu eleykha
farah adumah tmimah
asher eyn-bah mum
asher lo-alah aleyha ol.
Voici le staut de la Torah
Que Dieu prescrit en disant
Daber El Bneie Israël
Parle aux enfants d’israël
Véyiq’hou Eleikha
Qu’il prenne pour toi
Une vache rousse Temimah
[Témimah ce n’est pas dans le sens de sans défaut ce qui va être dit par la suite, Témimah cela veut dire entièrement pure en tant que rousse : pas un seul poil qui ne soit pas roux].
Qui n’a pas de défaut.
Sur laquelle n’est jamais monté le joug
La Torah continue. Il faut brûler cette vache en y ajoutant d’autres ingrédients à ces cendres de la vaches pour pouvoir une fois être mis dans le bain rituel rendre pur ceux qui s’étaient rendu impurs par l’impureté de la mort.
Et le grand paradoxe c’est que le Kohen qui préparait ces cendres de la vache rousse lui se rendait impur. Et nous avons là un thème très important je vous signale cela simplement car cela nous prendrait trop de temps. C’est ce paradoxe que celui qui rend pur ceux qui étaient impurs par lá même, alors qu’il était pur il se rend impur. C’est cela la ‘Houkah de la Para Adoumah.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sagesse là-dedans. Il y a une sagesse qui est au-delà de la force de la raison. C’est un axiome de sagesse qui nous vient de plus haut que de l’au-delà de la raison. Les Maala mé hasekhel en hébreu cela ne veut pas dire que c’est absurde mais que c’est plus sagesse alors que beaucoup de gens traduisent les Maala mé-hasekhe comme quelque chose d’absurde. Plsu haut que l’intelligence comme si c’était plus bas que l’intelligence.
La comparaison que j’ai étudié c’est en mathématiques, déjà au lycée quand j’étudiais cela au Talmud Torah : le produit des extrêmes et des moyens est égal. Il y a une très grande sagesse là-dedans et c’est un axiome. Cela ne peut pas se démontrer. Le produit des extrêmes et des moyen est égale.
Ici nous avons : ce qui est pur l’impur rend impur le pur.
C’est la grande capacité de Moïse, c’est pourquoi la vache rousse est nommée du nom de Moïse. Moïse était capable de faire cela : rendre pur ce qui était impur, pour que la Guéoulah arrive. Et par là même il rend impur ce qui est impur. Réfléchissez à la sagesse qu’il y a là-dedans. Très peu de grands d’Israël ont eu ce courage d’être Moïse. Parce que rendre pur ce qui était impur cela rend impur ce qui était pur. Qui est atteint ? C’est le Kohen qui prépare la Para Adoumah C’est grâce à la Para Adoumah que le peuple va être purifié, mais pas lui le Kohen qui devient impur.
Pontifex en latin, le pontife c’est le prêtre des ponts. A l’extrémité des ponts se trouvait un prêtre qui levaient des impots religieux pour passer sur le pont. Mais cela va plus loin. Le prêtre c’est lui-même le pont, on lui passe dessus. Pour passer d’un côté à l’autre c’est sur le prêtre qu’on passe. C’est cela la difficulté d’être Kohen.
Cela ressemble beaucoup : seul Moïse a été capable de rendre pur le påeuple d’Israël qui était impur dans l’exil. Mais par là même il se condmane lui à ne pas rentrer en Israël. C’est un ’Hidoush, faite attention je n’ai pas de sources là-dessus. Mais il faut bien comprendre cela.
C’est pourquoi les textes disent que la Para Adouma est appelée du nom de Moïse. Et on attend qu’il y ait une Para Adouma pour garantir la Guéoulah. Mais vous savez très bien que chaque année les journeaux annoncent sa découverte. Mais examinée à la loupe on voit qu’on y est pas encore. C’est ce mystère d’une créature parfaire dans un monde imparfait. Si on trouve une créature parfaite
dans un monde imparfait c’est sûr qu’on est en train de basculer dans le monde à venir. Parce que notre monde est imparfait. Ce qui définit notre monde c’est le Moum, le défaut.
Retenez bien cela : Olam Hazeh c’est Olam haMoum.
Rappelez-vous ceux qui savent lire dans la Tefilah du Shabat matin le Yotser:
Méshartim VaHashem Meshartav…
Vous avez un astérisque sur Mem Vav Mem – Moum.
Le service de ce monde-ci entraine un défaut.
Il y a là le mystère de ce monde-ci dont le défaut principal…
Je reprends les versets du Maasseh bereshit. Il y a un verset que je voudrais vous expliquer d’après la Kabalah mais sans entrer dans le détail de la Kabalah.
יִקָּווּ הַמַּיִם מִתַּחַת הַשָּׁמַיִם אֶל-מָקוֹם אֶחָד
Ikavou Hamayim
Que les eaux se rassemblent dans un seul endroit
Regardez bien en hébreu :
Ikavou Hamayim : qu’il y ait un Kav, un lien, entre Mem et Mem.
Il y a deux Mem dans Mayim. Il y a le Mem de l’origine et le Mem de l’accomplissement. Ikavou Hamayim : qu’il y ait un Kav, (Qouf-Vav) un lien, entre Mem et Mem.
Quel est le mot qui apparait là ? Maqom (Mem-Vav-Mem) !
Et le sens de cela : c’est qu’il y ait un Kav entre les eaux d’en-haut et les eaux d’en-bas.
Mayim = Mem-Youd-Mem : quand le Youd descend il descend en Vav. Donc en haut il y a écrit mayim et en bas il y a écrit Moum.
C’est la différence entre le monde projeté par Dieu qui est déjà Olam Haba, les Mayim. Et le monde de ce monde-ci qui est descendu en Moum. Le Makom est en bas.
Or, le mot de Moum a pour valeur numérique Hatévah, la nature. La nature, par rapport au monde de vérité c’esst l’endroit du défaut.
Quel est le défaut de la nature ? C’est la mort !
Le fait qu’il y ait la mort dans la nature entraine l’impureté.
Par conséquent, la Torah serait impraticable si on ne savait pas comment guériri l’impureté de la mort. C’est-à-dire : dans le monde de la nature, la Torah n’est pas chez elle. Raison pour laquelle le Midrash explique que lorsque Moïse est monté pour recevoir la Torah, les anges n’ont pas voulu la lui donner, disant : « Ce n’est pas pour vous en bas ! ». Il faut être un ange pour pourvoir pratiquer la Torah. Parce que dès qu’il y a impureté, il n’y a plus de Qédoushah. Or, la Torah c’est pour la Qédoushah.
Voilà la grande contestation des Goyim contre Israël. Vous prétendez pourvoir pratiquer la Torah mais on ne peut pas tant qu’il y a la mort. Pour ceux qui auraient étudié le christianisme c’est exactement la différence entre le christianisme et le judaïsme. Le christianisme est une religion de la mort. C’est pourquoi ils ne veulent pas de la Torah, réservée au anges et non aux juifs hypocrites faisant semblant de pratiquer la Torah avec des truc comme la Para Adouma.
Quel est ce truc qui vous permet de faire comme si et faire semblant que vous ne mourrez pas ?
Voilà le fond du problème.
Effectivement, il faut savoir que c’est Torah min Hashamayim. Nous avpons reçu une Torah des anges pour la pratiquer sur terre. Et otus les Goyim contestent cela. Quels sont ces trucs avec lesquels vous faites semblant de pratiquer la Torah ? Vous ne pratiquez pas la Torah, vous êtes morts, impurs…
On lit cela dans Rashi :
זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה
Zot ‘houkat hatorah
זאת חקת התורה: לפי שהשטן ואומות העולם מונין את ישראל לומר מה המצוה הזאת ומה טעם יש בה, לפיכך כתב בה חקה, גזירה היא מלפני ואין לך רשות להרהר אחריה:
C’est parce que le Satan et les peuples du monde contestent Israël, en disant: “Qu’est-ce que cette Mitsvah, et quel est son sens?” C’est pourquoi est écrit le mot de’Houkah. C’est une Gzeirah un décret devant Moi ; tu n’as aucun droit de contester là-dessus. — [Yoma 67b]
להרהר
C’est ce qu’on dit au Satan et aux Goyim, pas aux Juifs ! Alors vous voyez comment cela résoud la difficulté de tout-ál’heure : le fait de dire que ‘Hok cela n’a pas de sens et qu’il ne faut pas en chercher le sens, c’est pour le Satan et les Goyim, ce n’est pas pour nous. Nous nous allons comprendre ce que cela veut dire. Mais étend donné que il y a une contestation de la part des Goyim argant de cette complaisance de la part de Dieu nous donnant un truc pour pratiquer la Torah alors mëme qu’il y a l’impureté !
En principe on ne peut pratiquer la Torah que s’il n’y a plus la mort. La Torah c’est pour le monde à venir. La Torah c’est pour les Qédoshim, mais vous vivez dans un monde où il y a l’impureté. Alors qu’est-ce que vous racontez que vous pratiquez la Torah ?
Et alors on va leur sortir un mode d’emploi : les cendres de la vache rousse qui rendent pur ceux qui sont impurs… La réaction de Goyim ne peut être que : « vous vous foutez de nous ! ».
Alors on leur répond : on ne cherche pas à comprendre, le Bon Dieu l’a dit point final !
Les Sadducéens déjà parlaient comme cela. Il y a une phrase dans la Guémara Shabat 88 sur Naassé VéNishma : quand les Sadducéens disaient ausx Pharisiens : vous êtes un peuple « Paziz » « qui se précipite » : dès que Dieu vous a donné les 10 commandements, vous avez dit « Naassé VéNishma » « nous ferons et nous comrpendrons », qu’est-ce que cet empressement ? On leur répond : nous avons confiance en Dieu et c’est Dieu qui parle, on est tranquille ! Cela veut dire que les autres osnt des athées qui ne savent pas de qoui ils parlent…
Alors les Goyim disent : quel est donc ce pharisaïsme de la vache rousse ? On leur répond pareillement : « C’est Dieu qui a dit, c’est ‘Hok et on ne cherche pas à comprendre ! » Mais c’est aux Goyim et au Satan que l’on dit cela, et pas aux Bnei Israël. Je ne fais que lire Rashi.
C’est un ‘Hok : c’est grâce à cette disposition que la Torah est possible et c’est pourquoi cette Mitsvah s’appelle ‘Houkat HaTorah, parce que sans cette Mitsvah la Torah est impraticable.
Ce n’est pas plus compliqué que cela, il m’a fallu une heure pour dire deux mots.
Q : On l’attend depuis des millénaires ?
R : C’est pour cela qu’on est impur. Mais il faut bien savoir quel est le problème. Si nous avions un Sanhédrin capable de diagnostiquer une vache rousse, il y aurait une vache rousse. Pourquoi n’y-a-t’il pas de vache rousse ? parce qu’il n‘y a pas encore de Moïse ! S’il y avait un Moïse alors il y aurait une vache rousse !
Je voudrais ajouter pour les 5 minutes restantes :
Une lecture que j’ai lu dans le Ora’h ‘Hayim sans la retrouver, c’est peut-être dans un commentateurs du Ora’h ‘Hayim qui va répondre de manière beaucoup plus massive aux Goyim et au Satan : le véritable mystère c’est de savoir pourquoi Dieu s’adresse à Israël pour donner la Torah. Le véritable mystère c’est Daber El Bénei Israël.
Regarder comment il le montre dans le texte :
זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה, אֲשֶׁר-צִוָּה יְהוָה לֵאמֹר: דַּבֵּר אֶל-בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ פָרָה אֲדֻמָּה תְּמִימָה אֲשֶׁר אֵין-בָּהּ מוּם, אֲשֶׁר לֹא-עָלָה עָלֶיהָ, עֹל
Zot ‘hukat hatorah
asher-tsivah Adonay lemor
daber el-beney Yisra’el
Voici le caractère mystérieux de la Torah
(celui qu’on ne discute pas et qui n’a pas de raison)
et que Dieu a prescrit en disant :
Daber El Bénei Israël
Parle aux enfants d’Israël !
Et c’est cela qui est ‘Houkat HaTorah !
On trouvera explication à tout dans la Mitsvah, sauf une chose : Pourquoi c’est aux Juifs que c’est donné ? C’est cela le mystère ! Daber el-beney Yisra’el : Cela personne ne pourra l’expliquer.
Effectivement, on arrive à la notion de ’Houkah qu’on ne peut pas expliquer.
Fin