Après l’attaque de Sydney: un plan d’urgence pour l’immigration juive.

Bella Bel-Ange

La recrudescence des attaques antisémites souligne la nécessité d’aider ceux qui souhaitent venir en Israël. L’initiative comprend l’allègement de la bureaucratie et l’octroi d’avantages fiscaux et de subventions d’adaptation.

Le gouvernement approuvera prochainement un plan d’urgence pour l’intégration des immigrants en Israël, et cela à la suite de la montée de l’antisémitisme dans de nombreux pays du monde et par crainte d’attaques terroristes et d’agressions de la part de cellules islamistes radicales.

Le ministère de l’Immigration et de l’Intégration a présenté le plan d’urgence lors de la réunion du gouvernement qui s’est tenue dimanche à Dimona. Le plan a été promu sous l’initiative du Premier Ministre Benjamin Netanyahou et a été intitulé: « l’Alyah de la Résurrection ». Il comprend, entre autre, de nouveaux avantages fiscaux pour les immigrants, élaborés avec le Ministère des Finances. Bien que l’initiative ait été préparée avant l’attaque terroriste de cette semaine à Sydney en Australie, le Ministère de l’Immigration et de l’Intégration devrait maintenant accélérer son approbation et son application.

Lors de la réunion gouvernementale, le Ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Ofir Sofer, a fourni des données indiquant que l’immigration en Israël est en hausse, mais que le potentiel d’immigrants hésitant à franchir le pas est encore plus grand.

Dans le cadre du programme, un objectif national d’intégration de 30 000 immigrants en 2026 a été fixé, provenant de pays où l’antisémitisme est en hausse, notamment la France, le Royaume-Uni et l’Australie. Pour atteindre cet objectif, plusieurs plans d’action ont été définis concernant l’aide au logement, l’intégration dans le système scolaire et la recherche d’emploi. Le montant estimé du programme s’élève à environ 600 millions de shekels pour la première année et à environ 1.1 milliard de shekels pour la deuxième année.

Les nouvelles réductions d’impôts seront incluses dans le budget de l’Etat pour l’année à venir. Ainsi, en plus des réductions existantes, les immigrants qui arriveront en Israël en 2026, bénéficieront de taux d’imposition réduits sur les revenus du travail jusqu’en 2030, et cela, après avoir bénéficié d’une exonération totale la première année. Une réduction d’impôt significative lors de l’achat d’un appartement est également comprise dans le budget.

Le programme présenté lors de la réunion comprenait également une initiative visant à raccourcir les procédures bureaucratiques afin que les personnes intéressées par l’Alyah, reçoivent une approbation d’admissibilité dans un délai d’environ un mois après leur demande. De plus, au cours de la première année suivant leur arrivée dans le pays, ils recevront une subvention d’adaptation mensuelle automatique, sans avoir besoin de remplir des formulaires – une procédure qui facilitera l’intégration initiale.

Le programme comprend également une aide à la recherche de logement et au loyer qui sera accordée dans les villes désignées comme « villes d’accueil ». Selon la proposition initiale du programme, les autorités locales d’accueil seraient désignées pour les immigrants venant de certains endroits – et ces autorités recevraient des budgets spéciaux en fonction du nombre de familles d’immigrants qu’elles accueilleraient.

Ainsi par exemple, les immigrants de Sarcelles en France arriveraient à Eilat, les habitants de Lyon seraient orientés vers Nahariya, ceux de Marseille seraient accueillis à Ashkelon, les immigrants de Londres et de Strasbourg à Haïfa, ceux du 19ème arrondissement de Paris, seront dirigés vers Beer-Shev’a, et ceux d’Anvers et de Bruxelles en Belgique arriveraient à Ma’ale Adoumim.

Il y a environ un mois et demi, le Ministre Sofer a organisé plusieurs Salons de l’Alyah en Australie, et cela pour la première fois depuis une décennie. Ces Salons ont eu lieu en coopération avec l’Agence Juive, l’organisation Nefesh B’Nefesh, le ministère de la Santé et le ministère de Développement du Néguev et de la Galilée. Lors des Salons de Melbourne et de Sydney, des centaines de Juifs se sont intéressés à l’Alyah en Israël.

Selon les données présentées cette semaine lors de la réunion du gouvernement, la plus forte Alyah au cours des deux dernières années est venue de Russie, suivie par celle des Etats-Unis, puis celle de France et enfin du Royaume-Uni.

Le nombre d’immigrants du Royaume-Uni est relativement faible, mais le ministère de l’Intégration note que trois Salons d’Immigration qui s’y sont tenus cette année – y compris pour la première fois un Salon organisé à Manchester après l’attaque armée contre une Synagogue dans la ville – étaient remplis de personnes potentiellement intéressées.

« Nous comprenons tous les conséquences de la guerre sur la vie des juifs dans le monde » a déclaré le Ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Ofir Sofer. « Nous assistons à une vague d’antisémitisme dans de nombreux pays occidentaux. Les gouvernements n’agissent pas d’une manière suffisamment efficace pour éradiquer ce phénomène – y compris le gouvernement australien, qui ne réagit pas contre l’antisémitisme, malgré des avertissements renouvelés. »

« Parallèlement, nous constatons un intérêt croissant pour l’Alyah, et cela particulièrement de la part des immigrants de France et du Royaume-Uni. Nous estimons qu’une hausse importante se fera également sentir en Australie, surtout après cette horrible attentat. »

Le Ministre Sofer a conclu: « Le Premier Ministre nous a demandé d’élaborer un plan complet pour encourager et absorber l’Alyah, et cela en combinant les nombreux programmes que nous avons déjà promus. Je crois que nous verrons une augmentation significative du nombre d’immigrants qui comprennent que leur avenir se trouve dans l’Etat d’Israël. »

Hodaya Karish-Hazoni, journal Makor Rishon 19.12.25
Traduction: Bella Bel-Ange

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut