« Israël a été la seule option humaine à refuser radicalement ce dualisme entre la vérité et la réalité, alors que toutes les autres cultures ont renoncé à cette exigence d'unité »
« Jugement dernier : On va expliquer à l'homme les attendus de son histoire. »
« Cain est défavorisé par rapport au problème moral parce qu'il n'a aucune conscience, au point de départ, qu'il a à mériter pour être. »
« Si je me relie à l'autre comme s'il n'était que mauvais, c'est de la méchanceté, mais si je me relie à l'autre comme s'il n'était que bon, c'est aussi de la méchanceté. »
« La vertu de la foi, c'est un consentement à adhérer par certitude en l'absence de preuves. »
« Le courage de s'engager lui donne le mérite d'obtenir. »
« Il suffit d'une génération pour installer le paradis sur terre, l'homme en est capable, si le problème moral était résolu. »
« Ne croyez pas que Jacob a accepté la vocation d'Esau. Il l'a refusé. »
« Les valeurs morales me contraignent, mais elles ne contraignent pas ma liberté. »
« Vous êtes à la fois privilégiés et handicapés. Vous entrez dans un monde ou la Shoah, c'est la préhistoire, et l’État d'Israël est déjà là. Mais vous êtes handicapés parce que vous ne savez pas ce que c'est qu'un monde sans cela. »
« Celui qui est satisfait de l'état du monde, cela veut dire qu'il est complice de l'état du monde dans lequel il est. »
« C'est probablement là la place de l'homme : arriver à faire coïncider le monde de réalité avec le projet de vérité. »
« Tout est déjà créé, dans la perspective du HOLAM HABA. »
« Ce serait là la place de l'homme en tant que créateur : inventer la sainteté de l'homme. »
« On acquiert que ce à quoi on est prêt à renoncer. »
« Quelqu'un qui a été mis à l'épreuve est vacciné quand à ce comportement. Sur ce point là, c'est sa récompense, il a perdu sa liberté. »
« Qu'est-ce que je pense vraiment ? Je ne le sais que quand je le dis. »
« On croit qu'exagérer un comportement c'est une vertu. C'est le contraire, exagérer un comportement, ça l'amoindrit. »
« Quand le mal se déclare à vous avec son visage de mal, il n'est pas dangereux, on sait qui il est. »
« Quelqu'un qui possède une grande chose ça lui apparaît comme une petite. Mais quelqu'un qui ne possède pas une petite chose ça lui apparaît comme une grande. »
« Tamar représente dans Canaan l'antérieur le plus antérieur. »
« La situation de diaspora est le propre de l'humanité et non de la nation d'Israël. »
« Une promesse c'est quand quelqu'un voit quelque chose au loin. Mais la connaissance c'est quand on arrive, c'est tout proche. »
« Ce n'est pas une question de mérite qu'on est dans la GUELOULA (délivrance), c'est que la loi des temps joue. »
« Comme l'événement est arrivé d'après la loi des temps, il ne dépend pas du mérite. »
« Ce qui dépend du mérite ce n'est pas (plus) l'événement, c'est la manière dont l'événement se passe, à quel prix. »
« Il y a deux thèses : Soit les tsaddikim (les justes) ont droit à Erets Israël, ou c'est Israël, le peuple d'Israël, qui a le droit à Erets Israël,et ce sont deux thèses radicalement différentes. »
« La HalaHa pour un juif Yéménite ne peut être donnée que pour un juif Yéménite. Mais aujourd'hui, il y a un tel désordre, qu'il nous faut bien une HalaHa de principe pour tous les juifs. »
« Pourquoi Moïse ne devait pas entrer en terre d'Israël ? Tout ce que Moïse a touché devient indestructible, éternel. Si Moïse était entré en Israël pour construire le temple, le temple aurait été indestructible, et s'il y avait eu faute de la part du peuple, c'est le peuple qui aurait été détruit, donc pour sauver Israël Moïse ne peut pas entrer. »
« Au jugement dernier, on tiendra compte des plaisirs permis que l'on s'est interdit. »
« Comment la nation des hébreux a réussi à se survivre à elle-même à travers une condition anormale qu'est la condition juive de l'exil ? C'est paradoxal cette mutation de l'identité de l'hébreu en juif qui a sauvé l'identité hébraïque. »
« Nous devons faire coïncider notre identité individuelle avec l'identité du modèle qu'est Israël, et dès que les identités coïncident, alors les promesses s'accomplissent. Celui qu'il faut mériter d'être, c'est celui à qui les promesses sont faites. »
« Un vrai talmid Hakham est le talmid d'un Hakham. C'est le contraire d'un philosophe. Les philosophes sont les maîtres de leurs élèves, mais les hakham sont les élèves de leur maître. »
« Il y a des règles pour être Béné Noah. Ce n'est pas n'importe qui peut être Béné Noah. »
« Vivre le temps de l’attente au moment de la réalisation, c’est comme si on basculait dans une identité mystique qui n’a plus grand-chose à voir avec notre tradition. On continue de façon anachronique la vertu de la foi dans le temps de l’attente. »
« L'héritage d'Abraham par le ciel est réclamé par les fils d'Esau, l'héritage par la terre est réclamé par les fils d'Ishmael, et nous il nous reste l'horizon. »
« Tendance Abraham c'est la tendance à la vertu de charité pure, elle porte sur Ishmael. Le conflit qu'a Abraham avec Sarah porte sur Ishmael. Abraham protège Ishmael. Quand la vertu de charité seule est dominante, il faut s'attendre à ce que cela serve Ishmael. »
« Lorsque cette tendance Abraham se fait dominante avec son problème avec Ishmael, alors on a ces invraisemblances avec le problème du monde arabe. »
« Il n'y a pas de doute qu'il y a suffisamment de capacité technique et scientifique pour construire un paradis sur terre. Qu'est ce qui empêche ? Le manque de moralité. »
« Il y a une mutation d'identité qu'Abraham doit vivre pour être capable d'être celui à qui les promesses sont faites. »
« Il faut comprendre pourquoi Moïse s'est cru autorisé à intervenir, et à prier, pour entrer en terre d'Israël. »
« Lorsque l'examen a pris fin, alors on est libéré de ce risque qui fait que la liberté, c'est la liberté de fauter. »
« Nous sommes créés dans l'existence en vue de mériter d'être. La finalité de la morale c'est de mériter d'avoir été créé. »
« YOM EHAD jour unique. On s'attendait à ce qu'il y ait YOM RICHON, jour premier. Le jour est unique ? 1 et unique ce n'est pas exactement la même chose. »
« C'est important de percevoir qu'il y a un passé et que j'hérite du monde à un certain stade de ses tentatives. »
« On entre dans un monde qui a déjà commencé et où il y a des déchets d'échecs antérieurs. C'est d'abord le problème de l'insertion dans la famille, puis dans la société, puis dans le monde. »
« Il y a un certain nombre d'expressions qui sont employées habituellement et qui sont erronées. Par exemple : Les 6 jours de la création, Catastrophe. C'est complètement faux. »
« L'idolâtrie c'est vivre le déterminisme sous la forme d'une expérience religieuse. »
« L’étude ne se fait pas de bouche à oreille car si on sait ce que la bouche a dit on ne sait pas toujours ce que l’oreille a entendu. Il faut étudier de bouche à bouche, pour que la bouche répète ce que la bouche a dit. »
« La grâce est donnée à celui qui ne mérite pas car si il méritait on n'aurait pas à le gracier. S'il mérite ce n'est que justice de le gracier. »
« L'habitude, c'est le résultat d'un acte qui a été libre à l'origine. »
« Sur VAYEHI HEN : quand on dit en français, il en fut ainsi, c'est que c'est ce qu'on attendait s'est réalisé et en hébreu c'est le contraire, il n'en fut qu'ainsi, il n'y a eu qu'un comme de cela. »
« Il y a un projet de septième jour qui travaille dans l'histoire humaine. »
« Une image du Zohar : La relation entre Laban et Jacob est à peu près la même que celle entre le serpent et le premier homme. »
« Qu'est-ce que c'est faire une faute ? C'est se choisir sa loi. »
« La rédemption de la faute du 1er homme commence avec le roi David, et la conscience messianique du peuple d'Israël, à partir du roi David, consiste à attendre celui qui réalisera la rédemption de la faute du deuxième homme.La rédemption de la faute du 1er homme commence avec le roi David, et la conscience messianique du peuple d'Israël, à partir du roi David, consiste à attendre celui qui réalisera la rédemption de la faute du deuxième homme. »
« L'effort de l'étude en vue de résoudre le problème moral, c'est d'arriver à distinguer, dans chaque cas qui se présente à la conscience, le côté du bien et le côté du mal. »
« Tout l'effort de la connaissance aura pour objectif principal de pouvoir séparer le bien du mal. »
« Nous sommes une identité humaine, rangée dans l'histoire depuis le premier homme, qui rejoint le problème qu'elle a à résoudre chaque fois qu'il se pose à l'humanité. »
« Il s'agit d'un récit qui donne à la notion du temps une importance centrale. A travers le temps il se passe quelque chose. Il y a un point de départ et un projet qui va vers un certain avenir à accomplir. »
« Il n'y a pas écrit : Ce fut soir ce fut matin jour 7. Tout se passe comme si toute l'histoire du monde de l'homme qui apparaît à la fin du sixième jour est logée dans un grand septième jour. »
« La Torah veut parler de l'histoire humaine comme étant l'effort d'un projet à accomplir. »
« Ce n'est pas parce qu'il y a une cohérence à la manière dont les choses se sont passées que ça ne pouvait pas se passer autrement. Par exemple Caïn aurait pu ne pas tuer Abel. »
« Sur le récit de l'origine de notre histoire : il faut faire attention, parce que ça va être tellement évident que c'est comme ça que ça s'est passé, qu'on risque de penser que c'est comme cela que ça devait se passer. »
« Pêcheurs, c'est une hérédité de damnation. On a fauté avant même de naître. »
« Ce serait là la place de l'homme en tant que créateur : inventer la sainteté de l'homme. »
« Nous sommes dans un temps ou le ciel est loin de la terre. »
« Le temps ou le ciel était sur la terre, c'est le temps de l'histoire des patriarches. »
« Si j'étais infaillible ça voudrait dire que la vérité s'impose à moi de manière telle, qu'elle supprime ma liberté. »
« La révélation paralyse la liberté de l'homme. »
« Être libre, c'est être libre de se tromper, et c'est pourquoi les grands justes prient pour perdre cette liberté. »
« Dans la tradition juive, les hommes ne naissent pas pêcheurs, ils naissent peccables. »
« C'est simplement l'habitude qui nous fait croire que c'est naturel de mourir. »
« La dignité de l'homme vient de cet effort qui consiste à s'achever dans un effort perpétuel. Il en résulte qu'il y a spirituellement une égalité absolue entre les hommes car quel que soit le niveau où l'on se trouve dans l'effort, ce n'est pas le degré de perfection que l'on juge mais l'effort. La perfection consiste donc pour l'homme dans cet effort permanent d'acquisition de la perfection. »
« Chaque personne vit simultanément dans deux mondes. »
« La Torah c'est une révélation de sagesse que Dieu nous révèle, pour la vie dans le monde qu'il a créé. »
« Nous sommes en incapacité de comprendre les axiomes de la Torah, va ne veut pas dire qu'il n'ont pas de sens. »
« Il faut évacuer cette idée, qui est très Sadducéenne, que les Mitsvot de la Torah, il ne faut pas comprendre parce que ça n'a pas d'autre sens que le fait que ça nous a été demandé. »
« Il y a un grand principe : il n'y a pas de mort s'il n'y a pas eu de faute. »
« Il faudrait qu'on étudie un jour en quoi le premier verset du « Kriat Chema » et le verset des dix commandements, c'est le même. »
« Pourquoi Moïse n'est pas entré en terre d'Israël. C'est un mystère, mais c'est un mystère qui fait partie d'un mystère encore plus grand. La question, c'est pourquoi Moïse est mort ? »
« Le scrupule ça veut dire que chaque geste peut faire basculer la destinée de chacun en bien ou en mal. »
Rav Yossef ATTOUN, Machiv Harouah
Olivier Cohen
Metzora : Le sens du Shabbat hagadol
Bruno Pelbois
31 Octobre 2022 à 22h54
Merci de ces commentaires qui infirment que , par la grâce de Dieu, on a le mérite d'exister : c'est ça ?
Certains diront cependant que personne n'a demandé à exister et, pour certains encore, l'existence n'est qu'une suite ininterrompue d'épreuves et de malheurs. Il n'y a pas que Job, hélas, pour pousser ce cri.
Chrétien d'origine (en fait je cherche à vivre le mieux possible les préceptes évangéliques de base, comme "la Loi et les Prophètes c'est de faire aux autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous - Mt 7:12 ) je suis sans cesse interpelé par l'omniprésence et le pouvoir du Mal. Je me rappelle une série de conférences au Sacré Cœur par le Père Dominicain Bernard Bro , fin 70 début 80 , où il abordait une de ses conférences en citant une expérience faite à Stockholm où on avait demandé aux lycéens de 3 principaux lycées de faire un dessin représentant "Dieu". Le dessin qui fut sélectionné représentait un visage lumineux et rayonnant la joie , dans un ciel entouré de nuées de couleurs or et bleu respirant la paix. En dessous , était représentée une terre ravagée par les guerres où des enfants innocents, qui n'avaient rien demandé, mourraient et voyaient leurs parents mourir. En légende : "Dieu c'est pour moi le Tout-Puissant incapable.." Le thème de ces 6 ou 8 conférences était : "Le pouvoir du Mal". Également , Eloï Leclerc dans son ouvrage "Le Royaume caché" ose, comme Bernard Bro, aborder ce problème : après 3 années passées à Auschwitz, il déclara en préambule de son livre que "dans cet enfer vivant , il avait compris qu'on pouvait devenir athée par égard pour Dieu", tellement c'était horrible . Pour moi si, pour le croyant, "Dieu est Amour", l'incroyant peut faire de l'Amour son Dieu mais, dans les 2 cas l'Amour est, par essence , infini, mais il ne peut pas être "Tout Puissant" car il est dans l'attente éternelle d'une réponse. . Toujours dans l'évangile de Matthieu la Parabole dite du "Jugement dernier" , le Roi de cette Parabole ( Dieu) conclut : " Tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait " Mt 25 : 31 à 40 . Un Parent aime ses enfants plus que lui-même et, évidemment, souffre le martyre devant les horribles supplices infligés, tout au cours de l'Histoire, à ses enfants. Le visage rayonnant de Joie du lycéen de Stockholm, est en fait un visage ravagé par les larmes , même si ces yeux disent l'Amour infini : ils sont ceux du Père Kolbe dans le bunker de la faim où, après 15 jours de supplice et après avoir soutenu tous ses autres martyrs qui l'accompagnent , il présente son bras aux bourreaux qui viennent le piquer et qui fuient en hurlant : "ne nous regarde pas comme ça", car ce regard était rempli d'Amour et de désir de pardon , jugement insupportable pour ces bourreaux !
Bien au-delà de ce "mérite d'exister" il y a surtout, je crois, ce "mérite d'être aimé" et ceci, d'une manière qu'aucun humain ne peut imaginer ! J'ai retenu d'Esaï : "Les montagnes peuvent fondre, les collines peuvent s'user, mon Amour pour toi n'aura jamais de fin" et : "Une mère abandonnerait telle son enfant, en existerait t il une ? ("Dieu le Père" se compare à une Mère...) Moi, je ne t'abandonnerais pas. Regarde : je t'ai gravé sur la paume de ma main...." Si je ne vais plus à la Messe c'est, entre autres, parce que la liturgie parle sans cesse de "Dieu Tout-Puissant" , ce qui est la cause première de l'athéisme, car un "dieu" tout-puissant qui serait, également, "amour", serait, au regard des milliards de crimes de l'Histoire Humaine, un vrai sadique...
Autre raison : la croix est pour moi , la vraie réponse que Dieu apporte au Mal : il en souffre plus que tout !
Mais le christianisme n'a cessé d'enseigner que Jésus, véritable "extra terrestre" et 2ème personne de la Trinité (dans les évangiles Jésus parle de lui comme "fils de l'Homme".....) est venu pour mourir sur la croix , tout en ayant persécuté les Juifs pendant 2000 ans pour "déicide"...Alors, il faut savoir : s'il est venu pour mourir sur la croix, il fallait glorifier les Juifs d'avoir "accompli les desseins du Père" et, bien sûr, canoniser Judas pour avoir été l'instrument de ce "dessein" funeste ! "Dieu" ou le Dispensateur d'Intelligence Émotionnelle dans l'Univers ne peut que souffrir infiniment de l'état du monde où des milliards de Ses Enfants sont coupés de Lui et ne peuvent recevoir Son Amour, raison même de Sa création.
Bruno un terrien pour une autre planète !