Sortie d’Égypte et don de la Torah
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« Le septième jour de Pessa’h : le passage de la Mer de Jonc L’épreuve de la Mer Pirqei Avot V, 4 : « Par dix plaies le Saint, Béni est-Il, a frappé l’Égypte. Et dix sur la mer ». Pour que la fin de la servitude en Égypte soit possible il fallait, d’une part, délivrer de l’oppression humaine égyptienne par les plaies et, d’autre part, témoigner de l’intervention dans l’histoire humaine de la Providence divine qui se sert, à son gré, pour Son dessein, du déterminisme des lois naturelles. La Hagada de Pessa’h insiste sur la multiplication des plaies survenues sur la mer au nombre de dix, de cinquante ou de deux cents alors qu’elles ne furent que de dix sur l’Égypte. La Torah, parasha Béshala’h (Shémot XIII, 17 à XVI, 26), nous fournit le récit de l’évènement du passage de la mer de Jonc, et elle le considère comme une délivrance encore plus grande que celle du passage au désert à partir du pays de Goshen, contrée égyptienne d’où le peuple des enfants d’Israël est parti. D’ailleurs, la mer de Jonc, ים סוף, yam souf peut signifier en hébreu « »yam sof, la mer Fin » », mer de la fin de toutes les fins, étendue angélique liquide de la finalité. La mer ים, yam est d’équivalence numérique 50 qui est le compte des jours du ‘Omer depuis Pessa’h jusqu’à Shavou’ot, Fête des prémices, cinquantième jour non compté et qui est donné à la fin par Dieu comme Fête de pèlerinage au Temple de sainteté à Yéroushalayim. L’endurcissement de l’ennemi Le peuple hébreu, à peine débarrassé du carcan totalitaire qui l’oppressait depuis trop de temps, butte déjà à une épreuve de courage : devant lui le front de mer et derrière lui le front de guerre avec les chars d’élite égyptiens. Pharaon voyant les trois jours impartis aux Hébreux écoulés, se met à leur poursuite. Moshé et Israël avaient été prévenus que cette épreuve ne les concernerait pas directement mais que le Pharaon ennemi en serait la cible, Shemot XIV, 4 : « Et Je raffermirai le cœur du Pharaon et il les poursuivra. Puis J’accablerai de Ma puissance le Pharaon avec toute son armée et les Égyptiens sauront que Je suis Hashem ». Cette épreuve fait partie d’une stratégie interventionniste divine d’endurcissement du Pharaon ayant un but pédagogique pour le monde entier : savoir que la Providence procure assistance au-delà des conditionnements naturels. Le Maharal de Prague indique (Guévourot Hashem), que les épreuves de la sortie d’Egypte ne devaient cesser qu’après le passage de la mer de Jonc. Elles correspondent à deux expériences de la délivrance vécue par les Hébreux. D’une part, avec les dix plaies, la certitude que la Protection divine leur était assurée et qu’Elle les délivrerait de la servitude d’autrui. D’autre part, au passage de la mer de Jonc, d’être sauvé du déterminisme des lois naturelles. La certitude et la sécurité du salut tant attendu furent vécues à ce moment-là par le peuple des Hébreux sorti de la servitude totalitaire renversée en délivrance totale. Le verset qui indique cette finalité de délivrance introduit le Cantique de la Mer, la Shirat Hayam שירת הים qui, elle-même, est devenue le leitmotiv de la liturgie du septième jour de Pessa’h, et, par extrapolation, du Rituel de Prières de tous les jours. Selon le Livre du Zohar, chacun doit se commémorer qu’il se tient dans les flots de la mer à pied sec, les Égyptiens sont noyés et Israël est sauvé, Shemot XIV, 30 : « Et Dieu sauva, en ce jour-là, les enfants d’Israël de la main de l’Égypte ». « »En ce jour-là » » signifie évidemment le jour du passage de la mer de Jonc, mais aussi « »en ce jour-ci » », c’est-à-dire chaque jour que Dieu renouvelle et crée où chacun prie Dieu et Le remercie, avec beaucoup d’intention et de ferveur, de le sauver du Pharaon de l’époque, à chaque instant de l’existence (Rabénou Ha’Hida, ‘Avodat HaQodesh, Tsiporen Shamir II). Chaque jour, les miracles de Dieu La Hagada de Pessa’h témoigne que ces derniers miracles furent encore plus grands que les premiers. La première expérience de salut correspond à la liberté d’un autrui asservissant, et elle est commémorée le premier soir de Pessa’h. La seconde expérience de salut correspond à la brisure des forces naturelles déterministes, et elle est commémorée la nuit du septième jour de Pessa’h. Le cumul de ces deux expériences fonde la foi d’Israël : notre Créateur de la nature est Lui-même notre Sauveur de l’histoire. La certitude de la foi d’Israël est que la délivrance d’une aliénation aux influences étrangères est possible puisqu’a eu lieu la sortie de l’exil le plus endurci, aux contraintes les plus totales. Exact actuellement : une partie de l’humanité, ainsi que les accusateurs à l’intérieur de notre bon peuple d’Israël, se gavent de vitamines d’endurcissement contre le projet de Dieu, le dessein d’Israël. Que des Goyim soient contre Israël, ce n’est guère nouveau ; que des Juifs rament à contre-courant de l’orientation divine et accablent Israël comme ronce à l’orteil, ce n’est pas nouveau. Ces deux mouvances sont aidées par des organismes internationaux dont toute la gloire est de fulminer contre Israël. Cela ressemble à l’endurcissement du Pharaon. Que Dieu les accable mesure pour mesure, Amen ! Tout se passe comme si les ennemis d’Israël sont poussés, par une force qui les dépasse, pour se liguer contre nous d’Israël. Ou bien Dieu les vide d’un mérite quelconque qui les maintiendrait en vie, à l’instar de la circoncision des musulmans à l’âge de sept ans comme Yishma’ël biblique et de la charité envers Israël de particuliers et de groupes d’individus bien définis de catholiques. Ou alors Dieu les endurcit pour que jaillisse à l’évidence Son intervention directe dans les évènements actuels, permettant la libération de l’assujettissement à toute hégémonie. Enfin, Dieu veut que nous-mêmes reconnaissions Sa Providence qui s’attache à la destinée de chaque individu, de l’humanité et de la collectivité d’Israël. Ces trois expériences sont cumulatives et non alternatives. Elles ont un impact universel : la présence d’une nation qui
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