Durée : 8,47 min
Lieu : Espace Culturel et Universitaire Juif d'Europe - Paris
« La situation de diaspora est le propre de l'humanité et non de la nation d'Israël. »
« L'identité juive c'est l'hébreu à l'exposant de telle ou telle nation, alors que l'identité hébraïque, c'est le juif mais à l'exposant de l'humanité toute entière. »
« Comment la nation des hébreux a réussi à se survivre à elle-même à travers une condition anormale qu'est la condition juive de l'exil ? C'est paradoxal cette mutation de l'identité de l'hébreu en juif qui a sauvé l'identité hébraïque. »
« L'identité juive s'est toujours connue comme une identité provisoire entre des temps hébreux. Mais le provisoire a duré tellement longtemps, qu'on a fini par inverser les évidences d'identités et à considérer comme définitif une identité qui avait vocation à être provisoire. »
« Chaque fois qu'une symbiose « judéo-goy » a réussi, il y a eu une catastrophe. »
« Les uns sont à l'indice des pères, ce sont les juifs de diaspora. Les autres sont à l'indice des fils, ce sont les israéliens. »
« Nous sommes en train de faire vivre en laboratoire le problème de l'universel humain. »
« Une image du Zohar : La relation entre Laban et Jacob est à peu près la même que celle entre le serpent et le premier homme. »
« Depuis le début de l'histoire de l'humanité, Dieu se regardait dans un miroir et l'image était l'homme et le miroir s'est brisé, chaque éclat du miroir reproduit en facette défigurée l'image qui aurait dû être unifiée. »
« Il y a une nation pas exactement comme les autres puisqu'elle garde en potentiel, ou en héritage, la possibilité de restituer cet universel humain éclaté dans la civilisation de Babel. »
« Les nations c'est le résultat de l'éclatement de l'unité humaine. »
« Il est évident que nous assistons à la fin d'un cycle de civilisation qui a commencé avec Rome. A ce moment là Israël quitte l'exil de Rome et rentre chez lui. »
« Ce rêve de l'universel en creux est resté dans la mémoire de tous les hommes, c'est cela que les grandes civilisations cherchent, reconstruire l'universel perdu. »
« Il y a des étincelles de sainteté en Egypte, qui est la civilisation du temps, qu’il faut délivrer, et c’est le peuple d’Israël qui est chargé de cela. »
« Dans la dimension Joseph c'est à l'extérieur que la poursuite de cette tentative doit être cherchée. »
« Les juifs collés aux nations sont cosmopolites mais ils se reconnaissent universels pour leurs racines hébraïques. »
« Il faut se dégager de la gangue de telle ou telle juiverie dont nous sommes originaires pour retrouver l'identité hébraïque, mais ne pas oublier les acquis culturels des exils d'accueil. »
« Il faut au nom d'une fidélité plus haute renoncer à une fidélité partielle. »
« Abraham doit se débarrasser de son équation trop spécifique, de sa juiverie propre, pour rejoindre l'identité hébraïque. »
« Il n'y a pas d'identité juive à l'état pur. »
« Il y a un cas particulier dans l'histoire humaine. Un juif peut être n'importe quelle manière d'être homme. »
« Le changement de nom indique le changement d'identité. Dans le cas d'Abraham, c'est le passage de l'identité araméenne à l'identité hébraïque. »
« Le juif dans la civilisation romaine c'est l'hébreu en exil dans Rome. L'araméen, dans la civilisation de Babel, c'est l'hébreu en exil à Babel. »
« L'identité araméenne pour l'hébreu est exactement ce qu'est de notre temps, dans l'exil de Rome, l'identité juive. »
« Si le troisième exil est terminé, c'est fini, la mélodie va commencer. »
« Il y a 4 empires et nous sommes à la fin du 4ème, et il n'y a aucun texte, aucune allusion à ce que le retour actuel échoue. A quel prix, ça c'est un autre problème. »
« Voyez à quel point cette idée « diaspora c'est les juifs » est ancrée. En réalité ce que le Torah a à nous dire c'est tout le contraire. Ce sont les nations qui sont en diaspora. »
« Lorsqu'il y a une division dans le peuple par rapport à Erets Israël ceux qui sont dehors, c'est cela le « EREV RAV ». »
« Le thème qu'il y a à l'échelle individuelle en dehors d'Israël constituée ou en constitution des âmes qui sont censées en faire partie, mais qui sont prisonnières du monde extérieur. Quand la délivrance arrive, si elle n'arrive pas pour eux, c'est un échec. »
« Quatre cinquième de la génération ne sont pas sortis d'Egypte, ça veut dire qu'ils ont opté pour l'identité Egyptienne, c'est cela qui travaille derrière. »
« On ne peut pas être frappé de cette permanence : l’histoire d’Israël surgit, émerge, toujours d’un exil. C’est un sujet pour lui-même, c’est un cas particulier de l’histoire des hommes. »
« Ephraïm ce n'est pas tellement les juifs de diaspora. C'est cette identité hébraïque, perdue chez les nations, et qui travaille chez eux clandestinement. »
Rav Yossef ATTOUN, Machiv Harouah
Olivier Cohen
Metzora : Le sens du Shabbat hagadol
